livre
Tsi-tsi-bé !
La lettre du dernier jour du mois # 60
Décembre 2023
Par exemple, j’ai toujours été béate d’un bonheur léger quand j’entends le chant des mésanges. Un bonheur qui réchauffe et me donne du courage.
Ce chant des mésanges si clair dans la fin de nuit d’hiver avant le lever du soleil. J’imagine la mésange, seule sur sa branche. Elle chante.
Que dit-elle ? Je ne sais pas. Peut-être une plainte ? Ce n’est pas ce que j’imagine. Espoir, entrain, courage, lumière ? Tout ça à la fois. La mésange est généreuse quand elle chante.
Rien que de l’évoquer ici, j’ai une pensée émue pour toutes les mésanges qui chantent alors que la nuit est encore épaisse.
Vous me trouvez gnian-gnian ? Vous pensez que je fatigue dans cette 60ème lettre ?
Et oui, aujourd’hui nous bouclons notre 4ème année d’échanges épistolaires. C’est beau, non ? Merci à vous, que vous soyez là depuis 2019, ou que vous vous venez d’arriver… Merci de vos réactions, de vos ajustements, et de votre soutien.
Revenons à nos oiseaux… et sans me comparer à Rosa Luxemburg qui a écrit de si belles lettres, je me sens proche d’elle. D’abord par son optimisme qu’on pourrait qualifier de désespéré : « Ma chérie quand on a la mauvaise habitude de chercher une gouttelette de poison dans toute fleur
éclose, on trouve, jusqu’à sa mort, quelque raison de se lamenter ; prends donc les choses sous l’angle opposé et cherche du miel dans chaque fleur : tu trouveras toujours quelque raison de sereine gaîté. »
Et c’est avec son amour de la nature que Rosa Luxemburg , alors qu’elle est emprisonnée, trouve la force d’endurer. La force de ne pas désespérer grâce au chant des mésanges. Ce chant qu’elle l’écrivait ainsi : « tsi-tsi-bé ! »
Alors chantons en cœur « tsi-tsi-bé ! » camarades !
***********
RENDONS AUX VICTIMES, celles qui ont porté plainte contre lui,
TOUTE LA PLACE QUI LEUR EST DÛE
Je ne voulais pas en parler, mais là ça fait beaucoup…
D’abord, D. qui écrit une lettre se déclarant victime.
Puis le Président qui lui tresse des lauriers.
Et pour finir la signature d’une tribune signée par un petit bout du monde du cinéma. Ils n’ont pas signé contre les guerres, ni contre la loi immigration, non, une tribune pour protéger leur gratin … la nausée. D’ailleurs on découvre que cette tribune a été écrite par un « comédien » proche de certaines figures d’extrême droite. Ce même « comédien » accusé par de jeunes acteurs de comportements qui pourraient relever du harcèlement…
L’historienne spécialiste du genre au cinéma, Geneviève Sellier décrypte cette tribune. Elle analyse aussi les mécanismes qui ont conduit à sa publication.
Vraiment, si un prédateur vous a blessé, protégez-vous, prenez soin de vous : pas la peine de vous remettre dans la gueule du loup. D’entendre ou de lire encore des témoignages peut faire le même effet qu’un boomerang qui vous revient toujours dans la gueule.
Si vous voyez ce que je veux dire, vous pouvez passer à côté de ce témoignage.
Pour les autres, oui, écoutez Anouk Grinberg.
D’autres témoignent encore…
Judith Godrèche sous l’emprise d’un réalisateur de 40 ans alors qu’elle en a 14… :
« J’ai navigué seule dans un monde sans règles ni lois »
« La vulgarité et la provocation ont toujours été son fonds de commerce »,
assène Sophie Marceau
«J’ai dit publiquement à l’époque que je ne supportais pas son attitude, grossière et très déplacée. Beaucoup de gens se sont alors retournés contre moi en me faisant passer pour la petite peste. Et j’ai toujours refusé ensuite les films avec lui », se souvient celle qui avait alors 19 ans. (…)
Il n’a jamais osé me toucher devant l’équipe, sinon il aurait reçu mon poing dans la gueule. Mais avec les pauvres habilleuses… »
La Tribune, magistrale, d’Isabelle Carré :
Voilà, c’est la fin de ce monde-là.
Ce sont ses derniers soubresauts.
C’est la fin de ce système pourri où les plus forts, les plus riches font leur loi.
« tsi-tsi-bé ! »
INSPIRATIONS
Je ne me souviens plus comment je l’ai rencontrée.
Qui a bien pu me la mettre entre les mains ? Sans rien connaître de son histoire, elle m’a pourtant emportée. Ce fût un choc qui aujourd’hui encore se répercute.
Goliarda Sapienza et « L'Art de la Joie » m’accompagnent, me guident, m’inspirent.
En 2024 : retrouver, rejoindre Modesta…
LECTURE
Rien ne s’oppose à la nuit Delphine de Vigan (Le livre de poche)
Suicide mère / Bipolaire / grande famille / Écriture / Enquête sur la famille +++++++
Western Maria Pourchet (Stock)
Acteur théâtre prédateur / Femme amoureuse / Couple improbable / Causse / Point de vue de l’homme ++++
L’épaisseur d’un cheveux Claire Berest (Albin Michel)
Féminicide / Folie / Couple / Jalousie / Point de vue de l’homme (2) +++
Les Petits Christine Angot (Flammarion)
Couple / Séparation / Qui dit la vérité ? / Les enfants au milieu / Point de vue de l’homme (3) +++
Love me tender Constance Debré (J’ai lu)
Don Juan au féminin / Lesbiennes / / Comprendre « la faiblesse des femmes » et la violence des hommes +++
FÉMINISME
Où sont les hommes ?
Baptiste Beaulieu : « Ce que les hommes appellent amour est juste une situation bien confortable pour eux »
ET SINON, LE BOULOT ?
J’ai tourné dans un court métrage « Lokja », je vous en reparlerai l’année prochaine…
Si vous passez par Nantes nous serons aux Biennales Internationales du Spectacle (BIS) avec François Jenny les 17 et 18 janvier Nous y présenterons nos 3 spectacles en tournée et nos 2 prochaines créations.
Notre numéro de kiosque est le 214 : une occasion de nous voir pour de vrai.
Vous n’avez plus que quelques heures pour faire un don qui vous permettra de soutenir nos actions en faveur de nos créations et de déduire 66 % de votre don de votre impôt sur le revenu 2023*.
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Générique
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Comme sur un nuage 💃💃💃
La lettre du dernier jour du mois # 59 (59… comme moi !)
Mettons tout de suite de côté les horreurs des guerres, de l’écologie, de la politique et du jeudi noir… Non pas que j’y sois insensible, ce serait plutôt l’excès inverse, mais ces horreurs actuelles et celles qui nous menacent dans le futur me font aujourd’hui l’effet d’un assommoir. Alors ? Parlons de novembre. Mon novembre. Parce qu’après tout c’est ma newsletter non ?
Nombreuses de mes connaissances se plaignent de la pluie, du froid, du manque de lumière. C’est de saison. Pour ma part, même pas mal ! J’ai traversé ce mois de novembre avec joie.
J’ai un aveu à vous faire : depuis quelque temps j’étais comme coincée. Pas qu’un peu. Le genre de coincée de partout ou presque. Je sentais bien que cela ne circulait pas normalement. J’étais comme empêchée.
De façon très concrète ma hanche gauche bloquait. J’ai fait appel à un chirurgien qui a réglé le problème avec ses outils (je vous passe les détails) et 8 mois après je perçois combien ce blocage physique s’était déposé insidieusement dans mon mental. Et malgré mes outils à moi (qui n’ont rien à voir avec ceux du chirurgien), yoga, écriture, lecture, les lettres et nos échanges, la bonne nourriture, ma sœur et mes ami.es précieus.es, malgré tout cela, une matière s’est formée. D’abord diffuse et fluide, elle s’est infiltrée puis déposée. Cette étrange matière a fait son nid et a durci. Puis, tel un prédateur sournois, elle a tenté de se faire oublier.
Mais elle n’a pas résisté à mes chères routines, ni à nous.
Et là, en novembre, me viennent les paroles de la longue Dame brune, qui a tellement bien chanté ce mois de novembre :
« Ça ne prévient pas, ça arrive
Ça vient de loin
Ça s'est promené de rive en rive
Le rire en coin
Et puis un matin, au réveil
C'est presque rien
Mais c'est là, ça vous émerveille
Au creux des reins »
Bon, pour ma part, c’est plutôt au creux de la hanche…
Alors, depuis quelques semaines, je dis oui à tout, et à nouveau la vie circule et je découvre ses cadeaux.
Et vive le disco ! (surtout le dernier jour)
Portez-vous bien.
Merci pour vos mots si précieux.
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INSPIRATIONS
J’ai très envie de lire le nouvel recueil d'essais de Siri Hustvedt Mères, pères et autres
« Je veux souligner à quel point les clichés sur les “bonnes” et les “mauvaises ” mères aveuglent les gens »
De quoi nourrir mon Œdipe !
« La misogynie est l'un des fils rouges de ce recueil. Pourriez-vous parler de ses origines historiques ?
La misogynie occidentale trouve ses racines dans la Grèce antique, un monde dans lequel les femmes n'avaient aucun droit. Comme l'explique Jean-Pierre Vernant dans Mythe et pensée chez les Grecs, les Grecs n'ont jamais renoncé au fantasme d'une naissance masculine : Athéna grandit dans la tête de Zeus et Platon a beaucoup utilisé l'image du philosophe « gros » d'idées. Je soutiens que ce fantasme perdure dans la culture contemporaine, dans les arts comme dans les sciences, et qu'il sert à nier une vérité simple : chacun d'entre nous a été en gestation dans un corps féminin, naît d'un corps féminin et est totalement dépendant de ce corps ou d'un autre après sa naissance s'il veut survivre. Les habitudes mentales sont souvent inconscientes, elles sont issues d'une longue histoire qui précède le penseur de plusieurs centaines d'années et influencent les comportements. Le masculin est associé à l'activité intellectuelle, à l'autorité et à l'égoïsme. Le féminin au corporel, au sacrifice de soi, au soin, à l'obéissance et au besoin d'instruction. Les hommes pensent. Les femmes aiment. La femme qui revendique son intelligence, son autorité et son indépendance fait violence à la « nature » et doit être punie. Peu importe qu'une femme soit mère ou non, elle reste hantée par la figure maternelle perpétuelle, douce et toujours compréhensive, dont la sœur jumelle est le monstre terrifiant de l'abandon. »
Et de son côté, Christian Bobin écrivait :
" Personne n'a une vie facile. Le seul fait d'être vivant nous porte immédiatement au plus difficile. Les liens que nous nouons dès la naissance, dès la première brûlure de l'âme au feu du souffle, ces liens sont immédiatement difficiles, inextricables, déchirants. La vie n'est pas chose raisonnable. On ne peut, sauf à se mentir, la disposer devant soi sur plusieurs années comme une chose calme, un dessin d'architecte. La vie n'est rien de prévisible ni d'arrangeant. Elle fond sur nous comme le fera plus tard la mort, elle est affaire de désir et le désir nous voue au déchirant et au contradictoire. Ton génie est de t'accommoder une fois pour toute de tes contradictions, de ne rien gaspiller de tes forces à réduire ce qui ne peut l'être, ton génie est d'avancer dans la déchirure, ton génie c'est de traiter avec l'amour sans intermédiaire, d'égal à égal, et tant pis pour le reste. D'ailleurs quel reste ?"
La plus que vive Christian Bobin (Babelio)
LECTURE
Regardez-nous danser – Le pays des autres, 2 Leïla Slimani (Folio)
Maroc / Indépendance / Colonisation / Régime dictatorial / Femme médecin ++
Mahamoud ou la montée des eaux Antoine Wauters (Folio)
Syrie / Vieil homme /Prison / Poésie / Amour / Dictature ++++
L’Odyssée de Pénélope Margaret Atwood (Pavillon Poche – Robert Laffont)
Mythologie revisitée / Mort des 12 servantes / Version de Pénélope +++
Love me tender Constance Debré (J’ai lu)
Relation mère-fils rompue / Homosexualité / Choix de vie extrême/ Écriture / Piscine ++++
FÉMINISME
SAMBRE
Ce que nous dit la production de la série :
« Sambre est une fiction librement inspirée de faits réels. Une affaire judiciaire hors norme sur une série de viols et d’agressions sexuelles qui se sont déroulés dans le nord de la France sur une période de trente ans. Une histoire qui raconte la lente prise de conscience de toute une société face à la question des violences sexuelles. »
Ce que nous dit Isabelle Perraud @paye_tonpinard
« C’est une série sur France 2 à voir absolument sur l’histoire vraie d’un violeur en série (54 victimes) qui a pu agir pendant 30 ans sans être inquiété, près de chez lui.
On y comprend (si on avait du mal à comprendre) le trauma des victimes après un viol, et pourquoi elles ont tant de mal à en parler. On y comprend aussi (si on avait des doutes) la lenteur de la justice et de la police et comment elles abordent avec tellement d’apriori les histoires de viols et la parole des femmes…
On y comprend aussi que, si ces histoires avancent c’est parce que ce sont des femmes qui se démènent pour les faire avancer au fil des années…
On y comprend (si on avait encore des doutes) que le violeur est un homme lambda, apprécié de tous, un bon père de famille, un bon ami, un bon collègue de travail, un bon entraîneur de foot. Jamais on ne le soupçonnera. Jamais pendant 30 ans.
Il n’y a pas 2 personnalités chez ce type d’homme. Il n’y a pas d’un côté le bon père de famille et d’un autre le violeur.
Le bon père de famille est un violeur.
Le violeur est un bon père de famille.
Il sera enfin jugé en 2022 et prendra 20 ans de prison soit 4 mois 1/2 par victime.
Autant que s’il avait violé une seule femme, mais s’il en avait violé une seule, il n’aurait certainement pas pris grand-chose… voire rien.
On comprend enfin qu’une femme violée n’a pas beaucoup de valeur aux yeux de notre justice. Et qu’on prend bien soin des agresseurs. Toujours. Ce qui leur donne ce droit de continuer et d’agir en tout impunité.
Parce que le viol est une histoire de domination masculine et patriarcale. Qu’il n’est pas question de sexualité mais uniquement un désir de détruire, broyer et écraser.
Regardez cette série. Vraiment. »
Rien à ajouter, et vraiment oui, regardez.
À écouter !
Quand on lui a suggéré le sujet de sa chronique, Mahaut Drama pensait nous parler des mères, m-è-r-e-s et non des maires, m-a-i-r-e-s. C'est donc en s'intéressant par erreur au sujet matriarcal plutôt qu'à celui des édiles qu'elle a bâti sa chronique.
ET SINON, LE BOULOT ?
J’ai fait de sublimes photos, qui, je l’espère, vont inspirer les professionnel.les des castings. J’ai adoré être dans le vent, lutter (un peu) contre les éléments, danser sous la pluie…
Merci @grangoprod pour cette collaboration fructueuse et joyeuse.
J’ai eu l’occasion de tâter au travail du clown dans un labo de l’AAFA sous le regard pétillant et la direction de la metteuse en scène Lucile ANDRÉ… une rencontre forte et inspirante. Encore un merci.
Et puis le travail de l’ombre :
La recherche de partenaires de création et de résidence pour Œdipe ta mère!
La diffusion des spectacles en tournée
La préparation du Bis de Nantes et du 8 mars !
Générique
#Barbara
@JulietteArmanet
@grangoprod
@ Les Guerrières de la Paix
@ Siri Hustvedt
# Christian Bobin
@ Leïla Slimani
#Antoine Wauters (Folio)
# Margaret Atwood
@Constance Debré
#sambre
@ Isabelle Perraud
@ Mahaut
@grangoprod
AAFA - Actrices & Acteurs de France Associés
Mosca Alias Lucilie Imperatore
Tout embrouillée… 🫢🫢🫢
La lettre du dernier jour du mois # 58
OCTOBRE 2023
Mais… que s’est-il passé ? Mon logiciel d’envoi de mail a tout mélangé ?
On me dit que ma lettre du dernier jour du mois de septembre a été envoyée à mes contacts professionnels et que mon mail de rentrée a été reçu par mes ami.es ?
Évidemment j’ai immédiatement pensé que j’avais fait une erreur de manipulation. C’était de ma faute. Tous les indices habituels de mes erreurs ont ressurgi :« Je suis trop étourdie »
« Ma dyslexie me joue encore et toujours des tours »
« Je fais trop de choses en même temps »
« Je suis mal organisée »
« … »
Et ensuite les coups de fouets que je m’inflige :
« Mais quelle conne, ce n’est pas possible d’être aussi nulle ! »
« C’est pour ça que personne ne me répond ! »
« Qu’est-ce qu’ils vont penser les pros ? nulle, nulle, nulle !!! »
Pour ce dernier point, je ne suis pas inquiète. Les pros ont rarement le temps de lire mes mails, y sont trop débordés, alors me répondre vous pensez bien…
Je remets les choses en ordre et donc voici le lien pour retrouver la fameuse lettre égarée
En parlant de pros…
En lisant la presse il m’arrive de rencontrer, une ou un maire qui m’inspire (par son travail culturel évidemment, si, si, il y en a encore…) et je prends rendez-vous, et ça marche : je peux aller dans sa ville ! Inutile de vous dire que ce n’est pas la porte à côté et que j’ai un long trajet, la dernière fois 3 heures aller-retour : pour rester moins de 5 minutes dans le cabinet. Cependant, je n’avais pas perdu ma matinée puisque je suis partie avec la promesse que M. le Maire s’occupera de me prendre rendez-vous avec le directeur du théâtre qui lui-même n’a jamais répondu à mes messages… Vous êtes en train de vous dire que les promesses n’engagent que celles qui les croient, et pourtant, je pense que je vais l’avoir ce rendez-vous, après ce qu’il donnera, tout dépendra de l’entente entre eux... et de la susceptibilité du directeur d’être obligé de rencontrer quelqu’un à qui il n’a jamais répondu. Ah la vie d’artiste !
Sinon l’autre chose qui m’a embrouillée ce mois (pour rester sur des choses légères) c’est une conversation chiffon, très girly, entre femmes …
J’avais terminé la lecture publique dont je vous parle en fin de lettre. Je discute avec les personnes présentes. Le pot est très sympa, les personnes sont charmantes, j’apprécie le vin rouge, léger, comme il se doit pour un apéro. Une femme, après m’avoir fait des compliments sur la lecture (et c’est bien pour cela que j’étais détendue, pas à cause du rouge quoique ;)), cette femme me parle d’un seul coup de mon pantalon, qui « passe encore » me dit-elle. « Mais vos baskets !… Elles ne vont pas du tout ! Encore, si elles avaient été noires, pourquoi pas… Mais pourquoi n’avez-vous pas mis des escarpins ? C’est classe les escarpins ! »
La vache ! Si elle savait tout ce que je peux faire sur des escarpins...
Je ne sais pas si les hommes osent de telles choses entre eux… Peut-être en parlant de leurs voitures ?
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RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE !
Anne L’Huillier est la cinquième femme seulement à recevoir le Nobel de physique
Trois physicien.nes ont été distingué.es pour avoir mis au point des lasers à l’échelle extrêmement brève des attosecondes. Deux sont français, dont une femme, Anne L’Huillier, qui n’est que la cinquième à obtenir ce prix Nobel en plus d’un siècle !
La Française Nina Métayer est devenue la première femme à remporter le titre de meilleure pâtissière du monde.
Je répète : LA PREMIÈRE FEMME !
FÉMINISME
« Le féminisme est-il mort ? » : se poser la question avec Christine Le Doaré
Parce qu’effectivement le silence est lourd…
Anouk Grinberg dénonce un « silence assourdissant » sur Gérard Depardieu et dit l'avoir vu agresser des femmes. Elle prend la parole maintenant, pour ne pas laisser seules les courageuses qui déposent plaintes. Un grand malaise me saisit à cette lecture… Pourquoi seulement maintenant ?
Pourquoi, alors qu’elle était protégée, ne pas avoir réagi avant ? Elle, et toutes les autres, les favorites, les épargnées ?Et ça continue de s’entrechoquer ….
Avec Stéphane Plaza qui fait régner « un climat de peur » dans son royaume professionnel et se défend en disant «Les femmes sont les plus belles choses du monde.» Des choses ?!?
https://www.liberation.fr/societe/stephane-plaza-comment-il-fait-regner-un-climat-de-peur-dans-son-
Un article passionnant :
Catharine MacKinnon : « Viol ou agression, le consentement sert à justifier l’obéissance des sans-pouvoir à la loi des puissants »
La célèbre féministe et juriste américaine se livre à une vive critique de la notion pourtant présentée comme un sésame. Dans un essai publié en France, celle qui a conceptualisé le harcèlement sexuel invite à repenser la législation du viol et des agressions sexuelles en partant des inégalités de pouvoir.
Extraits :
« Depuis une dizaine d’années, le consentement est devenu un mot quasi magique qui aurait le pouvoir de résoudre les problèmes de violences sexuelles. Qu’en pensez-vous ?
Le consentement est une réponse facile, une illusion légale. Les gens pensent qu’il suffit d’aller devant la justice et dire «je ne voulais pas de cet acte sexuel» pour faire reconnaître un viol ou une agression. Cela ne marche pas comme ça, le problème de la crédibilité est évacué. Comment établir le non-consentement ? Il est plus difficile de prouver l’absence de quelque chose que sa présence. Aux Etats-Unis comme en Grande-Bretagne, la législation sur le viol repose justement sur le consentement et cela ne fonctionne pas. «Consenti» est une façon de dire «elle le voulait» dans une société où le sexe, par définition, satisfait plutôt les femmes qu’il ne les viole. Car les femmes sont encore vues comme faites pour le sexe, elles sont le sexe. La France n’a pas retenu le non-consentement comme élément du crime de viol ou d’agression sexuelle. Elle centre sa loi sur quatre types de forces : la violence, la contrainte, la menace, la surprise. Ces notions ne sont pas idéales mais elles sont concrètes, les avocats des victimes peuvent les utiliser pour défendre leurs clientes.
Pourquoi avoir écrit ce livre centré sur la loi française ?
Je suis très inquiète car en France, certains sont tentés, à l’image du droit anglo-saxon, de faire entrer la notion de consentement dans la loi. C’est une très mauvaise idée. Si vous souhaitez changer la loi, alors explicitez les inégalités de genre qui existent dans les entreprises, dans les relations intimes, au sein des couples et des familles. Comment exercer son consentement quand on est socialement dans une situation d’inégalité ? Les juges et les procureurs peuvent considérer que la simple présence de la personne vaut accord, comme un silence signifierait consentir. Le consentement sert alors à justifier l’obéissance des sans-pouvoir à la loi des puissants. La loi française a déjà inscrit dans ses textes la notion de contrainte, il lui suffit juste de spécifier les formes d’inégalités.
Qu’entendez-vous par inégalités de genre ?
C’est la domination que les hommes exercent sur les femmes, partout dans la société. Ce pouvoir est politique, économique, social. Il est aussi sexuel, perpétue la domination des hommes et leur assure l’accès sexuel aux femmes. Cette situation crée l’idée que les femmes usent de la sexualité pour progresser socialement. Et c’est l’homme qui devient victime. C’est pour cela que j’ai conçu le concept et la loi autour du harcèlement sexuel à la fin des années 70. Les conditions de l’inégalité des sexes contraignent le consentement et rendent très difficile la production de preuves. L’inégalité est une réalité niée, même par les victimes. Dans ce contexte, l’expression par les femmes de leur point de vue n’est quasiment jamais prise au sérieux, n’est pas considérée comme une affirmation de leurs préférences.
(……)
Quand je croise une fille ou un garçon beaux et jeunes, j’ai peur pour eux car je sais comment les prédateurs sexuels les regardent. Les enfants sont sexualisés par la pédopornographie au lieu de vivre leurs vies d’enfants. Ils ne sont pas faits pour le sexe. Leur vulnérabilité, et les violences qu’ils subissent, me rendent terriblement triste. »
Vive l’Islande ! Grève générale des femmes le 24 octobre
Des salariées de la pêche industrielle aux enseignantes, des infirmières à la Première ministre, la moitié du pays ont cessé le travail ce mardi 24 octobrepour lutter contre l’écart de salaire entre les hommes et les femmes et contre les violences sexuelles et sexistes.
INSPIRATIONS POUR SE REMONTER LE MORAL !
De la douceur, je veux de la douceur et cette chanson, sans doute à cause du chocolat et très certainement pour Jeanne Cherhal et Jacques Higelin, j’en prends et reprends "La rousse au chocolat" (Cigale, 2004)
« Il pleut à verse : les toits, de l'autre côté de la rue, ruissellent, et la gouttière déborde. Une longue goutte froide roule le long de la vitre et tombe sur ma main. Derrière moi, la chambre est devenue noire. (...) J'allume l'ampoule du plafond, je risque, pour m'occuper, un arrangement éphémère de la table à écrire, — j'ouvre le buvard, entre le miroir-chevalet et le bouquet de narcisses, — je cherche un semblant de home, je souhaite le thé chaud, le pain doré, ma lampe familière et son abat-jour rose, l'aboiement de ma chienne... Une grande feuille blanche est là, tentante, et je m'assieds... »
Colette - La Vagabonde
Anne Teresa De Keersmaeker : "il faut faire un pari sur la beauté"
Je retrouve Anne Teresa De Keersmaeker et Meskerem Mees chanteuse danseuse dans un post FB de Juliette Riedler
Je me permets de la citer, car cette histoire m’inspire et me donne du baume au cœur…
« Nous étions deux à attendre, d’abord sans rien puis avec un petit écriteau fabriqué à partir d’une carte, à l’intérieur puis dans le sas puis devant le Théâtre de la Ville, à espérer acheter des places pour assister à Exit Above, d’Anne Theresa de Keersmaker. Nous étions déjà en train de critiquer l’aristocratie culturelle qui a les moyens de s’offrir un abonnement à l’ouverture de saison, sachant déjà les spectacles à voir, n’ayant pas grand chose à perdre si finalement cela ne valait pas trop le coup; nous avions la bonne humeur déjà attaquée par les non-bonjour des dames de l’accueil et de la billetterie « Si vous voulez mais elle est déjà saturée (la liste d’attente) », déjà en train d’appeler le restaurant japonais préféré dans le premier arrondissement pour réserver une table, au cas où.
Nous venions de trouver une personne qui nous a vendu une place, il nous en restait une à trouver, tout espoir était encore permis, lorsque en revenant de l’intérieur jusque sous mon parapluie me dit : « Il avait raison le type, c’est annulé. »
Nous entrons, un jeune homme est en train d’installer un micro au milieu du hall. « Il va y avoir une prise de parole. »
Les danseuses arrivent et se postent en groupe au centre de l’espace, Meskerem Mees devant le micro.
Je n’ai pas enregistré son discours, d’autres l’ont fait ; pas enregistré car trop saisie par le moment, renonçant à me scinder pour partager à la communauté. Je restitue de mémoire ses paroles en anglais régulièrement interrompues pour laisser place à la traductrice.
« Le spectacle est annulé. Je vais parler en mon nom, non en celui de la compagnie.
Cet après-midi en me rendant au théâtre, je suis bloquée par la manifestation et me retrouve prise à l’intérieur. Je commence à marcher avec elleux. Je cherche par où sortir et vois que nous sommes, devant, derrière, à gauche, à droite, entourées de policiers. À l’un d’eux j’explique ma situation, que je dois aller en répétition au théâtre. Il me répond qu’il est impossible de passer.
Une fille avec son vélo, quelques mètres plus loin, demande aussi à passer, pour aller travailler. Les policiers lui interdisent le passage. Elle se met à pleurer. Elle a dit « Mais on est en France ! Où est la liberté ? »
À un moment donné nous nous arrêtons, bloquées. À côté de moi, deux jeunes filles, de seize ans, je dirais. Elles ont dû s’approcher un peu trop près de la distance acceptable pour les policiers, qui se sont mis à les battre. Puis l’assaut a été donné. J’ai reçu sur la jambe une bombe lacrymogène. Elle n’a pas explosé. Au moment de l’assaut j’ai vu une faille et je me suis extraite de la nasse. J’ai continué à marcher jusqu’au théâtre. Je ne pleurais pas. C’est quand je suis entrée et que j’ai rejoint mes camarades que j’ai commencé à pleurer. Je n’ai pas pu m’arrêter.
À présent je ne pleure pas. Je vous demande de comprendre. »
Les applaudissements sont nourris.
Le directeur du théâtre s’est lâchement désolidarisé en s’excusant auprès du public et répétant que cela n’était pas sa décision. Il n’a manifesté aucune marque d’empathie envers Meskerem Mees.
Puis, la troupe est partie.
Meskerem Mees prend la parole, elle fait entendre sa voix, elle ne se laisse pas taire par la machine productiviste qu’est aussi devenu le théâtre, elle parle en son nom, et toute la troupe la soutient, silencieuse et fière. Elle prend position. Meskerem Mees à ce moment-là fait entrer le politique dans le théâtre. Elle signale que les lumières bleues qui balaient la nuit et les sirènes qui la strient ne sont pas des décors de théâtre, que dans la rue la police bat, tue. Que l’art n’est pas une abstraction jouissive déconnectée du réel pour qui peut s’offrir cette fuite. Elle en appelle à notre fragilité commune, à notre capacité d’empathie. Elle est une actrice, une chanteuse, une danseuse : elle joue avec ce qu’elle est. Ce soir, elle était trop attaquée, trop blessée pour jouer. Beauté aussi de la solidarité sans tergiversation de la troupe.
Ce soir du 28 octobre 2023, une belle page a été écrite dans l’histoire du partage du sensible : la constitution exemplaire de la solidarité d’une troupe envers la blessure d’une jeune femme. Cet ensemble, à l'image de son origine, était politique et esthétique. J’ai eu mon cadeau d’anniversaire. »
LECTURE
Un jeudi saveur chocolat Michiko Aoyama (NaMi)
Tokyo / Sydney / Des histoires qui se croisent /Gentiment
Darktown Thomas Mullen (Rivages/Noir)
Ségrégation après-guerre / Atlanta 1948 / Policiers noirs +++
Présumée disparue Susie Steiner (Le livre de poche)
Policière crise quarantaine / Amours ratés / Disparition jeune femme / Angleterre +++
Les Oiselles sauvages Pauline Gonthier (Mon poche)
Histoires croisées féminisme / 1970 / 2017 /Le bon parfum de la sororité / Pour réviser +++
De sang et d’ébène Donna Leon (Calmann-Lévy)
Venise / Vendeur à la sauvette / Diamants africains / Policier/ cuisine italienne +
ET SINON, LE BOULOT ?
C’était bien chouette de lire des extraits de « Celle que tu ne choisis pas » de Sophie Pialet (L’Harmattan). J’ai aimé me glisser dans une autre peau, chercher son souffle et j’espère parfois trouver sa voix.
Merci de m’avoir donné la possibilité de me sortir de ma bulle d’autrice et de productrice…
Générique
#Anne L’Huillier
#Nina Métayer
#Christine Le Doaré
#Anouk Grinberg
#Catharine MacKinnon
@Jeanne Cherhal
#Jacques Higelin
#Colette
#Anne Teresa De Keersmaeker
@Juliette Riedler
@Meskerem Mees
#Michiko Aoyama
#Thomas Mullen
#Susie Steiner
#Pauline Gonthier
#Donna Leon
@SophiePialet
@Les_mots_de_Sophie
Lettres de l’enfance 💌💌💌
La lettre du dernier jour du mois # 50
Février 2023
ici vous pouvez commander ce livre
Noël en famille.
A la fin du repas ma mère se lève et revient avec des papiers dans les mains, immense sourire : « Regardez ce que j’ai trouvé… des lettres que vous écriviez enfant ! » Nous nous sommes penché.es sur ses trésors avec gourmandise : des cartes pour la fête des mères, pour Noël et des lettres que j’avais écrites, une à ma sœur pour son anniversaire, et l’autre à la famille.
Dans celle adressée à ma sœur, je lui décris une chute que j’avais faite en balade. Mais ce n’est pas tant les circonstances de l’incident que je lui explique mais plutôt mon retour en boitant, sous le regard des autres enfants. C’est un peu comme si je revenais du front, blessée, auréolée de l’admiration des filles et des garçons. Courageuse, je marchais sans laisser paraitre ma douleur.
Dans ma lettre je décrivais les regards que nous échangions, les sensations que j’éprouvais, les encouragements qui m’étaient glissés.
Dans la seconde, je raconte par le menu mon élection comme déléguée de classe ! Le score au premier tour qui me met en deuxième position, puis le deuxième tour, et comment voix après voix je grignote sur la première pour finalement la dépasser. J’y mets du suspens, et là encore je partage ce que je ressens, mes impressions.
J’ai lu à voix haute ces deux lettres et nous avons beaucoup ri. J’ai été émue aussi, parce que je retrouvais l’enfant que j’avais été. Je ne me souvenais pas de ces deux évènements avant de relire ces lettres. En revanche les sensations faisaient surface : je sentais sous mes pieds les cailloux du chemin pentu, je respirais l’odeur du crayon à papier taillé.
Les impressions, les émotions que je décrivais, je les connaissais, je savais sans nul doute qu’elles m’appartenaient. Et j’ai pensé : « En fait, je continue de faire ce que je faisais enfant, j’écris des lettres tous les mois. Je raconte mes petites histoires, mes émotions et je partage. J’écris des spectacles de théâtre qui partent de mon intime, et tente de partager au public un morceau d’universel. »
J’ai reçu beaucoup de tendresse de cette petite fille.
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CASSONS LES MYTHES !
(Nouvelle rubrique)
Le beau gosse blond, très sexy (même pour celles qui préfèrent les bruns, voire pour les hétéros…)
« Si l’élite du cinéma français est heureuse d’accueillir Brad Pitt pour cette cérémonie des Césars 2023, les internautes n’ont pas manqué de rappeler que la star d’Hollywood reste accusé de violences conjugales envers Angélina Jolie. Après l'invitation de Polanski, voici Brad Pitt et la nouvelle polémique.
“Brad Pitt qui augmente son capital sympathie avant son procès pour violences familiales”, “Pourquoi toute la salle des Césars se lève pour un acteur comme Brad Pitt et pas pour célébrer une actrice iranienne qui évoque la détresse de toute une jeunesse ou pour tout autre acteur à qui on a rendu hommage tout au long de la soirée.” »
Le pirate qui a fait vibrer les adolescent.es
Extrait de l'article de Camille Nevers dans Libération publié le 12 février 2023
"Procès Johnny Depp-Amber Heard
Des mensonges et le soupçon sur toutes les femmes
Poursuivie en diffamation par son ex-mari, l’actrice a subi une campagne de désinformation masculiniste et misogyne, visant à discrétiser son témoignage et, plus globalement, la libération de la parole des femmes. C’est ce que démontre «la Fabrique du mensonge», sur France 5.
(.....)« On s’est trompé de mensonge. C’est ce que démontre par le menu l’épisode de la Fabrique du mensonge diffusé dimanche soir sur France 5, enquête qui revient sur le procès l’an dernier opposant Johnny Depp à Amber Heard, qu’il accusait de diffamation dans les pages du Washington Post, où la comédienne s’élevait contre les violences faites aux femmes sans mentionner son ex-époux. Ce, après un premier procès en 2020 en Grande-Bretagne à l’encontre du Sun, tabloïd qui avait fait cas des coups portés sur Heard par Depp, que ce dernier avait perdu. Les doutes sont levés : Heard disait vrai, puisque c’est de vérité plutôt que d’innocence qu’il est question. L’opinion a été sciemment manœuvrée et retournée contre la comédienne, comme une crêpe 2.0. » "
La Fabrique du mensonge : affaire Johnny Depp /Amber Heard, la justice à l’épreuve des réseaux sociaux. replay sur France.tv
Le fils de… qui a oublié la douceur de son père
Vincent Cassel
Un homme à l'ancienne, des propos polémiques.
« Alors que le journaliste du Guardian souligne, qu'une fois de plus, Vincent Cassel joue le rôle d'un personnage fort et violent - un espion au contact de mercenaires - dans la série Liaison, l'acteur a mis en avant son goût pour une vision très caricaturale et old school de ce que doit être un homme selon lui : "C'est presque honteux d'être un homme de nos jours. Vous devez être plus féminin, plus vulnérable. Mais écoutez, si les hommes deviennent trop vulnérables et trop féminins, je pense qu'il va y avoir un problème." Ou alors, peut-être qu'en 2023, les hommes n'ont plus besoin d'être de gros machos ultra virils pour prouver qu'ils sont des hommes ?
Défense bancale et tollé sur Twitter
Le journaliste du journal britannique se demande si ces propos ne sont pas un peu misogynes et l'ex-mari de Monica Bellucci de sortir un argumentaire totalement à côté de la plaque, largement moqué sur la Toile où il a été comparé à Nadine Morano et son "amie noire" quand elle avait été accusée de racisme : "J'espère ne pas être misogyne. Je suis entouré par des femmes du matin au soir, parce que j'ai trois filles, une femme, une ex-femme et une mère." »
RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE
“Sois belle et tais-toi !” de Delphine Seyrig : pourquoi (re)voir ce film précurseur de #MeToo ?
Portrait – Louise Michel, figure de l’insoumission
L’autrice des «Claudine», dont on célèbre les 150 ans de la naissance, est l’écrivaine la plus citée du «Deuxième Sexe». Immense figure d’émancipation féminine, elle a prôné la liberté totale, dans ses livres comme dans sa vie. Mais Colette la provocatrice entretenait également une relation ambivalente avec les combats féministes de son temps.
INSPIRATIONS
"L’Art de la joie" de Goliarda Sapienza, itinéraire d'une stratège
Une biographie de Modesta… un livre qui dérange. Une quête de toutes les libertés dans une écriture originale. Un style qui n’arrange pas les choses pour un succès
LECTURE
Mon année de repos et de détente Ottessa Moshfech (Le Livre de Poche)
Somnifères / Enfant riche / Orpheline / Sommeil / New York / Milieu de l’art ++
Devenir Lionne Wendy Delorme (JC Lattès)
Analogie Femme-Lionne / Amour exclusif / Sexualité extrême / Emprise /Syndrome anémone de mer ++
Un chien à ma table Claudie Claudie Hunzinger (Grasset)
Une chienne / Un vieux couple / Nature / Vosges / Livres / Écriture / Écologie / Sorcière ++++
La voyeuse interdite Nina Bouraoui (Folio)
Alger / Femmes prisonnières / Jeune fille observe / L’horreur de l’enfermement / Mariage forcé +++
FÉMINISME
C’est peut-être parce que je vis seule que ma ménopause va bien ...
L’âge semble être le meilleur atout d’une vie de couple harmonieuse : les hommes ressentent moins le besoin d’être compétitifs, les femmes ont pris confiance en elles une fois leurs enfants éduqués. Pour autant, les inégalités demeurent : poivre et sel, c’est joli chez un homme mais la ménopause reste au mieux un tabou, au pire un point final à la beauté des femmes.
Perte de cheveux, prise de poids, bouffées de chaleur… : avec la chute des taux d'hormones, les différences entre hommes et femmes s’estompent, comme la frontière entre les rôles traditionnellement dévolus à chacun des genres. Mais les relations entre les sexes s’apaisent-elles avec l’âge ? Les chercheurs s’interrogent aussi sur un mystère, porteur d’inégalité : pourquoi les femmes ne sont-elles pas fertiles jusqu'à leur mort, comme les ourses polaires, les tigresses, voire les hommes ? Si la crise de la quarantaine et la ménopause surmontées, les hommes et les femmes trouvent parfois un nouvel équilibre, faut-il espérer des modèles plus flexibles à l’avenir ?
“Le coût de la virilité” de Lucie Peytavin
Selon ce petit essai, la virilité coûte tous les ans 95,2 milliards à l'Etat en France. La virilité, c'est le fruit d'une éducation très différenciée qui valorise la performance, la force, la domination, le non respect des règles. Tout ce qui fait que les hommes représentent plus de 90% des détenus, mais aussi la grande (voire immense) majorité des accidents mortels, des violences sur autrui, de certains cancers liés au tabac et à l'alcool... l'auteure a calculé les coûts directs et indirects du différentiel de chiffres entre hommes et femmes pour aboutir à ce chiffre énorme et propose d'agir sur l'éducation pour le faire baisser. Un point de vue intéressant.
C’est encore d’actualité au 21ème siècle en France : les femmes ne sont pas chez elles dans la rue
Quelques réponses à une question très intrigante :
Pourquoi certaines femmes ne se sentent pas féministes ????
ET SINON, LE BOULOT ?
8 mars : atelier égalité filles/garçons avec la MJC de Charenton le Pont
Je joue mon spectacle COMMENT VIRGINIE D. A SAUVÉ MA VIE https://youtu.be/q7p35cxULTo
THÉÂTRE DES 2 RIVES
Salle du Petit t2r
107, rue de Paris
94220 Charenton le Pont
21 mars à 15 h : CORPO et scolaires (réservations pro)
22 mars à 20h30 : public ( Billetterie http://bit.ly/3vGyTPR)
Le 21 mars à 19h15 : Le Printemps des Femmes Remarquables, une soirée intégrée au Festival Femmes et théâtre du Théâtre des 2 Rives.
Des femmes remarquables en effet ! Elles sont invitées pour partager leurs expériences, leur parcours et leur environnement professionnel afin d’inspirer, voire de susciter des vocations chez les jeunes filles.
En tant que femmes, quels ont été leurs grands succès ou leurs difficultés dans leur métier ? Qu’est-ce qu’être une femme en 2022 ?
Avec :
Marielle Cafafa, Artiste plurielle (Cheffe d'orchestre, Danseuse, Chanteuse lyrique, Pianiste, Styliste, Esthète et Pédagogue)
Justine Heynemann, Autrice, Metteuse en scène
Corinne Merle, Autrice, Actrice
Isabelle Perraud, Vigneronne, Côtes de la Molière, vins biodynamiques
Marie-Jo Zimmermann, Ancienne Députée de Moselle, co-autrice de la loi la loi Copé-Zimmermann
Et le 23 et 24 mars des ateliers en classe de primaire sur l’égalité Filles/Garçons
Un immense merci à Laurie Martin, directrice du Théâtre des 2 Rives : elle ose une programmation inventive et originale. C’est un théâtre que je vous conseille vraiment (accessible en métro pour vous qui habitez Paris)…
À très bientôt. Et oui continuons à nous écrire....
Corinne
Générique
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Patience et créativité 😇😇😇
La lettre du dernier jour du mois # 47
NOVEMBRE 2022
Je suis très admirative des personnes qui écrivent une chronique quotidienne ; arriver à dire quelque chose de neuf tous les jours me laisse baba.
Baba aussi devant ces personnes qui écrivent tout le temps de nouvelles histoires, éditent des livres.
Et celles qui ont plusieurs projets en cours et d’autres dans leurs tiroirs…
Je n’ose le dire trop fort : ces personnes me donnent le tournis, elles me fatiguent. Non, ce n’est pas de la jalousie, quoique si je gratte bien, peut-être un peu !
Quand je les vois tout le temps briller si fort, je suis sonnée, une envie irrépressible de dormir me prend. Comme pendant une lourde chaleur, ou un froid paralysant, ça marche pareil.
Je ne suis pas faite de leur bois, moi, je flotte avec lenteur.
Je travaille certes, mais je ne suis pas une ogresse.
Je travaille, je sue, je me discipline, sans pour autant « livrer » tous les jours.
C’est dommage pour mon image : par exemple, sur les réseaux sociaux pour être « suivie », il « faut » poster tous les jours un texte et deux photos. De quoi alimenter la spirale de la vitesse, la spirale d’un « faux plein » …
Alors pour m’inspirer, je me détourne de ces feux follets et me plonge dans mes livres, me promène avec le chien (quand on veut bien m’en prêter un), fais le ménage (oui je sais, ce n’est pas bon pour mon image de féministe de vous confesser cela, mais c’est un fait : mes meilleures idées me viennent en faisant le ménage, ou la cuisine !)
Voici donc où j’en suis ce dernier jour de novembre 2022.
J’espère que vous vous portez bien.
Je souhaitais aussi vous remercier pour vos messages touchants d’après la lettre du mois dernier.
Une pluie de bises.
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RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE !
La résistance féminine
L’exode ukrainien est majoritairement le fait des femmes. Tout comme la résistance qui ose encore s’afficher en Russie. Les hommes étant au front, les femmes se retrouvent à assumer de nouvelles responsabilités. Sur plus d’un plan. Elles se battent, sauvent leur famille, se réinventent. Quel rôle jouent-elles dans cette guerre ? Et comment ce conflit agit-il sur elles ?
INSPIRATIONS
Dans la Nuit du cœur : « Les poèmes sont des pièges qu’on pose dans la forêt du langage et qu’on recouvre de silence. On vient de temps en temps les relever, voir si un ange s’est fait prendre. On reconnaît un ange à son humanité. »
Christian Bobin
Balade islandaise
Dans le sillage d'attachantes sorcières, premières victimes de leurs pouvoirs et condamnées à l’errance, une pépite fantastique au romantisme noir. Et pourtant ni le fantastique, ni le romantisme même noir ne sont mes sources d’inspirations. Pourtant je me suis faite happée par cette atmosphère mystérieuse …
Adapté d’un conte de Grimm et tourné en noir et blanc sur fond de landes battues par le vent à la beauté sauvage, Quand nous étions sorcières ensorcelle dès les premiers plans.
La réalisatrice Nietzchka Keene, disparue en 2004, compose un puissant poème visuel aux allures de balade islandaise. Encore adolescente mais déjà experte en sortilèges, l’hypnotique Björk, frimousse de faune constellée de taches de rousseur nous emporte dans ses visions…
En revanche la danse m’inspire assez immédiatement, et pour être plus précise le travail de ces artistes, surtout quand elles vieillissent… Est-ce que le meilleur est à venir ?
LECTURE
Un peu pauvre ce mois… dans le métro les places assises sont le plus en plus rares alors j’écoute des podcasts !
Impossible Erri De Luca (Gallimard) Italie / Montagne / Magistrat / Ancien révolutionnaire / Meurtre ou pas ? / Lettre à la femme qu’il aime +++
Tromper la mort Maryse Rivière (fayard)
Policier / Histoire de l’Irlande / Coopération policiers France-Irlande / Sérial killer +++++
L’infinie patience des oiseaux David Malouf (Le livre de Poche)
Australie / Observation des oiseaux / Classes sociales / Guerre 14-18 / Les tranchées / Observation des ravages de la guerre ++++
FÉMINISME
Oui, je sais je vous fatigue (parfois) avec ce sujet… Pourtant écoutez Giulia Foïs, lumineuse (oui c’est possible…) et juste : "Le viol est le seul crime où c'est la victime qu'on interroge"
Parce que l’on ne rigole pas tous les jours, là nous nous sommes lâchées lors de la présentation de la prochaine mascotte de la France pour les JO ! J’ai cependant arrêté de rire lorsque j’ai appris qu’elle était Made in China…
ET SINON, LE BOULOT ?
Alzheimère et Fils et Politichien ont terminé leurs tours de piste aux Déchargeurs à Paris. C’était un immense plaisir de vous y croiser. Merci à vous d’avoir été curieus.es, merci pour nos échanges, et un immense merci à ce théâtre, à cette belle et jeune équipe. Un théâtre qui n’accueille que de la création ET dans de très bonnes conditions, c’est unique ! Donc continuez à les visiter, vous ne serez pas déçu.es.
Et puis, c’est la période des dons de fin d’année… pour vous permettre de soutenir nos activités.
Vous le savez, vos dons sont essentiels à notre essentielle créativité.
Générique
#ChristianBobin
#NietzchkaKeene
#Björk
#ErriDeLuca
#MaryseRivière
#DavidMalouf
@GiuliaFoïs
@LesDéchargeurs
Sisyphe, c’est pas pour nous ! 👿👿👿
La lettre du dernier jour du mois #40
AVRIL 2022
Voilà avril qui tire à sa fin. Le Covid aussi, même s’il est encore présent.
On est avec ma sœur en train de se cocooner, et de s’étonner de croiser encore à notre âge de sacrés connards.
Des qui ont toujours peur d’une maladie. Des qui trouvent que leur vie avec toi ressemble à une vie de vieux !?! Sans doute qu’ils ne supportent plus leur propre âge et qu’ils te rendent responsable de leur vieillissement. D’autres connards qui disent qu’ils ne sont pas épanouis sexuellement avec toi mais ne t’ont jamais demandé si toi tu l’étais avec eux. Des qui ne t’appellent plus mon cœur ou ma chérie ou mon amour depuis trois semaines et qui décident de te plaquer par message téléphonique alors que tu es à l’autre bout du pays…
Mais quel courage ! Mais quelle remise en question !
Alors oui, je sais bien que certains vont dire immédiatement : « Tu t’es posé la question de savoir pourquoi tu croises toujours de tels connards ? »
Ok, on va retrouver le chemin de la psy et recommencer à creuser pour arrêter de se prendre cette pierre sur la gueule, et à chaque fois tout recommencer.
Mais je voudrais te rassurer ma sœur les connards il y en a beaucoup, beaucoup… Et si on tombe souvent sur eux c’est aussi pour des raisons purement mathématiques : ILS SONT TRÈS NOMBREUX !!!
Il y a les extrémistes, ceux qui vont jusqu’au féminicide : le 28 avril une femme a été tué par son compagnon ou son ex. C’est le 41e féminicide depuis le début de l’année 2022.
Il y a le système, c’est aussi le patriarcat qui nous englue tous et toutes.
Et tiens, puisqu’on parle de politique en ce moment, là aussi le patriarcat englue : une seule femme première ministre sous la Ve République, Édith Cresson ! (elle a tenu moins d’une année).
Alors tu vois ma sœur, faut pas que tu te charges trop la barque, faut pas non plus que tu grattes trop tes vieilles cicatrices… Tout n’est pas de ta faute ! Et d’ailleurs qui parle de faute ? Tu es vivante, nous sommes vivantes et nous n’avons plus peur de rien !
Maintenant ce que je te promets, c’est d’être à tes côtés pour faire exploser cette pierre si lourde. Et non ! Cette pierre n’est pas destinée à nous retomber dessus à chaque fois. Sysiphe ? C’est pas pour nous !
Et maintenant, on va reprendre notre vie, on va main dans la main éviter les connards. Parce que ces ruptures sont fatigantes. Que notre énergie est plus longue à faire remonter. Mais rassure-toi elle est bien là l’énergie. ! Puise autour de toi. Sers-toi de nous toutes. Serres-toi avec nous toutes !
Et que vive le nouvel appétit de vie. Cette nouvelle envie de voir, d’entendre, de toucher, de bouger, de produire. Une nouvelle envie d’aventure. Et me plonger dans le bleu Klein
PS : Putain, putain, c'est vachement triste. ARNO est parti…
◊ ◊ ◊
RENDONS À CLÉOPATRE CE QUI EST À …CLÉOPATRE !
- Orgueil, préjugés et autres obstacles à l’amour
- Northanger Abbey, tasse de thé, château hanté et mansplaining
- Emma, un plaidoyer pour le célibat ?
CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES
Ces femmes écoutent leur cœur et agissent avec leurs mains. Quelle beauté d’âme ! Des couturières inuit fabriquent des amautiit (manteaux traditionnels inuit faits pour transporter des enfants) pour des familles ukrainiennes.
INSPIRATIONS
Une histoire de la danse au XXe siècle, racontée à partir du corps des danseurs. Un panorama éblouissant en trois temps trois mouvements, centrés sur le pied, la nudité et les corps atypiques. Ce premier volet est consacré au pied, l’outil essentiel du danseur.
Pionnière, Sonia Delaunay l’a été d’une manière originale et polymorphe, qui fait d’elle, peut-être, la plus attachante des femmes artistes modernistes.
JE LIS PARCE QUE J’AIME ÇA !
Circé Madeline Miller (Pocket)
Mythologie / Nymphe / Mi-mortelle mi-déesse / Femme / Liberté / Sorcière / Merci Florence pour le conseil j’ai adoré +++++
Les femmes qui écrivent vivent dangereusement Laure Adler et Stephan Bollmann (Flammarion)
Portrait de femmes / Catalogue / C’est surtout le titre qui est bien….
Le code de Katharina Jorn Lier Horst (folio POLICIER)
Scandinavie / Amitié policière / Femmes disparues / Un bon policier pour passer le Covid +++
FÉMINISME
Pourquoi l’homme préhistorique tire-t-il la femme par les cheveux ? Enfin dans nos représentations… Alors prenons le contre point : non, les femmes préhistoriques ne faisaient pas que balayer la grotte. Un régal de suivre Marylène Patou-Mathis faire sa Masterclasse.
ET SINON, LE BOULOT ?
Et bien comment dire…c’est parti sur les chapeaux de roues :
Je me prépare pour les nouvelles représentations de Comment Virginie D. a sauvé ma vie.
Et ne venez pas me dire que vous ne pouvez pas venir voir ce spectacle !
AUXERRE, PARIS, AVIGNON 3 occasions de nous croiser !!!
LA SCENE DES QUAIS à Auxerre (89) 25 mai à 20h
THÉÂTRE DES DÉCHARGEURS - 3 rue des Déchargeurs, 75001 Paris
les mardis et mercredis du 31 mai au 22 juin à 21h RÉSERVEZ ICI !
THÉÂTRE ARTO - 3 rue du Rateau, 84000 Avignon du 7 au 30 juillet à 15h
Et pour cette nouvelle aventure, je lance une nouvelle campagne de don… Et j’ai besoin de vos soutiens parce que vous le savez sans vous, ça ne marche pas !
Et bien sûr, le don à Come Prod ouvre droit à une réduction fiscale car il remplit les conditions générales prévues aux articles 200 et 238 bis du code général des impôts.
Le livret vous plaît, et j’en suis émue
« profond et créatif, c’est léger et joyeux en même temps! »
Sinon, parlons chiffon. Virginie D. aura une nouvelle robe pour cette nouvelle série. Et franchement ce bleu Klein est inspirant. Bravo à Charlotte Henskens pour sa merveilleuse création !
Générique
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Du (Le) bonheur d’être ensemble 💛💙💜💚❤
Certaines depuis longtemps, d’autres avec beaucoup de succès sur les réseaux sociaux.
Il y en a qui dessinent, qui collent, qui hurlent, qui chantent, qui jouent…
Toutes écrivent.
Elles sont féministes.
Nous sommes toutes féministes.
C’est très rare de nous retrouver aussi nombreuses, aussi joyeusement différentes. C’était samedi 23 octobre, LE SALON DU LIVRE FEMINISTE. L'événement était organisé de main de maîtresses par le Merci Simone Club & l'espace des Femmes Antoinette Fouque.
L’évènement de l’évènement : toute la journée le salon était plein comme un œuf. Les organisatrices étaient obligées de poussées les visiteuses vers la sortie : une queue de 150 mètres s’était formée et ne faiblissait pas. Un rêve d’organisatrice.
Les tables étaient réapprovisionnées de livres à tour de bras comme dans un banquet. Certaines plus que d’autres, bien sûr, mais n’empêche !
Tout cela dégageait une telle énergie… c’était une joyeuse fête.
C’était bon d’échanger de table en table, de craquer pour un livre, et de compléter sa liste de livres.
J’ai été très touchée par l’attention des visiteuses à mon travail et j’ai dédicacé avec un réel bonheur.
Merci à d’avoir été curieuses et merci de rejoindre cette lettre du dernier jour du mois. J’espère qu’elle vous parlera…
Donc bienvenue à vous :
Arielle, Marie, Audrey, Janon, Gladys, Céline, Maude, Victoria, Océane, Caroline, Camille, Elisabeth, Céline, Hanane, Lina, Chama, Margot, Valérie, Maryam, Flavie, Françoise, Manon, Maryl, Nana, Rosalie, Gaëlle, Alice, Bianca, Mathilde, Charlotte, Flavie, Lauren, Celia, Agathe, Maëlle, Hugo, Maud, Charleen, D, Anaïs, GabrieLe, Émilie, Marie, Charlotte, Marie, Laura, Lili, Najet …
◊ ◊ ◊
INSPIRATIONS
Julia Faure intervient dans un Ted.
D’habitude je ne suis pas trop preneuse de ces fausses conférences, mais là le sujet faisait plus que m’intéresser : une femme co-directrice d’une marque de vêtements durables et locaux (déjà elle coche pas mal de cases…) Elle nous interroge sur notre course à la croissance.
Un article passionnant pour découvrir Kelly Reichardt, réalisatrice américaine.
Elle m’avait complètement échappée…
Je ne suis pas arrivée à écouter cette émission (je me force à ne faire qu’une chose à la fois, et je dors…) Mais la question posée est alléchante : Les garçonnes étaient-elles les premières féministes ?
JE LIS PARCE QUE J’AIME ÇA !
Un été pourri Maud Tabachnik (J’ai lu)
Journaliste et policier et avocate et émasculation ! / Noir à souhait/ ++++++++
Vivre avec nos morts Delphine Horvilleur (Grasset)
Laisser les morts partir… ou pas ?! /Culture juive / +
Du côté des indiens Isabelle Carré (Le livre de poche)
Enfance/ Cinéma / Mère alcool / Père accident cérébral / Je n’ai pas trouvé la piste et avais hâte de finir….
En finir avec l’homme Éliane Viennot (Éditions i X)
Homme avec un grand H / Invisibilité des femmes / Histoire / Académie Française / ++++
Dessiner encore Coco (Les Arènes BD)
Attentat Charlie 7 janvier 2015 / Résister / Dessiner / merveilleuse sensibilité / Gros coup de cœur +++++++++++++
FÉMINISME
J’ai commencé à regarder H24 : c’est plus qu’un conseil
24 films courts / 24 textes d’autrices européennes / 24 actrices
Si vous avez besoin de plus d’info...
Pas encore vu le nouveau film de Ridley Scott qui raconte une affaire de viol au Moyen Âge, un récit féministe ...
C’est en voyant les femmes dans le sud de la France que cela m’a frappé : avec la chaleur elles se dénudent par nécessité. Oui il fait chaud, et même « vieilles » elles se laissent respirer. Nous, nous nous laissons voir jeunes, puis avec les vergetures, la cellulite, les relâchements de la peau nous nous couvrons les bras, les jambes, le cou… Pas les hommes ! De génération en génération, les femmes se transmettent leur obligation de cacher le cheveu blanc, la peau plus molle. Et pas de cadeau entre elles.
Sauf qu’il en suffit d’une qui ose avec panache, merci Sophie Fontanel, et c’est une libération pour les autres.
RENDONS À CLÉOPATRE CE QUI EST À …CLÉOPATRE !
« Entre la vie et la mort, les femmes choisissent toujours la liberté » Chantal Birman
Allons voir : A la vie, un film de Aude Pépin
CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES
Razón de vivir (mi vida), par la grande Mercedes Sosa, avec Lila Downs
https://www.youtube.com/watch?v=X-OJgnGQjGU&t=8s
ET SINON, LE BOULOT ?
« Le spectacle vivant subit de plus grosse baisses de fréquentation : 73 % des personnes allant au moins une fois par an assister à un concert n’y sont pas retournées depuis la mi-juillet. Un chiffre qui s’élève à 75 % pour le théâtre. Dans les musées, seuls 40 % des habitués sont revenus depuis leurs réouvertures fin mai. »
Donc pas facile de redémarrer.
Alors sortons : théâtre, cinéma, musée !!!
Décollons-nous de nos écrans doudou et allons à la rencontre de la vie, la vraie.
Corinne
Générique
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