AUTOMNE, HIGELIN ET THÉÂTRE ! Pour mon ami Phi-Phi
La lettre du dernier jour du mois #9
SEPTEMBRE
Une nouvelle saison s’ouvre et les signes du renouveau sont là : travaux dans l’appartement, besoin de jeter et de trier. Cela n’a rien à voir avec la rentrée exécrée de l’école, ni avec une liste de bonnes résolutions à prendre. Le nouveau est bien présent ; j’entame un nouvel âge (bien évidemment mon anniversaire y est pour quelque chose, mais pas que…) S’il fallait un dernier signe : j’ai entamé un nouveau bullet journal (un jour je vous expliquerai, en attendant voici la photo du début du mois de septembre. En tout cas, je ne sens pleine d’une belle énergie, avec un appétit de faire des choses.
C’est drôle comme certaines chansons peuvent prendre des coups de vieux. J’ai réécouté « Idées noires » de Bernard Lavilliers qu’il chante ici avec Catherine Ringer (elle est morte Nicoletta ? Parce que la version avec elle était vraiment mieux
Petit résumé si vous n’avez pas le temps de l’écouter, ou si vous êtes allergique à Lavilliers… C’est une chanson d’un gars qui rêve de partir alors qu’il fait l’amour avec une femme. Il se plaint de ne pas pourvoir rire, vivre… à cause d’elle, pôve mec ! Si tu n’as pas le courage de vivre ta vie, de la quitter pour toutes les mauvaises raisons du monde « TA GUEULE ! » assume, mais arrête de faire ton martyr ! Encore une chanson où la femme a le mauvais rôle, celui de la castratrice : celle qui empêche de vivre et de rire quand même ! Bon, ça c’est ce que je me dis aujourd’hui, mais à 15 ans je pensais certainement que c’était normal ! (Je vous l’accorde, mon interprétation de la chanson de Nanard peut sembler erronée, anti-mâle… J’entends une petite voix qui me souffle que Lavilliers a écrit "N'appartient jamais à personne " ! Je devais être très énervée ce jour-là, peut-être un mauvais rendez-vous…)
Cependant, ce qui me sauve, c’est que j’ai toujours préféré le grand Jacques (je me souviens qu’au lycée il y avait la bande à Narnard, et la bande à Jacquot…) Je l’écoute beaucoup ces derniers temps, parce qu’il est mort et aussi parce que je retrouve goût à la musique En écoutant Jacques Higelin, je n’ai jamais eu de sentiment de cet ordre, au contraire, je prends toutes ses chansons, toutes ses périodes : je ne renie rien.
En fait, je me demande si ces quelques lignes n’ont pas surgit simplement en hommage à mon ami Philippe… décédé une fin de septembre il y a 8 ans.
PLAISIRS
J’ai replongé avec délices dans Jacques Higelin avec le best of | Archive INA
J’irai bien au concert « Hommage à HIGELIN qui a lieu samedi 5 octobre à St Marie aux Mines en Alsace. Mais c’est déjà complet !
FÉMINISME
La violence faite aux filles dans le monde est un invariant de l’histoire humaine, une donnée universelle. Elle est comme la trace la plus sombre, impensée, non travaillée, non répertoriée, non évaluée, d’une mise à l’écart et d’une cruauté à l’encontre des plus vulnérables d’entre nous.
“Quelle est la chose la plus dangereuse au monde?” demande l’ONG Care International en 2018. ”Être une fille.” Mais pourquoi? Pourquoi la violence faite aux filles, si étendue, si universelle, n’est jamais devenue un objet d’étude historique, sociologique, philosophique, psychanalytique? Pourquoi considère-t-on encore, en quelque sorte que, concernant les filles, que c’est aux familles de gérer le problème? LIRE L'ARTICLE
Contre le contrôle des mœurs, pour la légalisation de l'avortement, 490 Marocaines se rangent derrière la plume de Leïla Slimani, rédactrice de la tribune publiée ce 23 septembre dans "Le Monde". Ensemble, ils se déclarent hors-la-loi et s'indignent que de telles lois existent encore dans leur pays.
Hypatie d’Alexandrie, l’une des plus éminentes savantes de l’Antiquité assassinée pour ses croyances
CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :
"De tout il restera trois choses :
La certitude que tout était en train de commencer,
la certitude qu'il fallait continuer,
la certitude que cela serait interrompu avant que d'être terminé.
Faire de l'interruption,
un nouveau chemin,
faire de la chute, un pas de danse,
faire de la peur, un escalier, du rêve, un pont, de la recherche... une rencontre."
Fernando Pessoa
ET SINON, LE BOULOT ?
J’ai presque trouvé un théâtre à Paris et puis il m’a glissé entre les doigts, dommage. Je continue mes recherches… Si vous avez des idées, des informations, des pistes : je suis preneuse !
Sinon, j’ai la joie de participer à deux jours de jours de formation (18 octobre et 28 novembre) invitée par LA coach du bonheur Christine Delmar. Il sera notamment question de trac …Vidéo que j’ai enregistrée à ce propos et ici toutes les informations
LA SOUTERRAINE ACCUEILLE COMMENT VIRGINIE D…
Dans cette ville de la Creuse, le Centre Culturel Yves Furet a une programmation plus riche et éclectique que bien des CDN (Centre Dramatique Nationaux). Et en plus ils ont eu la bonne idée d’accueillir Comment Virginie D. a sauvé ma vie !
C’est le le 21 novembre que ça se passe et je vais jouer deux fois. Le soir dans le cadre de la programmation et le matin pour des lycéennes et lycéens. Une expérience que nous avions déjà tenté il y a deux ans et qui a été passionnante. Si vous avez une tante à visiter dans la Creuse c'est l'occasion...
Et puis cerise sur le gâteau, j’irai écouter cette lecture, si le cœur vous en dit, on pourrait s’y croiser !
Mon bel été
La lettre du dernier jour du mois #8
AOÛT
C’était bien ce mois de repos…
J’ai fait ce que j’avais prévu : lire, nager, me reposer, profiter, tenter simplement le vide… me régénérer, profiter de ma famille (indispensables fous rires avec ma sœur !)
C’est un mois que j’aime, un mois d’été, de lumières, de chaleur, d’eau, d’extérieur, d’odeurs. Les anniversaires se pointent, la fin de l’été approche et j’évite consciencieusement le rayon « rentrée » des magasins, d’ailleurs je ne rentre pas dans ces magasins à risque.
Et d’un seul coup il fait nuit à 21h, il va falloir reprendre ma vie citadine, mes activités, retrouver mes ami-es, mon appartement et mon lit (je suis toujours étonnée d’être autant casanière et d’être si bien dans ma grotte).
C’est un nouveau départ ; mes chevilles me porteront où je dois aller, certaines du chemin qu’elles doivent prendre pour cette nouvelle saison qui s’ouvre.
PLAISIRS ET RUPTURE
Oui, je vous l’accorde cela peut paraître anachronique d’accoler ces deux mots « plaisir » et « rupture » mais j’ai pris beaucoup de plaisir à écouter cette émission avec Claire Marin, philosophe.
Les amours concrets, ou concrètes, leurs diversités, leurs ruptures, leurs aventures, leurs souffrances et leurs joies, qui disent tout de notre époque et nous permettent de la penser, d’y résister. Mais qu’en est-il de nos amours, aujourd’hui ? Je vous conseille tout de même l’émission
FÉMINISME
"Clara" : une base de données 100% compositrices
Les femmes de la liberté
Tout l’été, «Libé» retrace l’histoire de celles qui ont pris en main leur destin et marqué leur époque.
Beaucoup de travail encore pour faire évoluer les mentalités ...
Malheureusement, même sur France Culture, on présente encore les femmes par rapport aux hommes qu’elles ont connus (Égérie, amante, disciple).
Et que dire du choix du verbe « ensorceler » qui - évidemment - évoque la sorcière, grand cliché permettant l’écrasement des femmes et de leurs talents.
Lou-Andreas Salomé était une écrivaine et psychanalyste, une intellectuelle et une femme de lettres remarquable. Je vous conseille tout de même l’émission
CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :
« Le rire est un pouvoir. Le rire est la seule émotion libre. Le rire jaillit comme un cri. Le rire est un orgasme de l’esprit »
Ma vie sur la route – Gloria Steinem
COMMENT VIRGINIE D. A SAUVÉ MA VIE… sera en tournée :
21 novembre : 2 représentations - 11h30 - pour les collèges et lycées - 20h30 -pour tout public Centre Culturel Yves Furet La Souterraine (23)
25 novembre : Dans le cadre de la semaine contre les violences faites aux femmes - Association Du Côté des Femmes
19h30 - Cergy (95) Nous aurons très prochainement le nom de la salle … à suivre sur le site
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C’est aussi le moment de faire part de ma gratitude, dont l’étymologie nous apprend qu’elle dérive du mot latin gracia, la grâce.
Comme Delphine de Vigan qui s’interroge : « Vous êtes-vous demandé combien de fois dans votre vie vous aviez réellement dit merci ? Un vrai merci. L’expression de votre gratitude, de votre reconnaissance, de votre dette. », je souhaite adresser un vrai merci à :
- VOUS qui avez participé à la collecte d’Avignon, qui avez produit entièrement et donc rendu possible ce festival
- OVERACT qui nous a fait confiance en nous octroyant une avance de billetterie digne d’une star
- Stéphane Baquet, le programmateur courageux qui a fait une belle place au théâtre Arto, simplement après avoir visionné quelques images sombres et pas très bien montées
- L’équipe du théâtre Arto pour son accueil et sa bienveillance
- Alexandre Le Bihan, notre régisseur pour son professionnalisme et sa bonne humeur constante
- Barbara Wagner pour notre visuel tellement identifiable et d’une folle originalité
- Michel Alberganti pour la photo du visuel (il a su me saisir dans une de mes expressions rares !)
- Rachel Huet pour ses bande annonces si rock
- Luc Jenny, pour la lumière dans les « conditions d’Avignon », en attendant les prochaines…
- François Jenny, compagnon de route de Virginie D. depuis le début, précieux, indispensable, accoucheur du spectacle et de l’actrice que je suis devenue
- Maud Fontanel, conseillère conjugale et familiale du Planning 84
Blandine Pélissier, metteuse en scène/traductrice/comédienne, Cie Les cris du nombrilFrank-Éric Retière, directeur du Théâtre du Briançonnais, Scène conventionnée intérêt nationale - Art en territoire les INVITÉ.ES , Christine Delmar, animatrice en entreprise des formations pour l'égalité hommes-femmes la MODÉRATRICE de notre coup de gueule au village du Off « Pourquoi est-il vital de programmer des spectacles de créatrices ? »
- Public, vibrant, vivant, présent
- Et enfin VOUS, qui lisez ces lettres, y répondez….
MERCI !
Je vous embrasse chacune et chacun.
Portez-vous bien et à très bientôt.