lettre du dernier jour du mois
Et relever la tête (un peu) ❤️🩹❤️🩹❤️🩹
La lettre du dernier jour du mois # 67
JUILLET 2024
Vous avez créé le Nouveau Front Populaire…
Battu le pavé, écouté et entendu.
Parfois vous avez été agressés, souvent durement
Et vous dites que « ça valait le coup ».
Vous savez que rien n’est gagné
Le terrain est miné.
Je suis admirative.
Reconnaissante par la force de votre miracle.
Oui un miracle
Face au tsunami présidentiel…
J’espère encore grâce à vous
J’ai envie de reprendre mon combat, car avec vous c’est possible.
Et je relève la tête.
Merci
Je vous embrasse,
Corinne
PS : Vous dire, vous redire combien nos échanges me réjouissent, me rassurent, me bousculent et me portent.
***********
RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE !
Paroles de la chanson Souveraines par Clara Ysé
Toi tu as grandi sans rêver de sirènes
Ton père te mettait des gifles et tu pensais je t'aime
Toi tu as toujours refusé qu'on t'apprivoise
Et d'ailleurs on dit de toi que tu n'es pas courtoise
Toi tu t'es occupé de tous tes frères et sœurs
De ta mère aussi d'ailleurs quand elle était en pleurs
Toi tu as aimé un homme passionnément
Mais tu ne sais pas pourquoi il est parti comme le vent
Vous êtes souveraines
Vous êtes souveraines
Vous êtes souveraines
Femmes qui côtoyez la haine
Toi tu voulais être musicienne
Ça fait des années qu'à l'école tu t'entraînes
Lui il t'a dit, je suis désolé
Mais à deux c'est malheureux
On ne peut pas plonger
Alors tu t'es arrêtée et tu l'as oublié
Mais tout au fond de toi la musique tu l'as gardée
Et parfois tu l'entends tout bas te chanter
Un air que la nuit en secret tu vas murmurer
Vous êtes souveraines
Vous êtes souveraines
Vous êtes souveraines
Femmes qui côtoyez la haine
Toi tu es née dans le corps d'un homme
Mais depuis toujours tu sens que c'est un décorum
Toi tu as décidé que pour être libre
Tu n'aurais pas d'enfant ce serait ton équilibre
Et pour toutes celles dont les complexes vies
Ne seront racontées qu'autour d'un verre à minuit
Que les voix s'élèvent qu'on prenne les arènes
Et que dans la nuit s'élève le chant des sirènes
Vous êtes souveraines
Vous êtes souveraines
Vous êtes souveraines
Femmes qui côtoyez la haine
INSPIRATION
Le sentiment de vieillesse…
Nancy Huston, écrivaine Source : LE MONDE
« Oui. Je trouve que j’ai eu une vie magnifique. C’est comme si j’avais fait de l’alpinisme avec la face de la montagne toujours là, devant les yeux. Et petit à petit, ces dernières années, je me trouve en haut de la montagne, avec une vue resplendissante dans toutes les directions. Je vois les décennies que j’ai traversées, les forêts, les lacs et les villages. C’est assez extraordinaire d’avoir cette perspective sur le temps. D’avoir rencontré des gens bébés et de les connaître adultes, d’avoir suivi le vieillissement et la mort des proches. D’avoir vu les temps changer, l’époque changer, les vocabulaires se transformer.
Comme je suis écrivaine, je suis en permanence à l’écoute du monde. Et c’est une chance fantastique d’avoir sept décennies de réel à ma disposition.
…..
Cela fait un bien fou de se réveiller le matin en se considérant tout simplement comme un animal, un être vivant qui a le droit de circuler, respirer, manger, aimer, dormir le soir, vivre et mourir comme tous les animaux l’ont toujours fait, sans justifier son existence à chaque seconde. On naît et on meurt, c’est juste normal, il n’y a rien de dramatique là-dedans. Nous autres humains avons une idée hypertrophiée de notre importance. »
LECTURE
J’ai terminé des livres et un peu dévoré… parce que quand je vais me mettre à apprendre mon texte, je ferai moins la maligne !
Et merci, oui merci pour les livres passés, transmis, offerts.
Des diables et des saints Jean Baptiste Andréa (Poche)
Un pianiste virtuose / Orphelins / Maltraitance dans l’institution +
La langue des choses cachées Cécile Coulon (L’Iconoclaste)
Mère-fils / Guérisseur débutant / Visions / Forces / Révélations +++++++++++++++++++
(C’est un livre qui bouscule tellement que j’ai envie de le relire de suite.
C’est un livre aussi que j’ai envie de garder secret, sans en parler à personne, parce que j’ai peur qu’il me révèle trop.)
Le livre des sœurs Amélie Nothomb (Le livre de poche)
Couple de parents qui oublie leur filles / Surdouées / Énervant
Les années Annie Ernaux (Folio)
Se souvenir d’après des photos / Les mots qui marquent une époque / La politique dans nos vies (Revivre les grandes grèves de 95 et … mes nausées : j’étais enceinte !) +++++
Un cri dans le désert Franck Conroy (Folio)
Vie chaotique / Enfance dure / Moments de vis / Souvenirs / Livres dévorés / Musique ++
Le jour des Corneilles Jean François Beauchemin (Les Allusifs)
Forêt / Père et fils en autarcie / Québec / Vision et violences du père / Invention d’un langage / Folie +++
Les Ronces Cécile Coulon (Poche Poésie)
Poésie / Volcans / Nature / Nostalgie / Plongée en soi / Beau et inspirant +++++
FÉMINISME
Juste pour ce moment…
Et je relève la tête (bis)
ET SINON, LE BOULOT ?
En jachère ….
Qu’est-ce que c’est bon !
Générique
@Camille Wodling
#Modigliani
#Jeanne Hébuterne
@Clara Ysé
#Souveraines
#Nancy Huston
# Jean Baptiste Andréa
@ Cécile Coulon
# Amélie Nothomb
# Annie Ernaux
# Franck Conroy
# Jean François Beauchemin
#Olympe de Gouges
#Alice Milliat
#Gisèle Halimi
#Simone de Beauvoir
#Paulette Nardal
#Jeanne Baret
#Louise Michel
#Christine de Pizan
#Alice Guy Blaché
#Simone Veil
Pour retrouver les autres lettres du dernier jour du mois …. C’est par là
BULLES DE DOUCEUR !
La lettre du dernier jour du mois # 64
Avril 2024
C’est vrai que j’ai une technique très au point : celle des oreilles bouchées.
Dès que je croisais les personnes qui se plaignaient du temps froid, du manque de lumière, du trop plein de pluie… Hop ! Oreilles bouchées !
Puis la conversation peut reprendre. Mais, il est vrai qu’entre deux portes on ne peut pas échanger profondément… Mais alors pourquoi parler ? Pourquoi se demander « Ça va ? » si nous n’avons pas deux heures tranquilles pour vraiment se répondre.
Pfffffff….!
C’est une découverte, peut-être un peu tardive, mais les personnes qui se plaignent, qui râlent pour tout ou rien, me fatiguent vraiment. Elles m’alourdissent. Et franchement, je n’ai pas besoin de ça. Trop de poids empêche de voler et j’adore voler !
Alors, une fois les oreilles débouchées, j’ai une méthode avec les geignards. Je les caresse.
Pas réellement bien entendu ! Je ne suis pas folle à ce point. Mais au lieu de leur répondre, et de me laisser enfermer dans leur marasme, je dis toujours que je vais bien. Et je m’envoie de la douceur et du jaune (la couleur, hein, pas l’apéritif). Un petit sourire du Bouddha se dessine sur mes lèvres et j’avance. Et ça marche ! La preuve, des inconnues me sourient. Oui, je vous assure. Et pas seulement quand je promène le fils de mon chien qui est trop mignon (oui je sais, j’ai encore tout mélangé, et cela a provoqué un bel éclat de rire dans la file d’attente du maraîcher dimanche matin. Le chien de mon fils c’est moins drôle).
Ça fonctionne même quand je suis seule ; je reçois des sourires, dans la rue, dans le métro. Et pas que des touristes. Même des Parisiens osent le sourire !
PS : ça va, je ne suis pas trop développement personnel ?
Celui qui m’énerve tellement du « quand on veut on peut » ?
***********
RENDONS AUX CLÉOPÂTRE CE QUI EST AUX CLÉOPÂTRE !
Tellement moi ! Ces femmes, ces flammes que je porte encore et toujours en moi. Les brunes comptent plus pour des prunes : bien sûr Catherine Ringer, Lio, Caroline Loeb, et Jeanne Mass. Mais surtout, surtout grâce à ce documentaire j’ai retrouvé Jill Caplan, Buzy et bien sur Guesch Patti….
Tellement émue d’avoir eu notre âge ensemble, pas agressives mais pas soumises. Il faut voir les saloperies que les Ardisson et compagnie leur balance dans la gueule…merci à Caroline Loeb de lui avoir répondu : « et toi ? » à la question « quand est-ce que tu as eu tes premières règles ? »
Maintenant comme le dit Jill Caplan… on aurait pu se lever et partir.
Il a fallu attendre Adèle Haenel.
C’est nous les artistes… ajoute LIO.
INSPIRATIONS
Les Françoises, c’est un film de Yvan Schreck
Elles sont toutes inspirantes, talentueuses : Emily Loiseau, Jeanne Cherhal, Olivia Ruiz, La Grande Sophie, Camille et Rosemary Standley.
Elles parient sur une expérience éphémère : un groupe à elles, une mise en valeur du travail de chacune : des femmages. C’est tout juste merveilleux. Et on retrouve la douceur dont je vous parlais en introduction. Plonger avec les Françoises.
Alors qu’elle est actuellement sur scène pour faire résonner le monologue éco-féministe de Katie Mitchell, écrit par Miranda Rose Hall et recréé par David Geselson à la MC93, la comédienne, mais aussi autrice et metteuse en scène Juliette Navis évoque pour nous les différentes facettes de son art.
LECTURE
Mars et avril ….
La Dame du soir Dan Franck (Presse Pocket)
Retour dans vieille maison / Femme en face / Fascination / Village / Limousine +
Toutes les femmes sauf une Maria Pourchet (Le Livre de Poche)
Accouchement / Histoire de ses femmes / Transmission du malheur / Adèle sa fille +++++
Perdu dans les bois Leslie Schwartz (Pocket)
Disparition enfant / Montagne / Village Californie / Froid / Portraits / Peur de la perte +++
Feu Maria Pourchet (Le Livre de Poche)
Prof / Histoire d’amour / Chien qui s’appelle Papa / Souffrance d’amour ? +++
Conflits de famille Alison Lurie (Le Livre de Poche)
USA / Années 70 / Campus / Séparations / Stratégies couples +++
Les heures souterraines Delphine de Vigan (Le Livre de Poche)
Femme harcelée dans une grande boîte / Médecin urgentiste en rupture / Paris / Rythme grande ville +++
Billy Wilder et moi Jonathan Coe (Gallimard)
Interprète grecque / Cinéma / Rencontre de l’époque / Fin de guerre
FÉMINISME
Juliette Binoche, de ses débuts à #MeTooCinéma : « Toutes ces blessures provoquent une rage, mais aucune envie d’arrêter »
Sur un parcours long, de façon très méthodique presque chirurgical Juliette Binoche énumère…
Si l’article vous intéresse en entier, dites-le moi, et je vous l’envoie en cadeau Libé.
Passionnant .... Les femmes ménopausées : une société secrète encore plus secrète qu'une société secrète !
Les deux espèces qui connaissent la ménopause sont les orques et les femmes, l’occasion de faire l’histoire de cette étape de la vie.
Les femmes sont des orques comme les autres !
ET SINON, LE BOULOT ?
Lecture très réussie de La Mort de Balzac à la SACD.
Merci à Marguerite Kloeckner, François Clavier et François Jenny.
On attend la suite avec impatience…
Générique
#Catherine Ringer
#Lio
@Caroline Loeb
J#eanne Mass
#Jill Caplan
#Buzzy
#Guesch Patti….
#Adèle Haenel
#Emily Loiseau
#Les Françoises
#Jeanne Cherhal
#Olivia Ruiz
#La Grande Sophie
#Camille
#Rosemary Standley
#Juliette Navis
#Dan Franck
#Maria Pourchet
#Leslie Schwartz
#Alison Lurie
#Delphine de Vigan
#Jonathan Coe
#Juliette Binoche
#Marguerite Kloeckner
#François Clavier
#François Jenny
Toujours (encore) la même histoire…
La lettre du dernier jour du mois # 63
Mars 2024
Sous la grêle, la pluie et parfois le soleil nous étions une foule.
Une foule rassemblée autour de notre histoire commune, une foule différente de celle que j’observe en bas de chez moi pour les rendez-vous sportifs au Parc des Princes : une majorité de femmes ! La preuve : par groupes de 50, on compte à la louche, 3 à 5 hommes. Soit maximum 10% !
J’étais donc dans cette foule, heureuse avec elles, émue avec elles et à ma place avec elles.
Un moment je me retourne vers notre groupe et dit : « C’est tellement émouvant d’être toutes ensemble, et si nombreuses ! »
C’était sans compter sur Pierre* qui me lance : « Tous et toutes ! Il y a aussi des hommes, alors il faut dire tous et toutes »
Et moi de répondre à Pierre avec un grand sourire et j’espère l’humour qui me caractérise : « Hé, camarade tout va bien, j’applique juste la loi de la majorité, on est quand même beaucoup plus nombreuses… »
Et bien sûr à Pierre d’avoir le dernier mot « oui, mais … c’est déjà dur pour nous d’être là, alors il ne faut pas nous oublier… »
Je n’ai rien dit, mais j’ai pensé très fort : « Pauvre chéri. Trop dur pour lui d’être minoritaire. Question d’habitude camarade ! »
Je suis restée calme. Je n’ai rien dit. Je ne voulais pas nous gâcher la journée. Mais j’ai laissé passer un grand souffle intérieur et ça a fait Pfffffff… Trois fois Pffffff…
Pfffffff 1 : c’est quand même pénible que même dans cette situation de supériorité numérique Pierre ne laisse pas « pisser le mérinos **»
Pfffffff 2 : évidemment il était dans son émotion de victime, évidemment il avait du courage de venir : comme toutes les autres !
Pfffffff 3 : cette théorie de « l’allié*** » ne tient pas. Au moindre pas de côté grammatical nous nous faisons rabrouer…
*le prénom a été changé (si un jour je pensais écrire ça !)
**expression tellement ancienne que plus personne ne l’emploie. J’espère qu’un jour aussi la réaction de Pierre sera complètement dépassée que cette expression.
*** théorie féministe selon laquelle les choses avanceront lorsque des hommes, des « alliés » se rallieront à notre cause. Montrez-vous si vous êtes là !
#BornOnThisDay Aleah Chapin (Américaine, né le 11 mars 1986) Fendre le silence, 2018 Huile sur toile 70 x 100 pouces Collection privée Les sujets de la série The Tunties Project de Aleah Chapin sont des femmes qu'elle connaît depuis sa naissance. A propos de ce projet l'artiste dit que « cette œuvre examine mon histoire personnelle à travers les personnes qui l'ont façonnées. Sur notre corps se trouve une carte de notre voyage à travers la vie. Le processus de peinture de ces femmes m'a permis d'avoir un aperçu de ce voyage et m'a fait entrer dans le moment présent de notre histoire commune. »
***********
RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE !
Parce que Christine Angot a beaucoup été décriée, attaquée, je souhaite lui tirer mon chapeau !
C’est la première autrice en France à écrire sur l'inceste, explorant avec crudité l'intimité et la complexité des relations familiales. Après avoir mis les lecteurs face à l'effroi de l'inceste, l'autrice devient réalisatrice et confronte sa famille à l'horreur vécue.
INSPIRATIONS
Simone Signoret, figure libre
Et bien évidemment, Ariane, toujours ! Ariane Mnouchkine a mis en mots et en mouvement son obsession du commun pendant 60 ans, avec un théâtre éminemment politique. Elle met en scène de vastes fresques, inspirées par le théâtre oriental. Des épopées traditionnelles qui résonnent avec des enjeux de société contemporains. Elle interroge nos valeurs autour d'une question fil rouge : qu'est-ce qui fonde une communauté, un collectif ?
LECTURE
En déplacement cette fin de mois, j’ai laissé mon Bullet Journal à la maison ! Je n’ai donc pas ma liste de livres … Chanceuses (oui j’applique ma loi de la majorité) le mois prochain vous serez doublement servies.
Et je vous laisse dans la bibliothèque de Noémie Lvovsky
FÉMINISME
Bouli Lanners (plus qu’un allié) aux Magritte (les Césars belges) : « Le harcèlement, l’abus de pouvoir, le viol ne font plus partie du processus de création d’un film. »
Caroline Lamarche : « La poétique du vivant n’est pas seulement contemplative : elle est sociale, féministe et soucieuse des laissés-pour-compte. »
Après son témoignage choc, paru en 2020, sur le viol dont elle a été victime, Giulia Foïs revient avec un récit plein d'espoir. Ce que le féminisme m'a fait (Flammarion) est une ode à ces féministes qui ont la créativité des opprimées, l’humour des estropiées, et l’insolence des affranchies.
Dans une Égypte redevenue dictature militaire, qui bafoue plus que jamais la liberté des femmes, Doaa el-Adl, dessinatrice de presse célèbre dans tout le monde arabe, revisite vingt ans de son combat par l'image.
ET SINON, LE BOULOT ?
INVITATION : JEUDI 25 AVRIL 2024 À 15H
LECTURE À LA MAISON DES AUTEURS SACD
7 RUE BALLU PARIS 9
Une drôle de conférence quoique sérieuse
d'après LA MORT DE BALZAC de Octave MIRBEAU & aussi une peu de Victor HUGO
Conception, adaptation et textes originaux François JENNY
ET TOUJOURS :
LES VOTES (jusqu’au 10 avril) ET LE VISIONNAGE POSSIBLE POUR LOKJA
Générique
Aleah Chapin
Christine Angot
Simone Signoret
Ariane Mnouchkine
Noémie Lvovsky
Bouli Lanners
Caroline Lamarche
Giulia Foïs
Doaa el-Adl
François JENNY
La mort de Balzac
LOKJA
Une chasse aux trésors
La lettre du dernier jour du mois # 62
Février 2024
Il est des petits événements de la vie qui soudain vous propulsent dans un océan d’émotions multiples. Et ce mois de février j’ai été saisie par un événement de cette nature : j’ai retrouvé la malle de mon grand-père !
Une malle en bois toute simple. Mon grand-père était chasseur et cette malle lui servait à stocker ses munitions. Je l’avais récupérée et dans ma prime jeunesse je m’en suis servie pour y stocker mes munitions à moi. Chasseuses d’émotions et de souvenirs, mes munitions étaient d’une toute autre nature que celle de mon grand-père. Je l’avais oubliée cette malle. Elle était glissée sous la montée d’escalier chez mes parents. J’ai ouvert ses crochets de fer et comme dans les dessins animés, un nuage s’est élevé. Un nuage de toutes les couleurs, un tourbillon d’émotions.
J’ai retrouvé intactes les photos que je découpais dans les magazines (Coluche, Gérard Philipe, Barbara…) Les posters de Jacques Higelin et du TNP sont comme neufs. Il me semblait encore sentir la colle de mon dernier collage en couverture d’un grand cahier, et à l’intérieur mon écriture, plus jeune, certes, mais des mots et encore des mots…
Dans deux grandes enveloppes, des lettres envoyées par mon amoureux de l’époque. Des lettres enflammées, pleine d’amour et de désespoir, des lettres qui ressemblaient à notre musique : du rock !
Le garçon gentil et torturé, je l’avais complètement oublié. Quand je fais le compte de mes amoureux pour m’endormir (les moutons qui sautent la barrière ça m’énervent ; c’est contre-productif) et bien je m’endors avant d’arriver à lui… la prochaine fois je le ferai dans l’autre sens !
Dans la malle il y avait même mon tourne disque orange : toute une époque. Que d’émotions…trop d’émotions. J’ai refermé la malle : ce n’était pas le moment de pleurer. Je l’ai replacé sous les escaliers, préférant savourer mes trésors plus tard. Avec ma sœur, nous jouions avec elle : nous étions des pirates.
J’ai été tenté de la laisser dans la maison de notre enfance, mais finalement la curiosité a été la plus forte. Il y a deux jours, les circonstances m’ont permis de remonter en voiture avec elle.
Elle est à l’entrée de mon appartement. Nous attendons toutes les deux le bon moment de nos retrouvailles. Je mettrais un disque de Jacquot qui a survécu à mes déménagements, et je laisserais la magie de la malle opérer.
Un sacré face à face avec mes vieilles munitions : images, cahiers, lettres, théâtre. « Non je n’ai pas changée »… c’est pas du Higelin ça…
Telle que j’étais, je suis devenue : oui, c’est vraiment moi !
***********
RENDONS À JUDITH CE QUI EST À … JUDITH !
Toutes les prises de paroles de Judith Godrèche sont claires, denses, sensibles, vitales.
Émission spéciale #MeToo cinéma français avec Judith Godrèche, Anna Mouglalis, Charlotte Arnould...
INSPIRATIONS
La prise de parole de Judith Godrèche à la cérémonie des César :
et les petites filles relèvent la tête.
A écouter aussi La fabrique d’une femme avec Marie Darrieussecq
LECTURE
Club Dumas Arturo Perez-Reverte (Le livre de Poche)
Policier littéraire / 3 mousquetaires / Diable ++
La Colère et l’Envie Alice Renard (Ed. Héloise d’Ormesson)
Isor / Enfant hors norme / Amitié avec vieil homme / Dans la tête des parents / Novateur +++++
Franz Kafka ne veut pas mourir Laurent Steksik (Gallimard)
Tuberculose / Nazisme / Stalinisme +++
L’anomalie Hervé Le Tellier (Gallimard)
Vol Paris-New York / Vie secrète / Faille temporelle ? / Rencontrer son son double / Parfois le tuer / Parfois mourir deux fois +++++
Tant que le café est chaud Toshikazu Kawaguchi (Le livre de Poche)
Tokyo / Petit café / Retourner dans le passé / Sans rien changer du présent +++
FÉMINISME
4 chefs-d'oeuvre féministes sont à (re)voir gratuitement en streaming !
La féminisation des partnerships au point mort ? C’est ma sœur Barbara Merle (une pirate) qui a écrit cet article et c’est très intéressant.
ET SINON, LE BOULOT ?
Lokja le film est sorti sur le site du Nikon film festival ! Vous pourrez le voir via le lien suivant
Merci au réalisateur Jay et sa merveilleuse équipe. Et une pensée particulière pour ma fille dans ce film la talentueuse FLORA DUVERGER
Il participe au Nikon film festival :
- les 50 films finalistes sont annoncés le 20 mars
- les votes pour le prix du public sont ouverts jusqu'au 10 avril
Alors, si vous aimez, votez pour !
Et même, votez pour d'autres films peu vus (liste ici) parce que ça les soutient, et certains d'entre eux sont vraiment beaux !
Merci beaucoup.
Générique
#MoiaussiJudith
# Arturo Perez-Reverte
# Marie Darrieussecq
# Alice Renard
# Laurent Steksik
# Hervé Le Tellier
# Toshikazu Kawaguchi
@jean_lepeudry
La disparition du mépris ou comment retrouver la bonne glisse ❄️❄️❄️
Après un long déjeuné bien trop arrosé je me suis méprisée. Pourquoi ? Parce que trop, vraiment trop arrosé le déjeuné et je n’ai pu que mépriser l’état dans lequel ça m’a mis… Vraiment méprisée.
Aujourd’hui après la nomination des ministres à la culture et aux droits des femmes je me sens méprisée. Vraiment méprisée.
Ces premiers vendredis de janvier sont décidément douloureux.
Mépris intérieur, mépris extérieur… Quel est le plus difficile à faire disparaître ?
Aujourd’hui je me sens démunie, à sec.
J’ai envie de m’enfuir, de changer de vie, de tout quitter. Je doute de ma résistance. Comment m’engager encore sur le chemin si difficile, si douloureux de la création ? Comment m’accrocher encore et encore à mes rêves ? Comment continuer à me battre sans un minimum de soutien extérieur ? Sans une once de reconnaissance pour ce que je fais ?
J’écris en me disant que je vais voir ailleurs ce qui se passe.
Je me casse. Je rallumerai ma bougie plus tard.
Il faut que je lâche le manche sinon la lame va se retourner contre moi.
Parce que là, aujourd’hui, à l’instant, si je m’écoutais, je plaquerais tout pour aller planter des choux. Ou des carottes et des navets. Encore que les chemins de l’agriculture me semblent soudainement sans grand avenir serein…
Et puis, avec mes camarades Luc et François Jenny, nous sommes allés aux BIS de Nantes et… j’ai repris de l’énergie !
Et maintenant je suis partie à la montagne, et là, je vous écris en regardant les télésièges monter et descendre, les petits skieurs doudounés en chasse neige derrière leur monitrice.
Je me remets sur les planches et me vide la tête entourée de belles et fières montagnes. Enfin, vider la tête c’est vite dit. Ça ne se fait pas en claquant des doigts entre deux descentes sur la poudreuse. La première nuit, j’ai rêvé que je ne savais plus jouer la comédie et deux metteurs en scène avec qui j’ai travaillé (Pierre Pirol et François Jenny) me le disaient très clairement : l’horreur absolue !
Mais c’est passé, dès le lendemain les planches me portaient et je filais dans le vent.
De planches en planches comptez sur moi pour faire glisser les mépris dans les abîmes !
***********
RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE !
INSPIRATION
Umberto Eco, qui possédait 50 000 livres, avait ceci à dire à propos des bibliothèques à domicile :
« Il est fou de penser que vous devez lire tous les livres que vous achetez, car il est fou de critiquer ceux qui achètent plus de livres qu'ils ne pourront jamais lire. Ce serait comme dire que vous devriez utiliser tous les couverts, verres, tournevis ou perceuses que vous avez achetés avant d'en acheter de nouveaux.
Il y a des choses dans la vie dont nous devons toujours avoir beaucoup de fournitures, même si nous n'utiliserons qu'une petite partie.
Si, par exemple, nous considérons les livres comme des médicaments, nous comprenons qu'il est bon d'en avoir beaucoup à la maison plutôt que quelques-uns : quand vous voulez vous sentir mieux, alors vous allez dans « l'armoire à pharmacie » et choisissez un livre. Pas un hasard, mais le bon livre pour ce moment. C'est pourquoi vous devriez toujours avoir un choix nutritionnel !
Ceux qui n'achètent qu'un seul livre, ne lisent que celui-ci et ensuite s'en débarrassent, ils appliquent simplement la mentalité du consommateur aux livres, c'est-à-dire qu'ils les considèrent comme un produit de consommation. Ceux qui aiment les livres savent qu'un livre est tout sauf une marchandise. »
LECTURE
Une soif de livres et de libertés Janet Skeslien Charles (Le livre de Poche)
Guerre 39-45/Bibliothèque américaine Paris / USA années 80
Mon mari Maud Ventura (Poche)
Femme exclusive et amoureuse / Perversion / Tout analyser et projeter. ++++
La patience des traces Jeanne Benameur (Acte Sud)
Psychanalyste / Bol cassé / Bretagne / Amour jeunesse / Deuil jeunesse / Japon / Tissu / Eaux +++
FÉMINISME : RETOUR AUX FONDAMENTAUX
Régulation des contenus par les plateformes
Sournoisement inoculées, ces discriminations vont ensuite être consolidées par les réseaux sociaux et la sphère numérique, « véritable caisse de résonance des stéréotypes de genre », selon le HCE, qui a passé au crible les 100 contenus les plus vus des principales plateformes. Bilan : sur Instagram, 68 % diffusent ces stéréotypes, et jusqu’à 88 % sur YouTube.
Plus étonnant, l’assignation à des rôles genrés est déjà présente dès les contenus jeunesse de la plateforme vidéo : non seulement les adultes féminines ont rarement le rôle principal (dans seulement 53 % des cas, contre 84 % pour les hommes), mais en plus, elles sont largement mises en scène en tant que figure maternelle. Bien sûr, les activités sont aussi solidement ségréguées : papa « chasse les voleurs » et « part en voyage d’affaires », tandis que les personnages féminins, eux, déclament des niaiseries surannées comme : « Je veux être jolie comme une princesse. »
ET SINON, LE BOULOT ?
Comme je vous le disais plus haut, les BIS de Nantes nous ont remplies d’énergie. Il faut dire que notre stand était très chouette. Un grand et vif merci pour le travail et la créativité de Barbara Wagner (qui fabrique nos documents de présentations et presque tous nos visuels). Nous avons fait de belles rencontres, nous espérons qu’elles seront fructueuses. À suivre donc…
Générique
@Pierre Pirol
@François Jenny
#Umberto Eco
#Janet Skeslien Charles
#Maud Ventura
#Jeanne Benameur
@Luc Jenny
#Bis
#BisdeNantes
Tsi-tsi-bé !
La lettre du dernier jour du mois # 60
Décembre 2023
Par exemple, j’ai toujours été béate d’un bonheur léger quand j’entends le chant des mésanges. Un bonheur qui réchauffe et me donne du courage.
Ce chant des mésanges si clair dans la fin de nuit d’hiver avant le lever du soleil. J’imagine la mésange, seule sur sa branche. Elle chante.
Que dit-elle ? Je ne sais pas. Peut-être une plainte ? Ce n’est pas ce que j’imagine. Espoir, entrain, courage, lumière ? Tout ça à la fois. La mésange est généreuse quand elle chante.
Rien que de l’évoquer ici, j’ai une pensée émue pour toutes les mésanges qui chantent alors que la nuit est encore épaisse.
Vous me trouvez gnian-gnian ? Vous pensez que je fatigue dans cette 60ème lettre ?
Et oui, aujourd’hui nous bouclons notre 4ème année d’échanges épistolaires. C’est beau, non ? Merci à vous, que vous soyez là depuis 2019, ou que vous vous venez d’arriver… Merci de vos réactions, de vos ajustements, et de votre soutien.
Revenons à nos oiseaux… et sans me comparer à Rosa Luxemburg qui a écrit de si belles lettres, je me sens proche d’elle. D’abord par son optimisme qu’on pourrait qualifier de désespéré : « Ma chérie quand on a la mauvaise habitude de chercher une gouttelette de poison dans toute fleur
éclose, on trouve, jusqu’à sa mort, quelque raison de se lamenter ; prends donc les choses sous l’angle opposé et cherche du miel dans chaque fleur : tu trouveras toujours quelque raison de sereine gaîté. »
Et c’est avec son amour de la nature que Rosa Luxemburg , alors qu’elle est emprisonnée, trouve la force d’endurer. La force de ne pas désespérer grâce au chant des mésanges. Ce chant qu’elle l’écrivait ainsi : « tsi-tsi-bé ! »
Alors chantons en cœur « tsi-tsi-bé ! » camarades !
***********
RENDONS AUX VICTIMES, celles qui ont porté plainte contre lui,
TOUTE LA PLACE QUI LEUR EST DÛE
Je ne voulais pas en parler, mais là ça fait beaucoup…
D’abord, D. qui écrit une lettre se déclarant victime.
Puis le Président qui lui tresse des lauriers.
Et pour finir la signature d’une tribune signée par un petit bout du monde du cinéma. Ils n’ont pas signé contre les guerres, ni contre la loi immigration, non, une tribune pour protéger leur gratin … la nausée. D’ailleurs on découvre que cette tribune a été écrite par un « comédien » proche de certaines figures d’extrême droite. Ce même « comédien » accusé par de jeunes acteurs de comportements qui pourraient relever du harcèlement…
L’historienne spécialiste du genre au cinéma, Geneviève Sellier décrypte cette tribune. Elle analyse aussi les mécanismes qui ont conduit à sa publication.
Vraiment, si un prédateur vous a blessé, protégez-vous, prenez soin de vous : pas la peine de vous remettre dans la gueule du loup. D’entendre ou de lire encore des témoignages peut faire le même effet qu’un boomerang qui vous revient toujours dans la gueule.
Si vous voyez ce que je veux dire, vous pouvez passer à côté de ce témoignage.
Pour les autres, oui, écoutez Anouk Grinberg.
D’autres témoignent encore…
Judith Godrèche sous l’emprise d’un réalisateur de 40 ans alors qu’elle en a 14… :
« J’ai navigué seule dans un monde sans règles ni lois »
« La vulgarité et la provocation ont toujours été son fonds de commerce »,
assène Sophie Marceau
«J’ai dit publiquement à l’époque que je ne supportais pas son attitude, grossière et très déplacée. Beaucoup de gens se sont alors retournés contre moi en me faisant passer pour la petite peste. Et j’ai toujours refusé ensuite les films avec lui », se souvient celle qui avait alors 19 ans. (…)
Il n’a jamais osé me toucher devant l’équipe, sinon il aurait reçu mon poing dans la gueule. Mais avec les pauvres habilleuses… »
La Tribune, magistrale, d’Isabelle Carré :
Voilà, c’est la fin de ce monde-là.
Ce sont ses derniers soubresauts.
C’est la fin de ce système pourri où les plus forts, les plus riches font leur loi.
« tsi-tsi-bé ! »
INSPIRATIONS
Je ne me souviens plus comment je l’ai rencontrée.
Qui a bien pu me la mettre entre les mains ? Sans rien connaître de son histoire, elle m’a pourtant emportée. Ce fût un choc qui aujourd’hui encore se répercute.
Goliarda Sapienza et « L'Art de la Joie » m’accompagnent, me guident, m’inspirent.
En 2024 : retrouver, rejoindre Modesta…
LECTURE
Rien ne s’oppose à la nuit Delphine de Vigan (Le livre de poche)
Suicide mère / Bipolaire / grande famille / Écriture / Enquête sur la famille +++++++
Western Maria Pourchet (Stock)
Acteur théâtre prédateur / Femme amoureuse / Couple improbable / Causse / Point de vue de l’homme ++++
L’épaisseur d’un cheveux Claire Berest (Albin Michel)
Féminicide / Folie / Couple / Jalousie / Point de vue de l’homme (2) +++
Les Petits Christine Angot (Flammarion)
Couple / Séparation / Qui dit la vérité ? / Les enfants au milieu / Point de vue de l’homme (3) +++
Love me tender Constance Debré (J’ai lu)
Don Juan au féminin / Lesbiennes / / Comprendre « la faiblesse des femmes » et la violence des hommes +++
FÉMINISME
Où sont les hommes ?
Baptiste Beaulieu : « Ce que les hommes appellent amour est juste une situation bien confortable pour eux »
ET SINON, LE BOULOT ?
J’ai tourné dans un court métrage « Lokja », je vous en reparlerai l’année prochaine…
Si vous passez par Nantes nous serons aux Biennales Internationales du Spectacle (BIS) avec François Jenny les 17 et 18 janvier Nous y présenterons nos 3 spectacles en tournée et nos 2 prochaines créations.
Notre numéro de kiosque est le 214 : une occasion de nous voir pour de vrai.
Vous n’avez plus que quelques heures pour faire un don qui vous permettra de soutenir nos actions en faveur de nos créations et de déduire 66 % de votre don de votre impôt sur le revenu 2023*.
Que vous soyez imposable ou non, c'est bien l'intégralité de votre don qui revient à COME PROD.
Grâce à votre don, nous pouvons continuer à travailler…
Je vous rappelle qu’avec cet avantage fiscal, par exemple :
Votre don de 250€ vous revient à 85€
Votre don de 100€ vous revient à 34€
Votre don de 60€ vous revient à 20€
Immense merci à vous qui avez déjà répondu à cet appel.
Générique
#Rosa Luxemburg
#Geneviève Sellier
#AnoukGrinberg
#Judith Godrèche
#Sophie Marceau
#Isabelle Carré
#Depardieu
#Sororité
#Goliarda Sapienza
#Modesta
#Delphine de Vigan
#Maria Pourchet
#Claire Berest
#Christine Angot
#Constance Debré
#Baptiste Beaulieu
#Lokja.film
#BisdeNantes
#COMEPROD
Comme sur un nuage 💃💃💃
La lettre du dernier jour du mois # 59 (59… comme moi !)
Mettons tout de suite de côté les horreurs des guerres, de l’écologie, de la politique et du jeudi noir… Non pas que j’y sois insensible, ce serait plutôt l’excès inverse, mais ces horreurs actuelles et celles qui nous menacent dans le futur me font aujourd’hui l’effet d’un assommoir. Alors ? Parlons de novembre. Mon novembre. Parce qu’après tout c’est ma newsletter non ?
Nombreuses de mes connaissances se plaignent de la pluie, du froid, du manque de lumière. C’est de saison. Pour ma part, même pas mal ! J’ai traversé ce mois de novembre avec joie.
J’ai un aveu à vous faire : depuis quelque temps j’étais comme coincée. Pas qu’un peu. Le genre de coincée de partout ou presque. Je sentais bien que cela ne circulait pas normalement. J’étais comme empêchée.
De façon très concrète ma hanche gauche bloquait. J’ai fait appel à un chirurgien qui a réglé le problème avec ses outils (je vous passe les détails) et 8 mois après je perçois combien ce blocage physique s’était déposé insidieusement dans mon mental. Et malgré mes outils à moi (qui n’ont rien à voir avec ceux du chirurgien), yoga, écriture, lecture, les lettres et nos échanges, la bonne nourriture, ma sœur et mes ami.es précieus.es, malgré tout cela, une matière s’est formée. D’abord diffuse et fluide, elle s’est infiltrée puis déposée. Cette étrange matière a fait son nid et a durci. Puis, tel un prédateur sournois, elle a tenté de se faire oublier.
Mais elle n’a pas résisté à mes chères routines, ni à nous.
Et là, en novembre, me viennent les paroles de la longue Dame brune, qui a tellement bien chanté ce mois de novembre :
« Ça ne prévient pas, ça arrive
Ça vient de loin
Ça s'est promené de rive en rive
Le rire en coin
Et puis un matin, au réveil
C'est presque rien
Mais c'est là, ça vous émerveille
Au creux des reins »
Bon, pour ma part, c’est plutôt au creux de la hanche…
Alors, depuis quelques semaines, je dis oui à tout, et à nouveau la vie circule et je découvre ses cadeaux.
Et vive le disco ! (surtout le dernier jour)
Portez-vous bien.
Merci pour vos mots si précieux.
***********
INSPIRATIONS
J’ai très envie de lire le nouvel recueil d'essais de Siri Hustvedt Mères, pères et autres
« Je veux souligner à quel point les clichés sur les “bonnes” et les “mauvaises ” mères aveuglent les gens »
De quoi nourrir mon Œdipe !
« La misogynie est l'un des fils rouges de ce recueil. Pourriez-vous parler de ses origines historiques ?
La misogynie occidentale trouve ses racines dans la Grèce antique, un monde dans lequel les femmes n'avaient aucun droit. Comme l'explique Jean-Pierre Vernant dans Mythe et pensée chez les Grecs, les Grecs n'ont jamais renoncé au fantasme d'une naissance masculine : Athéna grandit dans la tête de Zeus et Platon a beaucoup utilisé l'image du philosophe « gros » d'idées. Je soutiens que ce fantasme perdure dans la culture contemporaine, dans les arts comme dans les sciences, et qu'il sert à nier une vérité simple : chacun d'entre nous a été en gestation dans un corps féminin, naît d'un corps féminin et est totalement dépendant de ce corps ou d'un autre après sa naissance s'il veut survivre. Les habitudes mentales sont souvent inconscientes, elles sont issues d'une longue histoire qui précède le penseur de plusieurs centaines d'années et influencent les comportements. Le masculin est associé à l'activité intellectuelle, à l'autorité et à l'égoïsme. Le féminin au corporel, au sacrifice de soi, au soin, à l'obéissance et au besoin d'instruction. Les hommes pensent. Les femmes aiment. La femme qui revendique son intelligence, son autorité et son indépendance fait violence à la « nature » et doit être punie. Peu importe qu'une femme soit mère ou non, elle reste hantée par la figure maternelle perpétuelle, douce et toujours compréhensive, dont la sœur jumelle est le monstre terrifiant de l'abandon. »
Et de son côté, Christian Bobin écrivait :
" Personne n'a une vie facile. Le seul fait d'être vivant nous porte immédiatement au plus difficile. Les liens que nous nouons dès la naissance, dès la première brûlure de l'âme au feu du souffle, ces liens sont immédiatement difficiles, inextricables, déchirants. La vie n'est pas chose raisonnable. On ne peut, sauf à se mentir, la disposer devant soi sur plusieurs années comme une chose calme, un dessin d'architecte. La vie n'est rien de prévisible ni d'arrangeant. Elle fond sur nous comme le fera plus tard la mort, elle est affaire de désir et le désir nous voue au déchirant et au contradictoire. Ton génie est de t'accommoder une fois pour toute de tes contradictions, de ne rien gaspiller de tes forces à réduire ce qui ne peut l'être, ton génie est d'avancer dans la déchirure, ton génie c'est de traiter avec l'amour sans intermédiaire, d'égal à égal, et tant pis pour le reste. D'ailleurs quel reste ?"
La plus que vive Christian Bobin (Babelio)
LECTURE
Regardez-nous danser – Le pays des autres, 2 Leïla Slimani (Folio)
Maroc / Indépendance / Colonisation / Régime dictatorial / Femme médecin ++
Mahamoud ou la montée des eaux Antoine Wauters (Folio)
Syrie / Vieil homme /Prison / Poésie / Amour / Dictature ++++
L’Odyssée de Pénélope Margaret Atwood (Pavillon Poche – Robert Laffont)
Mythologie revisitée / Mort des 12 servantes / Version de Pénélope +++
Love me tender Constance Debré (J’ai lu)
Relation mère-fils rompue / Homosexualité / Choix de vie extrême/ Écriture / Piscine ++++
FÉMINISME
SAMBRE
Ce que nous dit la production de la série :
« Sambre est une fiction librement inspirée de faits réels. Une affaire judiciaire hors norme sur une série de viols et d’agressions sexuelles qui se sont déroulés dans le nord de la France sur une période de trente ans. Une histoire qui raconte la lente prise de conscience de toute une société face à la question des violences sexuelles. »
Ce que nous dit Isabelle Perraud @paye_tonpinard
« C’est une série sur France 2 à voir absolument sur l’histoire vraie d’un violeur en série (54 victimes) qui a pu agir pendant 30 ans sans être inquiété, près de chez lui.
On y comprend (si on avait du mal à comprendre) le trauma des victimes après un viol, et pourquoi elles ont tant de mal à en parler. On y comprend aussi (si on avait des doutes) la lenteur de la justice et de la police et comment elles abordent avec tellement d’apriori les histoires de viols et la parole des femmes…
On y comprend aussi que, si ces histoires avancent c’est parce que ce sont des femmes qui se démènent pour les faire avancer au fil des années…
On y comprend (si on avait encore des doutes) que le violeur est un homme lambda, apprécié de tous, un bon père de famille, un bon ami, un bon collègue de travail, un bon entraîneur de foot. Jamais on ne le soupçonnera. Jamais pendant 30 ans.
Il n’y a pas 2 personnalités chez ce type d’homme. Il n’y a pas d’un côté le bon père de famille et d’un autre le violeur.
Le bon père de famille est un violeur.
Le violeur est un bon père de famille.
Il sera enfin jugé en 2022 et prendra 20 ans de prison soit 4 mois 1/2 par victime.
Autant que s’il avait violé une seule femme, mais s’il en avait violé une seule, il n’aurait certainement pas pris grand-chose… voire rien.
On comprend enfin qu’une femme violée n’a pas beaucoup de valeur aux yeux de notre justice. Et qu’on prend bien soin des agresseurs. Toujours. Ce qui leur donne ce droit de continuer et d’agir en tout impunité.
Parce que le viol est une histoire de domination masculine et patriarcale. Qu’il n’est pas question de sexualité mais uniquement un désir de détruire, broyer et écraser.
Regardez cette série. Vraiment. »
Rien à ajouter, et vraiment oui, regardez.
À écouter !
Quand on lui a suggéré le sujet de sa chronique, Mahaut Drama pensait nous parler des mères, m-è-r-e-s et non des maires, m-a-i-r-e-s. C'est donc en s'intéressant par erreur au sujet matriarcal plutôt qu'à celui des édiles qu'elle a bâti sa chronique.
ET SINON, LE BOULOT ?
J’ai fait de sublimes photos, qui, je l’espère, vont inspirer les professionnel.les des castings. J’ai adoré être dans le vent, lutter (un peu) contre les éléments, danser sous la pluie…
Merci @grangoprod pour cette collaboration fructueuse et joyeuse.
J’ai eu l’occasion de tâter au travail du clown dans un labo de l’AAFA sous le regard pétillant et la direction de la metteuse en scène Lucile ANDRÉ… une rencontre forte et inspirante. Encore un merci.
Et puis le travail de l’ombre :
La recherche de partenaires de création et de résidence pour Œdipe ta mère!
La diffusion des spectacles en tournée
La préparation du Bis de Nantes et du 8 mars !
Générique
#Barbara
@JulietteArmanet
@grangoprod
@ Les Guerrières de la Paix
@ Siri Hustvedt
# Christian Bobin
@ Leïla Slimani
#Antoine Wauters (Folio)
# Margaret Atwood
@Constance Debré
#sambre
@ Isabelle Perraud
@ Mahaut
@grangoprod
AAFA - Actrices & Acteurs de France Associés
Mosca Alias Lucilie Imperatore
Tout embrouillée… 🫢🫢🫢
La lettre du dernier jour du mois # 58
OCTOBRE 2023
Mais… que s’est-il passé ? Mon logiciel d’envoi de mail a tout mélangé ?
On me dit que ma lettre du dernier jour du mois de septembre a été envoyée à mes contacts professionnels et que mon mail de rentrée a été reçu par mes ami.es ?
Évidemment j’ai immédiatement pensé que j’avais fait une erreur de manipulation. C’était de ma faute. Tous les indices habituels de mes erreurs ont ressurgi :« Je suis trop étourdie »
« Ma dyslexie me joue encore et toujours des tours »
« Je fais trop de choses en même temps »
« Je suis mal organisée »
« … »
Et ensuite les coups de fouets que je m’inflige :
« Mais quelle conne, ce n’est pas possible d’être aussi nulle ! »
« C’est pour ça que personne ne me répond ! »
« Qu’est-ce qu’ils vont penser les pros ? nulle, nulle, nulle !!! »
Pour ce dernier point, je ne suis pas inquiète. Les pros ont rarement le temps de lire mes mails, y sont trop débordés, alors me répondre vous pensez bien…
Je remets les choses en ordre et donc voici le lien pour retrouver la fameuse lettre égarée
En parlant de pros…
En lisant la presse il m’arrive de rencontrer, une ou un maire qui m’inspire (par son travail culturel évidemment, si, si, il y en a encore…) et je prends rendez-vous, et ça marche : je peux aller dans sa ville ! Inutile de vous dire que ce n’est pas la porte à côté et que j’ai un long trajet, la dernière fois 3 heures aller-retour : pour rester moins de 5 minutes dans le cabinet. Cependant, je n’avais pas perdu ma matinée puisque je suis partie avec la promesse que M. le Maire s’occupera de me prendre rendez-vous avec le directeur du théâtre qui lui-même n’a jamais répondu à mes messages… Vous êtes en train de vous dire que les promesses n’engagent que celles qui les croient, et pourtant, je pense que je vais l’avoir ce rendez-vous, après ce qu’il donnera, tout dépendra de l’entente entre eux... et de la susceptibilité du directeur d’être obligé de rencontrer quelqu’un à qui il n’a jamais répondu. Ah la vie d’artiste !
Sinon l’autre chose qui m’a embrouillée ce mois (pour rester sur des choses légères) c’est une conversation chiffon, très girly, entre femmes …
J’avais terminé la lecture publique dont je vous parle en fin de lettre. Je discute avec les personnes présentes. Le pot est très sympa, les personnes sont charmantes, j’apprécie le vin rouge, léger, comme il se doit pour un apéro. Une femme, après m’avoir fait des compliments sur la lecture (et c’est bien pour cela que j’étais détendue, pas à cause du rouge quoique ;)), cette femme me parle d’un seul coup de mon pantalon, qui « passe encore » me dit-elle. « Mais vos baskets !… Elles ne vont pas du tout ! Encore, si elles avaient été noires, pourquoi pas… Mais pourquoi n’avez-vous pas mis des escarpins ? C’est classe les escarpins ! »
La vache ! Si elle savait tout ce que je peux faire sur des escarpins...
Je ne sais pas si les hommes osent de telles choses entre eux… Peut-être en parlant de leurs voitures ?
***********
RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE !
Anne L’Huillier est la cinquième femme seulement à recevoir le Nobel de physique
Trois physicien.nes ont été distingué.es pour avoir mis au point des lasers à l’échelle extrêmement brève des attosecondes. Deux sont français, dont une femme, Anne L’Huillier, qui n’est que la cinquième à obtenir ce prix Nobel en plus d’un siècle !
La Française Nina Métayer est devenue la première femme à remporter le titre de meilleure pâtissière du monde.
Je répète : LA PREMIÈRE FEMME !
FÉMINISME
« Le féminisme est-il mort ? » : se poser la question avec Christine Le Doaré
Parce qu’effectivement le silence est lourd…
Anouk Grinberg dénonce un « silence assourdissant » sur Gérard Depardieu et dit l'avoir vu agresser des femmes. Elle prend la parole maintenant, pour ne pas laisser seules les courageuses qui déposent plaintes. Un grand malaise me saisit à cette lecture… Pourquoi seulement maintenant ?
Pourquoi, alors qu’elle était protégée, ne pas avoir réagi avant ? Elle, et toutes les autres, les favorites, les épargnées ?Et ça continue de s’entrechoquer ….
Avec Stéphane Plaza qui fait régner « un climat de peur » dans son royaume professionnel et se défend en disant «Les femmes sont les plus belles choses du monde.» Des choses ?!?
https://www.liberation.fr/societe/stephane-plaza-comment-il-fait-regner-un-climat-de-peur-dans-son-
Un article passionnant :
Catharine MacKinnon : « Viol ou agression, le consentement sert à justifier l’obéissance des sans-pouvoir à la loi des puissants »
La célèbre féministe et juriste américaine se livre à une vive critique de la notion pourtant présentée comme un sésame. Dans un essai publié en France, celle qui a conceptualisé le harcèlement sexuel invite à repenser la législation du viol et des agressions sexuelles en partant des inégalités de pouvoir.
Extraits :
« Depuis une dizaine d’années, le consentement est devenu un mot quasi magique qui aurait le pouvoir de résoudre les problèmes de violences sexuelles. Qu’en pensez-vous ?
Le consentement est une réponse facile, une illusion légale. Les gens pensent qu’il suffit d’aller devant la justice et dire «je ne voulais pas de cet acte sexuel» pour faire reconnaître un viol ou une agression. Cela ne marche pas comme ça, le problème de la crédibilité est évacué. Comment établir le non-consentement ? Il est plus difficile de prouver l’absence de quelque chose que sa présence. Aux Etats-Unis comme en Grande-Bretagne, la législation sur le viol repose justement sur le consentement et cela ne fonctionne pas. «Consenti» est une façon de dire «elle le voulait» dans une société où le sexe, par définition, satisfait plutôt les femmes qu’il ne les viole. Car les femmes sont encore vues comme faites pour le sexe, elles sont le sexe. La France n’a pas retenu le non-consentement comme élément du crime de viol ou d’agression sexuelle. Elle centre sa loi sur quatre types de forces : la violence, la contrainte, la menace, la surprise. Ces notions ne sont pas idéales mais elles sont concrètes, les avocats des victimes peuvent les utiliser pour défendre leurs clientes.
Pourquoi avoir écrit ce livre centré sur la loi française ?
Je suis très inquiète car en France, certains sont tentés, à l’image du droit anglo-saxon, de faire entrer la notion de consentement dans la loi. C’est une très mauvaise idée. Si vous souhaitez changer la loi, alors explicitez les inégalités de genre qui existent dans les entreprises, dans les relations intimes, au sein des couples et des familles. Comment exercer son consentement quand on est socialement dans une situation d’inégalité ? Les juges et les procureurs peuvent considérer que la simple présence de la personne vaut accord, comme un silence signifierait consentir. Le consentement sert alors à justifier l’obéissance des sans-pouvoir à la loi des puissants. La loi française a déjà inscrit dans ses textes la notion de contrainte, il lui suffit juste de spécifier les formes d’inégalités.
Qu’entendez-vous par inégalités de genre ?
C’est la domination que les hommes exercent sur les femmes, partout dans la société. Ce pouvoir est politique, économique, social. Il est aussi sexuel, perpétue la domination des hommes et leur assure l’accès sexuel aux femmes. Cette situation crée l’idée que les femmes usent de la sexualité pour progresser socialement. Et c’est l’homme qui devient victime. C’est pour cela que j’ai conçu le concept et la loi autour du harcèlement sexuel à la fin des années 70. Les conditions de l’inégalité des sexes contraignent le consentement et rendent très difficile la production de preuves. L’inégalité est une réalité niée, même par les victimes. Dans ce contexte, l’expression par les femmes de leur point de vue n’est quasiment jamais prise au sérieux, n’est pas considérée comme une affirmation de leurs préférences.
(……)
Quand je croise une fille ou un garçon beaux et jeunes, j’ai peur pour eux car je sais comment les prédateurs sexuels les regardent. Les enfants sont sexualisés par la pédopornographie au lieu de vivre leurs vies d’enfants. Ils ne sont pas faits pour le sexe. Leur vulnérabilité, et les violences qu’ils subissent, me rendent terriblement triste. »
Vive l’Islande ! Grève générale des femmes le 24 octobre
Des salariées de la pêche industrielle aux enseignantes, des infirmières à la Première ministre, la moitié du pays ont cessé le travail ce mardi 24 octobrepour lutter contre l’écart de salaire entre les hommes et les femmes et contre les violences sexuelles et sexistes.
INSPIRATIONS POUR SE REMONTER LE MORAL !
De la douceur, je veux de la douceur et cette chanson, sans doute à cause du chocolat et très certainement pour Jeanne Cherhal et Jacques Higelin, j’en prends et reprends "La rousse au chocolat" (Cigale, 2004)
« Il pleut à verse : les toits, de l'autre côté de la rue, ruissellent, et la gouttière déborde. Une longue goutte froide roule le long de la vitre et tombe sur ma main. Derrière moi, la chambre est devenue noire. (...) J'allume l'ampoule du plafond, je risque, pour m'occuper, un arrangement éphémère de la table à écrire, — j'ouvre le buvard, entre le miroir-chevalet et le bouquet de narcisses, — je cherche un semblant de home, je souhaite le thé chaud, le pain doré, ma lampe familière et son abat-jour rose, l'aboiement de ma chienne... Une grande feuille blanche est là, tentante, et je m'assieds... »
Colette - La Vagabonde
Anne Teresa De Keersmaeker : "il faut faire un pari sur la beauté"
Je retrouve Anne Teresa De Keersmaeker et Meskerem Mees chanteuse danseuse dans un post FB de Juliette Riedler
Je me permets de la citer, car cette histoire m’inspire et me donne du baume au cœur…
« Nous étions deux à attendre, d’abord sans rien puis avec un petit écriteau fabriqué à partir d’une carte, à l’intérieur puis dans le sas puis devant le Théâtre de la Ville, à espérer acheter des places pour assister à Exit Above, d’Anne Theresa de Keersmaker. Nous étions déjà en train de critiquer l’aristocratie culturelle qui a les moyens de s’offrir un abonnement à l’ouverture de saison, sachant déjà les spectacles à voir, n’ayant pas grand chose à perdre si finalement cela ne valait pas trop le coup; nous avions la bonne humeur déjà attaquée par les non-bonjour des dames de l’accueil et de la billetterie « Si vous voulez mais elle est déjà saturée (la liste d’attente) », déjà en train d’appeler le restaurant japonais préféré dans le premier arrondissement pour réserver une table, au cas où.
Nous venions de trouver une personne qui nous a vendu une place, il nous en restait une à trouver, tout espoir était encore permis, lorsque en revenant de l’intérieur jusque sous mon parapluie me dit : « Il avait raison le type, c’est annulé. »
Nous entrons, un jeune homme est en train d’installer un micro au milieu du hall. « Il va y avoir une prise de parole. »
Les danseuses arrivent et se postent en groupe au centre de l’espace, Meskerem Mees devant le micro.
Je n’ai pas enregistré son discours, d’autres l’ont fait ; pas enregistré car trop saisie par le moment, renonçant à me scinder pour partager à la communauté. Je restitue de mémoire ses paroles en anglais régulièrement interrompues pour laisser place à la traductrice.
« Le spectacle est annulé. Je vais parler en mon nom, non en celui de la compagnie.
Cet après-midi en me rendant au théâtre, je suis bloquée par la manifestation et me retrouve prise à l’intérieur. Je commence à marcher avec elleux. Je cherche par où sortir et vois que nous sommes, devant, derrière, à gauche, à droite, entourées de policiers. À l’un d’eux j’explique ma situation, que je dois aller en répétition au théâtre. Il me répond qu’il est impossible de passer.
Une fille avec son vélo, quelques mètres plus loin, demande aussi à passer, pour aller travailler. Les policiers lui interdisent le passage. Elle se met à pleurer. Elle a dit « Mais on est en France ! Où est la liberté ? »
À un moment donné nous nous arrêtons, bloquées. À côté de moi, deux jeunes filles, de seize ans, je dirais. Elles ont dû s’approcher un peu trop près de la distance acceptable pour les policiers, qui se sont mis à les battre. Puis l’assaut a été donné. J’ai reçu sur la jambe une bombe lacrymogène. Elle n’a pas explosé. Au moment de l’assaut j’ai vu une faille et je me suis extraite de la nasse. J’ai continué à marcher jusqu’au théâtre. Je ne pleurais pas. C’est quand je suis entrée et que j’ai rejoint mes camarades que j’ai commencé à pleurer. Je n’ai pas pu m’arrêter.
À présent je ne pleure pas. Je vous demande de comprendre. »
Les applaudissements sont nourris.
Le directeur du théâtre s’est lâchement désolidarisé en s’excusant auprès du public et répétant que cela n’était pas sa décision. Il n’a manifesté aucune marque d’empathie envers Meskerem Mees.
Puis, la troupe est partie.
Meskerem Mees prend la parole, elle fait entendre sa voix, elle ne se laisse pas taire par la machine productiviste qu’est aussi devenu le théâtre, elle parle en son nom, et toute la troupe la soutient, silencieuse et fière. Elle prend position. Meskerem Mees à ce moment-là fait entrer le politique dans le théâtre. Elle signale que les lumières bleues qui balaient la nuit et les sirènes qui la strient ne sont pas des décors de théâtre, que dans la rue la police bat, tue. Que l’art n’est pas une abstraction jouissive déconnectée du réel pour qui peut s’offrir cette fuite. Elle en appelle à notre fragilité commune, à notre capacité d’empathie. Elle est une actrice, une chanteuse, une danseuse : elle joue avec ce qu’elle est. Ce soir, elle était trop attaquée, trop blessée pour jouer. Beauté aussi de la solidarité sans tergiversation de la troupe.
Ce soir du 28 octobre 2023, une belle page a été écrite dans l’histoire du partage du sensible : la constitution exemplaire de la solidarité d’une troupe envers la blessure d’une jeune femme. Cet ensemble, à l'image de son origine, était politique et esthétique. J’ai eu mon cadeau d’anniversaire. »
LECTURE
Un jeudi saveur chocolat Michiko Aoyama (NaMi)
Tokyo / Sydney / Des histoires qui se croisent /Gentiment
Darktown Thomas Mullen (Rivages/Noir)
Ségrégation après-guerre / Atlanta 1948 / Policiers noirs +++
Présumée disparue Susie Steiner (Le livre de poche)
Policière crise quarantaine / Amours ratés / Disparition jeune femme / Angleterre +++
Les Oiselles sauvages Pauline Gonthier (Mon poche)
Histoires croisées féminisme / 1970 / 2017 /Le bon parfum de la sororité / Pour réviser +++
De sang et d’ébène Donna Leon (Calmann-Lévy)
Venise / Vendeur à la sauvette / Diamants africains / Policier/ cuisine italienne +
ET SINON, LE BOULOT ?
C’était bien chouette de lire des extraits de « Celle que tu ne choisis pas » de Sophie Pialet (L’Harmattan). J’ai aimé me glisser dans une autre peau, chercher son souffle et j’espère parfois trouver sa voix.
Merci de m’avoir donné la possibilité de me sortir de ma bulle d’autrice et de productrice…
Générique
#Anne L’Huillier
#Nina Métayer
#Christine Le Doaré
#Anouk Grinberg
#Catharine MacKinnon
@Jeanne Cherhal
#Jacques Higelin
#Colette
#Anne Teresa De Keersmaeker
@Juliette Riedler
@Meskerem Mees
#Michiko Aoyama
#Thomas Mullen
#Susie Steiner
#Pauline Gonthier
#Donna Leon
@SophiePialet
@Les_mots_de_Sophie
Livres chéris 📚📚📚
La lettre du dernier jour du mois # 57 SEPTEMBRE 2023
« Heureusement que j’ai le livre… »
« Sans les livres ce n’est pas possible ! »
Certain.es construisent des piles avec. Des piles qui ponctuent la chambre, la structurent.
D’autres les classent par ordre alphabétique, et par genre. Parfois même en double rayonnage, quand la place manque. Que dire des tables de nuit occupées par les lectures à venir. Les japonais ont un mot pour désigner cette manie d’amonceler des livres non lus, « Tsundoku », à ne pas confondre avec Sudoku…
Il y a ceux dont nous prenons particulièrement soin. Ceux-là sont liés à des histoires trop importantes pour les ignorer.
Les autres sont lus, relus, annotés, cornés…Et que dire du plaisir d’en trouver dans la boîte aux lettres quand on rentre de vacances avec ce petit mot : « à ouvrir le 22 » !
La surprise encore ! De retour après 3 jours auprès de mes parents, j’en trouve 3 au pied de ma porte ! Merci à mes merveilleuses voisines.
Je ne résiste jamais à jeter un coup d’œil dans les boîtes à livres, pour des découvertes. La force qu’il me faut pour ne pas craquer dans des librairies, enfin de ne pas trop craquer. Car elles sont bien plus dangereuses pour moi que les pâtisseries ou les magasins de fringues…
Me souvenir aussi du manque de visites dans les librairies pendant les confinements…
Et le cauchemar ! Celui d’être parfois surprise par une sensation étrange, presque un malaise, et découvrir dans un appartement ou une maison inconnue la cause de ce malaise… Les livres sont absents ! Et avoir envie de fuir ce lieu.
Et le rêve permanent de se plonger avec curiosité dans une bibliothèque inconnue, ou de retrouver avec gourmandise celle de grande amie…
PS : Et si vous souhaitez en accueillir de nouveaux dans votre bibliothèque ; suivez ce lien ...
***********
RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE !
Dans cette lettre j’évite de vous faire des références à Facebook, et pourtant là, voilà :
« Sur ces deux photos, c'est la même femme, les mêmes traits, le même visage, mais pas le même regard, ni la même expression car 20 ans ont passé et après de nombreuses épreuves, je suis toujours là, encore debout malgré tout. Je suis émue en voyant ces photos de moi, à gauche j'avais 21 ans et 41 ans sur la photo de droite.
Retirer un voile, c'est un geste simple, qui parait facile, cela peut se faire rapidement, mais ce n'est pas si simple, le plus difficile et le plus long, c'est de comprendre pourquoi cette décision est la meilleure pour une femme qui a vécu longtemps dans la soumission.
A 21 ans, j'étais encore jeune, le monde extérieur me faisait peur. Je me cherchais, je ne trouvais pas ma place ni dans la société ni au sein de ma propre famille. Aujourd'hui, je suis bien dans mon époque, je n'ai plus rien à prouver aux autres et ne ressens plus le besoin de me soumettre pour plaire et être aimée, car les épreuves m'ont fait grandir, j'ai appris à me connaitre et à présent, je sais qui je suis et de quoi je suis capable, je ne cherche pas à ressembler à une autre, mais simplement à moi-même : une femme LIBRE !
Retirer son voile, n'est pas un geste de rébellion mais un geste de libération ! »
Henda Ayari
INSPIRATIONS
Rencontre avec Corinne Masiero, parce que oui elle m’inspire, même dans le Capitaine Marleau (bon, il faut que je sois très déprimée…)
La chercheuse grenobloise Sandra Lavorel décroche la médaille d'or 2023 du CNRS
Alors ça c’est de la bombe pour moi ! Je vous le rappelle au cas où... je suis en train t’écrire Œdipe ta mère ! et que la sororité est ma jument de bataille. Alors quand je tombe sur cet article je n’ai qu’une envie : filer à la librairie !
Entretien : Silvia Lippi et Patrice Maniglier : « Il y a dans #MeToo une énergie folle et inconsciente, c’est la sororité »
« De cette sororité, vous dites qu’une autre psychanalyse est possible, qui ne serait plus hantée par un inconscient hétéro-patriarcal.
La psychanalyse est un savoir original qui part justement de ce qu’on ne peut pas savoir, c’est-à-dire l’inconscient. Ce n’est pas un savoir cumulatif. Elle doit sans cesse recommencer à partir de ce que disent les patientes et les patients. Ça lui laisse une certaine souplesse. La théorie psychanalytique consiste en mythes qui restituent cette part indicible dans ce qui se dit. Les mythes se périment à mesure que changent les analysé·es, les psychanalystes et leurs mondes.
Il ne suffit pas de critiquer l’inconscient hétéro-patriarcal, il faut également pouvoir en sortir, faire de nouvelles propositions, ne pas craindre de refonder les mythes. C’est ce que nous faisons modestement dans notre livre avec la psychanalyse sororale. Elle n’est plus centrée sur la figure du « père » mais sur celle, encore énigmatique, à peine naissante, de la « sœur ». Ou plutôt de la « horde des sœurs », car une sœur ne vient jamais seule, comme le montre #MeToo. A travers la notion de sororité, c’est autant la psychanalyse qui trouve dans le féminisme de quoi recommencer que le féminisme de quoi s’enrichir dans la psychanalyse ! »
LECTURE
Nos rendez-vous Eliette Abécassis (Grasset)
Elle et il se manquent pendant 3 ans…c’est long !
Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs Haria Gaspari (puf)
De la philo appliquée au quotidien / Défauts / Balade du chien / Nombril de la philosophe … Merci Isabelle +++
Les Bourgeois Alice Ferney (Babel)
Famille de 10 enfants / Traversée du siècle / Guerres (toutes !) / Merci Isabelle (bis !) +++
FÉMINISME
Sept ans d’écart entre le vrai couple Tapie, le triple entre le couple d’actrice-acteur qui les représentent dans la série ! Pourquoi ?!?
Interview d’Agnès Buzyn. Dans son « Journal » qui paraît ce mercredi, l’ex-ministre de la Santé tire un bilan documenté des six premiers mois de la crise sanitaire, de son passage au gouvernement à son retour à la société civile.
« Pensez-vous qu’être une femme explique le peu de crédit qu’on vous fait ? »
Extraits :
« Oui, je pense que toute cette crise est une crise d’homme. Les décisions ont été prises par des hommes, au gouvernement, au Conseil de défense, au Conseil scientifique, à la tête des partis et des associations d’élus. A commencer par le maintien des élections municipales. Le fait d’être une ministre femme, issue de la société civile, sans poids politique, a joué contre moi, c’est évident. Je n’ai probablement pas la grosse voix qui en impose. J’ai des doutes qui sont ceux d’une scientifique. J’expose les choses avec prudence alors que, face à moi, j’ai des gens très sûrs d’eux. En conclusion de mon livre, je soulève d’ailleurs la question du genre dans la gestion de cette crise. Différentes institutions internationales ont publié des rapports sur le sujet. Pour ma part, je suis convaincue qu’une attitude bravache, viriliste, péremptoire peut nuire dans un tel contexte. Il n’y a eu que des hommes pour qualifier le Covid de «grippette» sur les plateaux de télévision… »
(…)
Vous êtes depuis la cible d’injures, de menaces de mort sur les réseaux sociaux, par mail ou par courrier. Pensez-vous que le fait d’être une femme juive a amplifié « ce tourbillon effrayant » ?
Oui, je sers de défouloir à de nombreux titres. Un rapport de la Commission européenne d’avril 2020 pointe que, dans tous les pays du monde, la crise a donné lieu à des délires antisémites. Il faut trouver l’empoisonneur du puits. D’un coup, Jérôme Salomon [ex-directeur général de la santé, ndlr], mon mari et moi-même sommes devenus responsables de tout. Là encore, il n’y a eu aucune prise de parole publique contre l’antisémitisme. Il y a quand même un certain nombre de journaux – dont Libération – qui ont dénoncé ces fake news, diffusées par les réseaux d’extrême droite et relayées par certains comptes de gilets jaunes. Mais c’est d’une violence incroyable et ça continue aujourd’hui. Je reçois encore des lettres de haine à la Cour des comptes.
ET SINON, LE BOULOT ?
Peut-être souhaitez-vous des annonces glorieuses en ce mois de rentrée … et bien non : je n’ai rien à vous dire de fracassant.
Sauf que je continue mon travail de fourmi, patiemment je prends des contacts pour ma prochaine création : je cherche des partenaires susceptibles d’accueillir notre travail pour le créer et pour le jouer, bref pour lui donner vie.
Je fais aussi un travail de diffusion pour les deux autres spectacles de l’ami François Jenny : encore un travail de fourmi pour trouver les responsables de lieu, ou d’associations qui souhaitent parler différemment de la maladie d’Alzheimer avec la fantaisie burlesque et théâtrale d’ALZHEIMÈRE&FILS (voilà c’est ici pour vous rafraichir la mémoire, on en a tous et toutes besoin non ? https://lnkd.in/enhc8_My )
Pour revenir à ŒDIPE TA MÈRE ! : je le repasse au tamis de l’écriture après sa lecture à deux amiches…vous avez dit « fourmi » ????
Quand la barmaid en a marre des clients relous.
Générique
@HendaAyari
@CorinneMasiero
#SandraLavorel
# SilviaLippi
#Patrice Maniglier
#LuoLiRong
#ElietteAbécassis
#HariaGaspari
#AliceFerney
#Agnès Buzyn
#Alzheimer
Anatomie d’un bord de fenêtre 🐣🐥
La lettre du dernier jour du mois # 56 Août 2023
C’est en rentrant de ma semaine avignonnaise que nous sommes tombées bec à bec, la pigeonne et moi. Elle avait fait son nid sur le rebord de ma fenêtre. Pile-poil sur mon pot de fleur de plante grasse. Tranquille, mémère, elle a pondu un, puis deux œufs. La surprise était totale tant pour elle que pour moi. Si d’aventure elle aussi rédige une lettre de fin de mois, je serais curieuse de découvrir comment elle me décrit.
Bref. Revenues toutes les deux de notre surprise nous avons passé un pacte : ok je la laissais mener à terme ses deux poussins, mais hors de question qu’elle ne rentre chez moi. D’habitude je chasse les pigeons avec les pistolets à billes. Je déteste tellement les pigeons que je ne le mange même pas ! C’est vous dire !
Puis je l’ai laissée maîtresse de son espace le temps de vacances…
Tout juste rentrée, je file à la fenêtre et j’entre-ouvre tout doucement les rideaux. Nouvelle surprise ! Deux paires de petits yeux me scrutent. Je m’attendais à trouver la pigeonne en train de couver mais elle avait disparu. À la place, deux pigeonneaux débordaient du nid, avec encore du duvet sur le sommet de la tête. Beurk ! Je les laisse passer leur dernière nuit chez moi, et retrouve mon lit avec grand plaisir.
Le lendemain matin, je m’active, je me rapproche de la fenêtre en battant des bras, j’arrose mes plantes à grands gestes, et bingo ! Un des pigeons prend son envol.
L’autre reste, comme s’il était accroché au nid. Je me suis même demandée si une des ses pattes n’était pas coincée entre les branchages… Mais non. Il se déplace les pattes libres sur quelques centimètres, me regarde méchamment, se gonfle et souffle comme un asthmatique. L’horreur !!! Avoir un pigeon malade sur sa fenêtre c’est trop pour moi !
Armée de mes gants de ménage, je jette le bébé et l’eau du bain. Enfin, j’aide énergiquement le pigeon à décoller et je jette le nid par la fenêtre. Le pigeon volette et finit par s’accrocher à une branche. Il y est resté quelque temps et je ne l’ai plus revu… Bon vent !
Dès que quelques gouttes tombent je vais nettoyer mon bord de fenêtre, l’expérience est terminée.
J’aime ma fenêtre fleurie… et sans pigeon !
PS : merci de ne pas m’envoyer la chanson « La Vie Par Procuration » la voici ce sera fait , d’ailleurs je n’ai jamais de vieux pain …
***********
RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE !
Marie Marvingt, la première "sportswoman" du monde !
Pionnière de l’aviation, première Française à avoir traversé Paris à la nage, championne de ski et d'alpinisme, inventrice de l’aviation sanitaire, c’est aussi la première femme à avoir fait le Tour de France en 1908. Voici l'histoire de la sportive Marie Marvingt, la "fiancée du danger".
Éclipsée par l’aura de Vassily Kandinsky, qui fut son mentor et son amant, Gabriele Münter (1877-1962) fait partie des pionnières de l’art moderne en Allemagne. Ce portrait richement documenté la remet dans la lumière.
INSPIRATIONS
À toi, Jacquot
Avec moi depuis mon adolescence.
Après avoir écouté cette émission, je me suis dit que vraiment, il n’y avait pas de hasard…
« Elle, comme beauté » au cœur de mon spectacle Comment Virginie D. a sauvé ma vie. Cette chanson que le public me dit écouter différemment quand on la fait résonner avec le viol.
Toi aussi tu m’as sauvée.
Amélie Nothomb publie "Pychopompe" (Albin Michel).
Dans cet ouvrage, elle évoque notamment le viol dont elle a été victime à l'âge de 12 ans, elle le dépose enfin. Dans cette interview elle honore sa mère, qui après le viol lui adresse « pauvre petite » qui la sauve. Sans ces deux petits mots elle ne se serait pas crue...
LECTURE
Peu de livres en août, en vacances j’ai beaucoup écouté le vent dans les arbres, et regardé les étoiles filantes…
Écoute la pluie tomber Olivia Ruiz (Le Livre de poche)
Marseillette / Café / Sœurs / Prison / Franquisme +
La Vie mensongère des adultes Elena Ferrante (Folio)
Naples / Bracelet / Sortir de l’enfance / Privilège / Dissèque tout +++++
L’homme intérieur Jonathan Rabb (10/18)
Berlin / Entre 2 guerres / Cinéma / Policier historique / Fascisme ++
En vacances, Simone ! Titou Lecoq, Charline Vanhoenacker, Zoé Touron (Denoël)
Cahier d’exercices féministes / Révisions ou pas…/ Merci Sophie ! +++
FÉMINISME
Une Marseillaise à écouter pour nous nettoyer les oreilles. Ah, au fait un cotillon c’était un jupon, parfois en flanelle, qui était porté surtout par les paysannes (rien à voir avec la danse des canards…)
@Amande Art La Marseillaise des Cotillons" est un hymne féministe écrit par Louise de Chaumont en 1848.
ET SINON, LE BOULOT ?
Quand on fait du théâtre on joue le plus souvent dans des théâtres. Assez logique jusque-là ! Quand on est une compagnie, et qu’on souhaite montrer notre travail à Paris ou à Avignon on paie le théâtre. Oui, c’est moins logique mais c’est comme ça ! Sauf exception, comme aux Déchargeurs où nous avons joué trois spectacles la saison dernière : Alzheimère&Fils , PoliticHien et Comment Virginie D. a sauvé ma vie
Mais le « patron » décide de fermer ce lieu, brusquement au cœur de l’été
Alors vous pouvez signez la pétition
Et venir aux rassemblements :
- le 1/09 à 18h devant le théâtre
- le 5/09 horaire à venir
Générique
# Marie Marvingt
# Gabriele Münter
# Amélie Nothomb
#JacquesHigelin
# OliviaRuiz
#ElenaFerrante
@TitouLecoq
@CharlineVanhoenacker
@ZoéTouron
@Amande Art
@LesDéchargeurs, nouvelle scène théâtrale et musicale