La lettre du dernier jour du mois #13 JANVIER 2020
Voilà, c’est fait…
L’espèce d’arbre à bijou que j’avais installé en guise de sapin est démonté. C’était joli et original, sans les aiguilles mais sans l’odeur…
J’ai fait des galettes à la noisette, la première loupée (à force de descendre la quantité de sucre je me suis retrouvée à ajouter du miel entre ma pâte feuilletée maison et la garniture…), mais la deuxième était parfaite.
Sinon, c’était bien chouette de vous embrasser, de vous souhaiter une année lumineuse et douce, et pour celles et ceux que je n’ai pas croisé j’en profite pour le faire aujourd’hui en ce dernier jour de mois…
Comme le temps passe vite en votre compagnie, et comme c’est bon de vous retrouver tous les mois. Merci de vos mots, vos réactions, vos partages.
Lorsque je commence à écrire, comme maintenant, je vois vos visages, vos sourires, j’entends vos voix. J’ai le sentiment de tisser, avec ses mots, de fortes relations avec chacune et chacun. Ce tissage (je ne trouve pas d’autre mot pour traduire ce que je tente de faire ici) est subtil et profond. Il m’aide aussi à me construire avec vous, grâce à vous. Et vous savez quoi, ça fait pile poil un an que je vous écris tous les jours du dernier jour du mois. J’en rosis d’émotion !
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PLAISIRS J’adore cet anti-manuel de la philosophie ! Le dé-tricotage de cette injonction de sourire m’a rempli d’aise. Essayez
FÉMINISME
Encore une qui prend la parole magistralement : Vanessa Springora Ce nouveau siècle changera-t-il la donne jusqu’à considérer le consentement d’un mineur comme insuffisant dans la défense d’un pédophile ? Dans son livre, Vanessa Springora ne nie pas qu’elle tombe amoureuse. En fille sans père, elle projette son œdipe sur le quinqua célèbre… qui la dévore. Mais le consentement s’éduque, rappelle la sociologue Eléonore Lepinard. « … si on a ses premières expériences avec quelqu’un de son âge, il y a plus de chance que cette personne soit dans la même situation d’apprentissage, alors que la différence d’âge accroît la possibilité d’être face à quelqu’un imposant son emprise. On veut trop souvent croire que le sexe est la rencontre insouciante de deux organes génitaux, mais il y a une indéniable dimension de pouvoir dans la sexualité : le plus riche, plus fort, plus vieux a un ascendant évident. » Au « contentement » historique des hommes, Vanessa Springora oppose magistralement aujourd’hui Le Consentement. Et montre comment le sien n’avait rien d’éclairé.
CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :
Vous ne saurez jamais que votre âme voyage
Comme au fond de mon cœur un doux cœur adopté ;
Et que rien, ni le temps, d’autres amours, ni l’âge,
N’empêcheront jamais que vous ayez été.
Que la beauté du monde a pris votre visage,
Vit de votre douceur, luit de votre clarté,
Et que ce lac pensif au fond du paysage
Me redit seulement votre sérénité.
Vous ne saurez jamais que j’emporte votre âme
Comme une lampe d’or qui m’éclaire en marchant ;
Qu’un peu de votre voix a passé dans mon chant.
Doux flambeau, vos rayons, doux brasier, votre flamme,
M’instruisent des sentiers que vous avez suivis,
Et vous vivez un peu puisque je vous survis.
Marguerite Yourcenar
ET SINON, LE BOULOT ?
COMMENT VIRGINIE D. A SAUVÉ MA VIE est programmée dans le cadre du festival Femmes du Monde le 7 mars à Bagnols-sur-Cèze (30) à 21h
Salle multiculturelle - Rue racine 30200 Bagnols sur Cèze
Voici le bilan de cette année écoulé : très, très fière !
Janvier
C’était un mois très administratif… des budgets, des bilans financiers, un renouvellement des licences d’entrepreneur de spectacle.
C’est aussi la première lettre du dernier jour du mois et une première réunion pour organiser le festival.
Février
Nous avons tenu notre assemblée générale : c’est toujours un plaisir de nous retrouver et aussi de travailler ensemble.
Je commence à poster des vidéos sur ma chaîne YouTube, c’est perfectible bien sûr, je n’arrive pas à en produire une par mois. Si cela vous amuse de jeter un œil c’est par ici De l’administratif pour le festival : le contrat avec le théâtre Arto, la protection de l’œuvre avec la SACD, la confirmation d’un OverAct.
Mars
La préparation du festival d’Avignon s’intensifie : il faut penser à la billetterie, aux textes du programme. Et aussi travailler aux visuels : affiches et tracts. Heureusement nous avons une super graphiste : Barbara Wagner !
Avril
Je lance la campagne de don pour le festival : merci à vous d’avoir été à nos côtés, sans vous rien n’aurait été possible. Alors vraiment merci à chacune et chacun de vous.
Je fais des listes : les choses à penser à apporter à Avignon (il ne faudrait pas oublier les billets par exemple). J’organise le transport du décor et je fais de la communication, en direction des associations : bref je commence à faire monter la mayonnaise.
Ah, oui, j’ai trouvé une petite maison, en dehors des remparts : j’espère que nous y serons bien avec François Jenny qui oh, immense joie, a dit oui à Virginie D. pour tout le mois !
Mai
J’organise la rencontre qui se tiendra le 17 juillet sur le thème : « Il est urgent de programmer des spectacles de créatrices » Merci aux intervenantes et intervenants.
Je continue à travailler aux vidéos sur Youtube et commence à trouver un ton…
Et travaille en direction de la presse (pas facile, les journalistes sont intouchables !)
Juin
C’est le début des répétions avec François et Luc Jenny. C’est aussi le moment de repeindre le décor…ça se précise.
Je fais un aller-retour à Avignon pour déposer des affiches et chance, je peux même voir le théâtre, la salle : l’excitation monte d’un cran, c’est bon de revoir cette ville que j’aime tant.
Et je fais des mailings à la presse, aux professionnels, aux contacts féministes, à vous aussi…
Je n’oublie pas de prendre rendez-vous avec mon kiné préféré qui m’entoure comme une athlète de haut niveau (sans lui, ce serait beaucoup plus difficile).
Grâce à Christine Marquaire j’ai de jolies nouvelles photos.
Juillet
On y est ! Il n’a a plus qu’à jouer, tracter. Profiter du plaisir des rencontres et des échanges. Et tous les jours se remettre en question, travailler avec François Jenny pour que le spectacle devienne de plus en plus fort (reconnaissance éternelle à lui). Retour en image ici
Août
Les vacances : dormir, manger, se baigner, lire, la famille : oh joie !
Septembre
La douce mélancolie du mois de septembre…et le plaisir de retrouver les amies et amis après deux mois d’absence.
Reprendre aussi les cours de yoga.
J’ai une déconvenue concernant une programmation parisienne, être maltraitée de la sorte me déprime. Mais je survie… à des piratages de mes comptes FB, Linkedin, et Orange : Ouf !
Octobre
Nous préparons avec François et Luc Jenny les représentations de novembre, Barbara Wagner met à jour le visuel.
Je décide d’envoyer des courriers postaux aux responsables de programmation de la région de La Souterraine, et relance le journal La Montagne.
Novembre
Les représentations sont intenses, les échanges que nous avons aussi. Au centre Yves Furet à la Souterraine le 21, le Collectif Féministe Éphémère de la Creuse. Des affiches ont été placardées sur les vitrines de certains commerces de la ville et une installation très percutante a pris place à l’entrée du centre : "Si tout va bien, dans 12 féminicides c'est noël"
À Cergy le 25, la représentation organisée par l’association Du côté des femmes a été exceptionnelle : les femmes en lutte étaient présentes et elles vibraient à l’unisson avec Virginie D. A l’issue du spectacle elles ont apporté leur témoignage poignant. Vive leur force, leur courage et bravo à cette association qui se bat à leur côté.
J’en profite pour remercier Luc Jenny, qui a fait des miracles il a transformé la salle d’exposition en théâtre, voir en salle de concert !
Décembre
Je poste une vidéo, comme un journal en image Oui, je tente de faire fructifier le mois de novembre avant de basculer dans 2020…
Les jours rallongent, profitez-en vous pour lever la tête, et sourire… enfin juste si vous en avez envie !
A très bientôt...
Corinne