Grains de sable
La lettre du dernier jour du mois #20
AOÛT
Fin de la parenthèse estivale !
Finis les cigales, les pans bagnats et le rosé.
Rangés les palmes et le maillot, je laisse le compost se débrouiller tout seul.
Retour dans l’arène.
Je retrouve Paris, ma ville choisie. J’ai une fringale de cinéma, de musée, de théâtre (sic), de yoga et de vous mes ami.es !
Je me faisais rire toute seule dans le bus qui me menait de la gare de Lyon à la Porte Saint Cloud (un des plus beaux trajets de bus de Paname) en prenant des photos de ma ville comme si je la découvrais.
Paris, sa vibration, sa beauté, mais Paris masqué.
Je me suis très vite remise au travail, je me suis débarrassée de l’administratif et j’ai commandé des livres à la librairie.
Pour revenir à mes séances de plages, j’ai été frappée par l’évolution des maillots de bain de petites filles : en deux mois, et à raison de 31 visites à la plage de 3 heures par séances, je n’ai vu que 2 petites filles en bikini. Les autres avaient des deux pièces ou un une pièce. C’est-à-dire que leur (comment appeler cet endroit du corps pour des petites filles pré-pubères) poitrine était couverte.
Se télescopent avec mon étude sociologique des plages trois actualités aoûtiennes :
La sortie d’un film « Mignonnes » sur l'hypersexualisation des pré-adolescentes. A voir pour trancher si la réalisatrice Maimouna Doucouré utilise ces jeunes filles pour susciter un désire pervers ou pas…
Cette image. Une autre civilisation pourra dire : « ils étaient vraiment pervers ces humains, ils rembourraient des brassières pour des petites filles de huit ans, et ça ne choquait pas grand monde..."
La question qui se pose en cette fin d’été « Seins nus sur la plage : que dit la loi ? » alors que des gendarmes ont demandé à plusieurs femmes, qui bronzaient les seins nus, de remettre leur haut de maillot de bain le jeudi 20 août.
Et pour clore le débat :
L’anniversaire du 26 août 1970, un acte symbolique d’une dizaine de féministes a marqué le début du Mouvement de libération des femmes qui a œuvré pour leurs droits. Mais le chemin est long, camarades….
PS : Sinon, je n’ai pas fait qu’observer sur la plage, j’ai aussi nagé plus de 60km. C’est vous dire combien je suis en forme !
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PLAISIRS
FÉMINISME
Ce n’est pas pour faire plaisir à ma petite voix préférée… Aujourd’hui je laisse voix à trois hommes (avec Camus ça fait trois) :
Arthur H – La boxeuse amoureuse
CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :
ET SINON, LE BOULOT ?
En même temps que je poste ma lettre j’envoie mon texte « J’ai vu deux lunes » au concours d’écriture de Sororitas, Les femmes écrivent le monde de demain.
« J’ai vu deux lunes
Et j’ai pas bu
J’ai vu deux lunes
Et t’es revenu
C’est parfois le son du vent entre les planches du jardin que je n’ai toujours pas clouées, qui claquent plus ou moins fortement. Ce n’est pas parce que je n’ai plus de clous ou parce que j’oublie où est le marteau. Non. Je les ai laissées parce qu’elles m’indiquent que c’est le vent du sud qui souffle et que la pluie ne va pas tarder. »
C’est le tout début, et on verra bien comment ces deux lunes voyageront.
Cette chansonnette m’est venue en regardant la pleine lune se refléter dans l’eau de la piscine. Aucune référence à Haruki Murakami et à son 1Q84 dont j’ignorais l’existence jusqu’à samedi…
À très bientôt.
Portez-vous bien.
Protégez votre courage pour sortir à l’aventure de la vie.