L’incertitude, notre nouveau point commun 🌋🌋🌋
Du jour au lendemain le prévu s’écroule. Le futur est flou, incertain.
De nouvelles contraintes nous sont imposées, elles nous tombent dessus. Pourquoi ? Parce que ! Ça ne se discute pas. Il nous faut vivre avec des gestes « barrières » et derrière nos masques…
« Elle a bon dos, la science ! » : c’est le nom de l’entretien avec Pierre-Henri Gouyon
Vous pouvez écouter le Pr. Toubiana qui nous explique clairement pourquoi l'épidémie est terminée...
Comment ça va vous ?
Votre santé ? Vos humeurs ? Vos amours ?
Colère, fatigue, angoisse ? Ou pas ? Vous arrivez à passer à travers les gouttes ?
Pour ma part je me suis plongée dans l’intelligence collective avec une formation du Centre Hubertine Auclert. Le plaisir, le bonheur de rencontrer des femmes plutôt jeunes et féministes. Wouaaah ! L’intérêt pour cet instrument vibrant qu’est l’intelligence collective. Re Wouaaah !! J’avais approché cette intelligence il y a quelques années grâce à un amour, j’étais déjà conquise et inspirée. Ces deux jours m’ont donné des désirs et de belles pistes… J’ai par exemple de nouvelles envies de prises de parole pendant mon spectacle, mais chut… maturation en cours…
Ce mois de septembre est passé tellement vite.
J’ai retrouvé ma ville, mes ami.es et le studio de yoga. Et puis l’hiver nous est tombé dessus en ce début d’automne, et les studios de yoga ont été contraints de fermer. Je partage la tribune zen, mais (très) en colère de mes collègues de yoga
Actrice, yogini, il ne me manquerait plus qu’être DJ pour cocher tous les métiers d’incertitude !
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PLAISIRS
Parce que c’est vraiment un plaisir que de l’entendre, je vous conseille ardemment d’écouter ces épisodes d’A voix nue avec Gisèle Halimi.
Inutile de vous dire que je fais partie des personnes qui souhaitent tout aussi ardemment que Gisèle Halimi rejoigne le Panthéon #GisèleHalimiAuPanthéon
Retrouver la Gréco avec ce beau portrait et dans cette interview croisée avec Virginie Despentes.
FÉMINISME
''Je ne réclame aucune faveur pour les personnes de mon sexe. Tout ce que je demande à nos frères, c'est de retirer leurs pieds de notre nuque''
Ruth Bader Ginsburg
(1933-2020)
Attention inspiration !!!
Christelle Delarue, militante féministe, fondatrice de l'association « Les Lionnes » et conseillère spéciale auprès de la division « Egalité des genres » à l'UNESCO revient sur ses 12 années à tenter de changer le milieu de la pub de l'intérieur et nous raconte comment elle s'est frottée aux limites du système.
Le tennis a été important dans ma vie, il me reste Suzanne Lenglen.
CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :
Lire Abdennour Bidar, philosophe
« Nous avons voulu sauver la vie mais nous l’avons, à l’inverse, coupée de tous les liens qui la nourrissent, vidée de toutes les significations qui la font grandir. Cesser d’exister pour rester en vie ? Cette contradiction est accablante. »
Deux anciennes camarades de jeu (nous étions dans le même cours de théâtre…) Sandrine Briard et Isabelle Ben Soussan sont à l’origine d’une action magnifique. Elles soutiennent concrètement et avec beaucoup de cœur Sandra Bechtel, autrice. Sandra est touchée de plein fouet par la crise du Covid.
C’est ici pour vous informer et la soutenir aussi
ET SINON, LE BOULOT ?
Virginie D. s’adapte pour vos appartements, vos lieux associatifs et alternatifs. Moins théâtrale (quoi que…) c’est une expérience d’agitation citoyenne. Nous travaillons à inventer des cercles de résistance, des circuits courts culturels. Si cela vous tente, il vous suffit de répondre à cette lettre.
Et aussi :
J’aurai pu « tricher ». Mais vous le savez ce n’est pas le but de cette lettre. Oui j’aurai pu recopier les lignes de l’autrice et journaliste Valérie Péronnet… Mais rendons à Cléopatre ce qui est à Cléopatre et achetons le numéro de Psychologie Magazine d’octobre pour découvrir le dossier « Mieux vivre avec l’incertitude ». Et en plus vous m’y verrez grâce à une
magnifique photo de Stéphanie Tétu.
Je ne boude pas mon plaisir d’apparaître au grand jour dans de si bonnes conditions.
Merci à elles deux pour ces échanges profonds, sensibles et joyeux.
Et si vous voulez connaître le travail de Valérie Peronnet, lisez Jeanne et Marguerite (Calmann-Levy), deux histoires d’amour et de lettres écrites par deux femmes qui se croisent au-delà du temps.
Ou encore Un petit glaçon dans la tête (Calmann-Levy) où les mots et l’imaginaire sont les remèdes au réel souvent tragique.
Et sans incertitude cette fois, je vous fais parvenir mes chaleureuses vibrations.
Collages de confinée
J'aime les découpages, les assemblages, les voyages de l'imaginaire.
J'aime cet état suspendu et cette détente que procure ce travail.
Oui, c'est un travail puisqu'il me travaille.
Pendant l'enfermement obligatoire, les collages ont ouvert des fenêtres.
Les voici.
Et les titres comme des mantras....
sortir du cadre / retrouver sa vraie nature / écouter dehors / bouger son corps / sortir pourquoi et pour qui ? / plutôt que la peur choisir le désir
Grains de sable
La lettre du dernier jour du mois #20
AOÛT
Fin de la parenthèse estivale !
Finis les cigales, les pans bagnats et le rosé.
Rangés les palmes et le maillot, je laisse le compost se débrouiller tout seul.
Retour dans l’arène.
Je retrouve Paris, ma ville choisie. J’ai une fringale de cinéma, de musée, de théâtre (sic), de yoga et de vous mes ami.es !
Je me faisais rire toute seule dans le bus qui me menait de la gare de Lyon à la Porte Saint Cloud (un des plus beaux trajets de bus de Paname) en prenant des photos de ma ville comme si je la découvrais.
Paris, sa vibration, sa beauté, mais Paris masqué.
Je me suis très vite remise au travail, je me suis débarrassée de l’administratif et j’ai commandé des livres à la librairie.
Pour revenir à mes séances de plages, j’ai été frappée par l’évolution des maillots de bain de petites filles : en deux mois, et à raison de 31 visites à la plage de 3 heures par séances, je n’ai vu que 2 petites filles en bikini. Les autres avaient des deux pièces ou un une pièce. C’est-à-dire que leur (comment appeler cet endroit du corps pour des petites filles pré-pubères) poitrine était couverte.
Se télescopent avec mon étude sociologique des plages trois actualités aoûtiennes :
La sortie d’un film « Mignonnes » sur l'hypersexualisation des pré-adolescentes. A voir pour trancher si la réalisatrice Maimouna Doucouré utilise ces jeunes filles pour susciter un désire pervers ou pas…
Cette image. Une autre civilisation pourra dire : « ils étaient vraiment pervers ces humains, ils rembourraient des brassières pour des petites filles de huit ans, et ça ne choquait pas grand monde..."
La question qui se pose en cette fin d’été « Seins nus sur la plage : que dit la loi ? » alors que des gendarmes ont demandé à plusieurs femmes, qui bronzaient les seins nus, de remettre leur haut de maillot de bain le jeudi 20 août.
Et pour clore le débat :
L’anniversaire du 26 août 1970, un acte symbolique d’une dizaine de féministes a marqué le début du Mouvement de libération des femmes qui a œuvré pour leurs droits. Mais le chemin est long, camarades….
PS : Sinon, je n’ai pas fait qu’observer sur la plage, j’ai aussi nagé plus de 60km. C’est vous dire combien je suis en forme !
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PLAISIRS
FÉMINISME
Ce n’est pas pour faire plaisir à ma petite voix préférée… Aujourd’hui je laisse voix à trois hommes (avec Camus ça fait trois) :
Arthur H – La boxeuse amoureuse
CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :
ET SINON, LE BOULOT ?
En même temps que je poste ma lettre j’envoie mon texte « J’ai vu deux lunes » au concours d’écriture de Sororitas, Les femmes écrivent le monde de demain.
« J’ai vu deux lunes
Et j’ai pas bu
J’ai vu deux lunes
Et t’es revenu
C’est parfois le son du vent entre les planches du jardin que je n’ai toujours pas clouées, qui claquent plus ou moins fortement. Ce n’est pas parce que je n’ai plus de clous ou parce que j’oublie où est le marteau. Non. Je les ai laissées parce qu’elles m’indiquent que c’est le vent du sud qui souffle et que la pluie ne va pas tarder. »
C’est le tout début, et on verra bien comment ces deux lunes voyageront.
Cette chansonnette m’est venue en regardant la pleine lune se refléter dans l’eau de la piscine. Aucune référence à Haruki Murakami et à son 1Q84 dont j’ignorais l’existence jusqu’à samedi…
À très bientôt.
Portez-vous bien.
Protégez votre courage pour sortir à l’aventure de la vie.