Retour à ma vie 🦹♀️🦹♀️🦹♀️
La lettre du dernier jour du mois # 82
Octobre 2025
Comme vous savez lire entre mes lignes, vous l’aurez compris : je n’ai pas eu besoin de ranger mes « coquillages et crustacés » de l’été : je ne l’ai pas vu passer.
J’ai pris soin de ma famille. J’ai donné de l’attention, du soin, du soutien, de la présence. J’ai fait des courses, cuisiné, organisé.
Je rentre chez moi, non pas comme après des vacances, mais comme après un long voyage. Je redécouvre ma vie comme une étrangère, avec grand plaisir. Après 4 jours de ménage, non pas que je sois maniaque (quoique…) mais il y a eu des travaux, je me réapproprie mon appartement. Un grand ménage d’automne donc.
Et c’est l’heure d’hiver.
Ce changement d’heure vous déplait ? Pas à moi ! J’aime me lever avec le jour, mon horloge biologique est ravie plus proche de l’heure réelle du soleil.
Lorsque mon fils était petit, le fait d’aller au travail me reposait. C’est un peu la même chose là, reprendre mes activités, mes trajets en métro, je me régénère.
Et de voir des gens ! Même dans un wagon de métro, ou une salle de yoga surpeuplée : je suis heureuse de voir ces corps qui fonctionnent. Simplement d’être parmi toutes ces personnes, si différentes me donnent une immense joie. Quel privilège que d’être bien portante ! Merci à la vie.
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RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE !
J’ai « Banana split » en tête depuis que j’ai vu le documentaire consacré à Lio. Et aussi les « brunes comptent pas pour des prunes ».
Lio, qui m’a fait danser, chanter.
Celle qui m’a bouleversée, quand seule contre tous elle accusait Cantat.
Lio si proche dans ses failles. Lio si talentueuse. Lio la résistante, la militante. Et encore, Lio la mère, l’amoureuse, la violée, la frappée.
Lio la victorieuse. Celle qui inspire les plus jeunes et les autres.
Lio son corps nerveux.
Son sourire immense.
Ses larmes.
Lio sa voix pour nous toutes.
Documentaire « Lio »
INSPIRATIONS
« Le meilleur remède aux turbulences de l’esprit, c’est d’apprendre. C’est la seule chose qui ne se détériore jamais.
On peut vieillir et trembler, au sens anatomique du terme ; on peut veiller la nuit en écoutant le désordre de ses veines ; on peut perdre son unique amour et voir s’évanouir sa fortune par la faute d’un monstre ; on peut contempler le monde autour de soi dévasté par des fous dangereux, ou savoir que son honneur est piétiné dans les égouts des esprits les plus vils.
Dans de telles conditions, il n’y a qu’une seule chose à faire : apprendre. »
Marguerite Yourcenar, Sources II
LECTURE
L’enragé Sorj Chalandon (Le Livre de Poche) +++++
Bagne d’enfants / Belle Ile en Mer / Adoption / Vie de pécheur / Faiseuse d’anges
Les Vivants Ambre Chalumeau (Stock) +
Trio d’ami.es / Coma du garçon / La vie des autres / Punchlines
Trois chevaux Erri De Luca (Folio) ++
Fraternité des hommes / Jardinier Italien / Fuite d’Argentine / Tuer quelqu’un
FÉMINISME
Elles n’ont plus d’écoles, plus de cafés, plus de bibliothèques.
Mais elles ont encore des livres.
À Kaboul et dans l’exil, des Afghanes créent des clubs de lecture clandestins pour faire circuler des textes bannis par les talibans.
Albert Einstein la surnommait “la femme scientifique la plus importante du XXᵉ siècle”. Lise Meitner découvre la fission nucléaire mais, pacifiste, refuse la bombe et ne reçoit jamais le Nobel (coucou l'effet Matilda.)
Un destin brillant… et éclipsé.
Prix Nobel scientifiques : les femmes reléguées au hors-champ d’honneur
Rébecca Chaillon, artiste en pleine ascension devenue cible de l’extrême droite
La metteuse en scène et sa productrice ont reçu quantité de messages à caractère raciste et antisémite après avoir présenté une pièce au in du Festival d’Avignon.
Harcèlement de l’artiste Rébecca Chaillon : le procès de la haine en ligne.
ET SINON, LE BOULOT ?
Je m’y remets… et j’essaie d’être à la hauteur. Pas de Michael Cimino, ni de John Cassavetes, je suis lucide sur mes capacités. Mais sur la vulnérabilité et l’improvisation. Et comme je n’aurais jamais 20/20, ni en conduite, ni en rien du tout … j’avance.
« C’est l’idée de divertissement qu’on doit combattre. L’art est l’irrégulier, l’erreur de la société, l’antisocial. Ceux qui entourent l’artiste doivent cultiver la vulnérabilité et l’improvisation. Si vos besoins vont dans une autre direction, n’entrez pas dans le monde de l’art. Je revendique l’importance qu’il y a de prendre des risques dans tous les aspects de la production, travailler avec les limites, changer les calendriers, les dates, le financement, les gens, l’ordre… Que dire que "Voyage au bout de l’enfer" de Michael Cimino ? Il a explosé la production, et alors ? Sans lui, on serait incapable de comprendre la guerre du Vietnam. Le XXIe siècle produit des œuvres sans vie, sans âme, on consomme des images comme de la viande de porc, conçues à la perfection avec un planning exécutif. Si vous ne mettez pas en jeu une partie de votre intégrité morale, intellectuelle et sentimentale, tout meurt, devient carton, creux, un petit théâtre de divertissement et de distraction. "Opening night" de John Cassavetes, cette glorieuse gifle et ces glorieuses larmes par terre : ce film existe grâce à ses excès, à sa façon inappropriée de travailler. Les forêts n’ont pas été faites pour pique-niquer mais pour se pendre, se faire dévorer par les fauves ou brûler dans des incendies. Et c’est merveilleux. Être exemplaire tout le temps ne conduit qu’à la bêtise et à la répression. Qui veut recevoir 20/20 en conduite ? Ce n’est pas vivre. Nous allons mourir d’ennui. »
Angelica Liddell interviewée par Fernando Ganzo & Elodie Tamayo dans « Les Cahiers du Cinéma », septembre 2025.
Générique
#LIO
#Marguerite Yourcenar
# Sorj Chalando
# Ambre Chalumeau
# Erri De Luca
#Lise Meitner
@ Rébecca Chaillon
@Angelica Liddell
@grangoprod
Soupe de couleurs 🌞🌞🌞
L’été envoie ses signes, encore.
Je les prends tous avec gourmandise.
C’est le soleil qui perce les nuages avec sa chaleur franche.
La belle lumière qui surprend.
C’est la rencontre, sur l’étalage du maraîcher, des légumes qui a priori n’ont rien à faire ensemble… alors j’ai eu envie de tenter quelque chose les poivrons et le potiron. Et ça marche, à la grande surprise du maraîcher déjà cité.
Voici ma recette pour une soupe de couleurs :
Je fais revenir un oignon dans de l’huile d’olive bien sûr ! Puis c’est le tour des deux poivrons et pendant qu’ils suent, je fais chanter la bouilloire. Je verse l’eau sur les légumes et dépose 2 tomates entières quelques minutes afin de leur ôter la peau avant de les replonger dans le bouillon avec le potimarron entier… et lorsqu’il est cuit je le découpe pour débarrasser les graines et je mixe le tout. Et hop ! J’avais aussi ajoute une branche de romarin, j’adore cette herbe (et en plus il parait qu’elle est bonne pour la mémoire !)
PS : Merci pour vos messages du mois dernier, ils m’ont réchauffé.
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RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE !
Parce que Claudia Cardinale n’a pas eu 23 ans toute sa vie, j’ai bien envie de la voir là
INSPIRATIONS
S’il y a bien eu une comédienne libre, engagée c’est Simone Signoret.
On en parle beaucoup à juste titre de la série de Florence Longpré, comédienne et scénariste. Elle aussi m’a envoyée de belles couleurs parce que "L'empathie est essentielle à notre survie"
LECTURE
(Les allers-retours en métro manquent à mon rythme de lecture… ma pile de livres sur ma table de nuit aussi !)
Juste un regard Harlan Coben (Pocket)
Fausse identité du mari / Enquête de son épouse +
Suzanne Valandon, ou la recherche de la vérité Jeanne Champion (Presse de la Renaissance) Montmartre / Utrillo / Lautrec
FÉMINISME
Un portrait de Sarah Durocher dans Libé. Fervente militante des droits sexuels et reproductifs, la présidente du Planning familial défend un féminisme en dehors des codes bourgeois.
« Femme «badass » selon ses mots, se refusant à une déférence muette envers les institutionnels, elle joue l’équilibriste, s’arrondissant juste ce qu’il faut. « J’ai du culot car je n’ai rien à perdre.» La porte-parole d’Attac France, Youlie Yamamoto, décrit une « fusion parfaite entre une femme politique et de terrain». Elle salue sa «diplomatie», à l’instar de l’ex-ministre de l’Egalité Elisabeth Moreno : «Elle a le sens du collectif et se bat réellement pour la cause. Elle est rassembleuse, mais sa forte présence peut en déranger certaines. » Jusque dans sa propre « famille ». En 2018, le Planning d’Orléans la licencie pour être intervenue sur LCI sous sa casquette d’accueillante plutôt que de membre du bureau national. Un « choc » ayant encore davantage motivé sa candidature à la coprésidence, sans l’empêcher de faire reconnaître ce licenciement abusif. « Ce n’était pas rien d’attaquer une antenne du Planning en étant coprésidente », soupire-t-elle.
Depuis, elle a imprimé sa marque : un mouvement plus intersectionnel, moins lisse, plus politisé. « Fière » d’avoir appelé à voter NFP aux législatives, elle ne sait pas si cette politisation « était voulue ou si le contexte l’a imposée ». De quoi la positionner davantage en paratonnerre face aux foudres de l’extrême droite. « J’ai reçu des menaces, vécu du harcèlement. J’ai eu très peur pour mon fils. »
La « joie » de tenir ce rôle s’accompagne de sacrifices. Son poste est bénévole, malgré une « petite indemnité ». Un temps, elle cumulait avec un emploi de DG de la Fédération des maisons des lycéens, enchaînant les semaines « à quatre-vingts heures ». Au chômage depuis le Covid, elle touchera bientôt le RSA. Pour l’heure, elle vit avec 1 400 euros par mois, en incluant ses indemnités France Travail. Ce sont « des choix», appuie-t-elle, à durée limitée. »
Le dernier livre de Nathacha Appanah me tente bien… c’est une enquête sur deux féminicides et revient sur sa propre histoire. Pas gai, gai… me direz-vous. J’ai pourtant envie de la suivre : elle y décortique les mécanismes de l’emprise et le huis-clos dans lequel s’inscrit la violence quotidienne subie par les femmes.
« Un livre comme une pièce imaginaire, dans laquelle seraient rassemblés des hommes ultraviolents, même s’ils n’en ont pas l’air. Certains sont beaux, d’autres intelligents, parfois les deux, dignes, fiers et bons travailleurs. Dans ce livre aussi, des femmes qui courent à l’heure noire de la nuit où plus rien ne sauve. Elles courent pour leur échapper. Certaines y arrivent, d’autres non, et meurent sous leur joug, leurs flammes, leurs coups ou leurs roues. Depuis ce qu’elle appelle l’angle mort de sa vie, Nathacha Appanah écrit un roman qui nous fait écouter et regarder mieux ces femmes que l’on voyait marcher, se lever, aimer leurs enfants, travailler, écrire, cuisiner et sans qu’on puisse croire à l’impensable. Le livre de Nathacha Appanah est un chemin, pour enfin croire à la violence qui aboutit aux féminicides. Il s’intitule La nuit au coeur et parait en cette rentrée littéraire aux éditions Gallimard. »
Juste récompense! La Bibliothèque nationale de France (BnF) a attribué son prix annuel à l’historienne Michelle Perrot. Cette distinction récompense l’ensemble de l’œuvre d’un auteur dont les travaux contribuent au rayonnement culturel et scientifique de la France. Il se trouve qu’en plus d’être une historienne magnifique qui a su défricher et éclairer l’histoire des femmes, c’est une femme d’une humanité et d’une gentillesse exceptionnelles. Célébrons-la!
Générique
#Claudia Cardinale
#Simone Signoret
@Florence Longpré
@Sarah Durocher
Nathacha Appanah
#michelleperrot
La longue chute
La lettre du dernier jour du mois # 80 Août 2025
Coincée. Sur la touche de ma vie. Comme prisonnière de la maison de l’enfance.
Tic Tac Tic Tac Tic Tac
Je n’avais pas remarqué que les deux horloges se répondaient en cadence
Mais l’équilibre fragile s’est brisé, la longue chute débute
Le chêne a plié
Le roseau s’emmêle
Tic Tac Tic Tac Tic Tac
Les horloges se désynchronisent
La brume tombe
Trempés de rosée, les pieds glacés me remontent jusque dans le ventre
Le stress me sort par les yeux
Alors que les limaces s’infiltrent sournoisement
Tic Tac Tic Tac Tic Tac
La seule lumière, c’est la chaleur de l’autre petite
Et de l’enfant voyageur
Ensemble, nous partageons les peurs, les doutes, les choix et les rires
Reconnaissant.es de notre entente si forte
Tic Tac Tic Tac Tic Tac
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RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE !
Une méthode détournée de son but premier d’un apprentissage par les manipulations, entre autres, développée pour en faire un business lucratif dans des écoles privées très chères. Un commerce, lucratif lui aussi, de produits dérivés qui inondent le marché, le tout estampillé du label « Montessori », vendu à toutes les sauces, bien loin de la démarche de Maria Montessori qui s’adressait à des enfants laissés pour compte et n’avait rien à voir avec ce qui est proposé de nos jours.
LECTURE
Comme des amours Javier Marias (folio) +
Couple idéal / Femme spectatrice / Assassinat de l’homme / Rôle du meilleur ami
Mon vrai nom est Elisabeth Adèle Yon (Éditions du sous-sol) +++++++++++++++++
Arrière grand-mère / Schizophrène ? / Lobotomie / Enquête familiale / Peur de la folie
Cinq cœurs en sursis Laure Mantel (Le Livre de Poche) +
Une femme tue l’épouse de son amant / Répercussion mari, mère, sœur, fille et fils / Prison
NSPIRATION
Laura Vazquez, écrivaine : « Soit on donne tout, soit ce n’est pas la peine »
FÉMINISME
Cette phrase de Margaret Atwood résume l’asymétrie fondamentale des rapports de genre et alerte sur les dangers d’une nouvelle idéologie réactionnaire, le masculinisme. Un objectif : porter la voix des hommes contre les avancées féministes, reprendre des droits enfin acquis par les femmes, reconquérir un contrôle perçu comme perdu sur un supposé « terrain de guerre des sexes », en réhabilitant les codes archaïques de la virilité. Sous couvert de souffrance masculine, le masculinisme s’attaque frontalement à la protection et aux droits des femmes, en réactivant une logique patriarcale qui va jusqu’à menacer leurs vies et leur citoyenneté.
Une tribune à lire
« Un Paris qui ne ressemble pas à “Emily in Paris” ni à “Amélie Poulain” » : dans la capitale, les visites guidées se politisent
Sœurs 🥰🥰🥰
Suzanne Valadon Les Deux Sœurs Reproduction musée Beaubourg
La lettre du dernier jour du mois 79 Juillet 2025
C’est pas l’as de pique
Mais la méduse rose
Qui m’a piquée en plein cœur
Et la peur s’est nichée
Au creux des reins
Ma sœur
On s’est serrées
On s’est enduites de douceur
De tous les baumes de protection
Même si on ne se disait notre amour
Les je t’aime fusaient
D’entre nos voix
Par-dessus le corps qui vrille
La bonne médecine arrive à point
Et sauve
On pourra retourner taquiner le grand bleu
Comme enfant
Sur l’eau vive
Et après la tempête nous planterons nos talons
Sur le doux et lumineux tapis
Des fleurs d’acacias
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RENDONS AUX CLÉOPÂTRE CE QUI EST AUX …CLÉOPÂTRE !
Ce que le fascisme de Giorgia Meloni fait à la culture et à nos vies
Texte écrit par Francesca Corona, Daria Deflorian, Giorgina Pi, Martina Ruggeri, Ilenia Caleo, Silvia Calderoni, Maria Vittoria Tessitore.
Traduit de l’italien par Yoann Doto.
Un collectif d’artistes féministes dont la directrice artistique du Festival d’automne, Francesca Corone, raconte à travers plusieurs images leur claustrophobie depuis l’arrivée de l’extrême droite en Italie. Et leur volonté de résistance.
Comment s’instaure un climat fasciste ? Que se passe-t-il juste avant ? Et juste après ? Qu’est-ce qui, lentement, ronge, l’horizon tout entier ? Nous sommes des femmes italiennes et nous observons tout cela depuis notre point de vue situé, incarné : celui de féministes qui vivent et travaillent dans le monde des arts et de la culture.
Nous voulons parler de l’impuissance, qui est une sensation qui se répand partout. Qui frôle parfois la dépression. Ce sentiment d’être incapable, de ne pas être à la hauteur : ni comme activiste, ni comme artiste, ni comme amie. Le fascisme, c’est aussi ça : la claustrophobie. Dans le domaine de la création contemporaine en Italie, nous avons toujours été habituées à couper, à recoudre, à amender, – à faire beaucoup avec peu. Nous habitons et travaillons dans des maisons déjà dévalisées. Et pourtant, l’extrême droite produit bel et bien une différence.
Pour écrire ce texte, nous avons commencé à énumérer des scènes qui nous ont marquées, frappées physiquement. Des détails desquels émerge l’effroi.
Rome, 6 avril 2023, six mois après la victoire électorale de Georgia Meloni. Des états généraux de la culture sont organisés par le gouvernement. Le titre : « Penser l’imaginaire italien ». Le mot « national » revient d’ailleurs à plusieurs reprises dans les titres des slides. Nombre de rapporteurs : 69. Parmi eux, 65 hommes. Dans les associations présentes : la Vérité ; le Témoin ; le Futur de la nation ; Culture identitaire ; Esprit de l’unification ; la Voix du patriote.
Un instantané colonial
Albanie, octobre 2024. Première image : un bateau militaire rempli d’une centaine de membres de la marine et des forces de l’ordre, mobilisés pour transporter seulement 16 personnes migrantes interceptées en mer, fait cap vers l’Albanie, ancienne colonie de l’Italie fasciste. Pour nous, qui avons les pieds plongés dans la Méditerranée remplie de morts, c’est un instantané colonial. Deuxième image : un centre de détention, entièrement vide. Meloni crie : « Les centres en Albanie fonctionneront, quitte à y passer chaque nuit jusqu’à la fin de mon mandat !»
31 octobre 2022, une semaine après son arrivée au pouvoir, Meloni adopte un décret anti-rave party, criminalisant les rassemblements jugés dangereux pour l’ordre public, une attaque directe contre le fait de se rassembler, de se réunir, de danser. Ce n’était malheureusement qu’un début. Un nouveau décret sécurité a été voté le 5 juin, limitant la liberté de manifester, étendant la répression au dissensus et à la résistance passive, dans la rue comme en prison. Alors que nous écrivons ces lignes, des ouvriers en grève à Bologne bloquent quelques mètres de route : ils risquent jusqu’à deux ans de prison.
Août 2024. Sur un abribus à Milan, une affiche du Festival Jan Fabre avec pour sous-titre «L’amour et la beauté comme pouvoirs suprêmes» avec six spectacles de l’artiste programmé. Depuis qu’il a été condamné en avril 2022, à dix-huit mois de prison avec sursis pour agression sexuelle et une suspension des droits civiques pendant cinq ans – le metteur en scène belge Jan Fabre a multiplié ses activités en Italie, alors que de nombreuses institutions artistiques en Europe ont choisi de ne plus le programmer. Avec lui, l’Italie se paie de la violence à prix discount.
17 juin 2025. Le ministère de la Culture publie la répartition des financements publics pour la danse pour les trois années à venir. De nombreuses compagnies, festivals, centres de production et formations sont déclassés ou supprimés. Partout, la création contemporaine est ciblée : les critères d’innovation, de recherche, de pluridisciplinarité sont écartés. Depuis tous les résultats sont tombés. Les conséquences sur les financements sont dévastatrices. Parmi les nombreuses institutions touchées, le Festival Santarcangelo, pilier de la création contemporaine. Une députée du parti de Giorgia Meloni réagit : « C’est un choix culturel : ces dernières années, le Festival de Santarcangelo a montré une dérive de plus en plus politisée, avec des spectacles ouvertement opposés aux valeurs fondatrices de notre société : la famille, la religion, la nation – jusqu’à diffuser des messages qui critiquent les institutions elles-mêmes. »
Rester en lien avec la réalité
L’art n’est plus pensé comme un bien public, mais soumis à une logique commerciale, de divertissement, de profit. Trois membres de la Commission gouvernementale des critères d’évaluation pour les financements publics ont déjà démissionné, dénonçant une évaluation dictée par des logiques d’appartenance politique.
Voilà comment agit la droite néofasciste. La différence avec les droites conservatrices d’hier, c’est qu’aujourd’hui elle vise l’hégémonie culturelle, en occupant tous les espaces possibles, par tous les moyens possibles, animée par un esprit de vengeance.
Ce n’est pas simple de savoir à quel moment le compromis pour rester en lien avec la réalité, devient compromission. Et alors il arrive qu’on ne sache plus si l’on pratique le camouflage comme forme de résistance, ou si l’on est déjà en train de céder à l’autocensure.
On pourrait sursauter à chaque mot, à chaque nouvel événement. Et puis, à un moment, on ne sursaute plus. On s’habitue aux mots. On s’habitue à entendre « déportation » ou « rémigration » dans les revues de presse.
La question n’est pas seulement de résister ou de survivre, mais aussi d’imaginer de nouveaux et imprévisibles espaces d’action. Imaginer fait partie de notre travail, et nous en connaissons tout le potentiel politique. Il faut un geste corporel. Il faut briser la négativité. Refuser l’idée qu’il n’y ait plus de place, et ne pas céder à l’impuissance.
L’horizon de la fin est ce que la pensée de l’extrême droite cherche à imposer à notre imagination, à nous toutes et tous. C’est pourquoi nous devons continuer à imaginer le futur.
Saluti e baci dal neofascismo mediterraneo.
INSPIRATIONS
Je ne suis pas Chéreau, mais peut-être qu’un jour j’y arriverai … non pas à faire comme lui, mais à réussir ce que je rêve. C’est ce qu’il se disait Patrice Chéreau « peut-être qu’un jour j’y arriverai »
Je me souviens l’avoir rencontré pour la dernière fois dans un magasin Appel derrière Beaubourg, juste un regard intense et long, comme une reconnaissance.
LECTURE
Âme brisée Akira Mizubayashi (Folio) +
Guerre Japon-Chine / Arrestation et destruction violon du père / Devenir luthier / Reconstruire
La fin de l’histoire Luis Sepúlveda (Points) ++
Chili / URSS / Règlements de comptes / Dictatures / Complexités historiques ++
Les Demoiselles Anne-Gaëlle Huon (Le Livre de Poche) +++
Espadrilles / Champagne / Ouvrières espagnoles et françaises / Pays-Basque / Vive les femmes
Dans son silence Alex Michaelides (Le Livre de Poche) +++
Enquête d’un psychothérapeute / Femme peintre / Infidélité
Désenchantées Marie Vareille (Le Livre de Poche) +++
Amitié de filles / Orpheline de mère / Mer du nord / Secret / Plan de sauvetage
L’inconnue du portrait Camille de Peretti (Le Livre de Poche) ++
Klimt / Père inconnu / Sosie / Génération
Les Effacées Bernard Minier (Pocket) ++
Espagne / Disparition des femmes / « Mort aux riches » / Marché de l’art et débauche
La Patience de l’Immortelle Michèle Pedinielli (Mikrós Noir) ++++
Corse / Enquête village / famille / Féminicide
FÉMINISME
2025 : la justice décide enfin de rouvrir l’enquête sur la mort de Krisztina Rady, ex-femme de Bertrand Cantat.
Bonne nouvelle ? Oui mais que c’est tardif… et pourquoi maintenant ?
Un documentaire diffusé sur Netflix a ravivé l’attention. Je l’ai vu. Si comme moi vous avez suivi de près les évènements à l’époque, je vous conseille de passer les deux premiers épisodes.
Il aura fallu donc fallu ce documentaire pour toucher le public et que la justice bouge enfin. Pourtant :
en 2012, des journalistes avaient déjà relayé les craintes de Krisztina Rady.
en 2014, une plainte avait été déposée.
Classée sans suite.
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Dans « Le Pouvoir des lectrices », l’historienne Isabelle Matamoros retrace le combat des femmes pour s’extraire des livres auxquelles elles étaient cantonnées.
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Une liseuse de romans par Vincent Van Gogh (1888)
ET SINON, LE BOULOT ?
Vacances… sauf pour la lettre du dernier jour du mois !
PS : Vous pouvez toujours signer les pétitions :
GAZA A FAIM : Pour un accès immédiat, sans conditions, à l'aide humanitaire !
Non à la Loi Duplomb — Pour la santé, la sécurité, l’intelligence collective.
Générique
#soeurs
#Suzanne Valadon
#Francesca Corona
#Daria Deflorian, Giorgina Pi
# Martina Ruggeri
# Ilenia Caleo
# Silvia Calderoni
#Maria Vittoria Tessitore.
#Patrice Chéreau
#Akira Mizubayashi
#Luis Sepúlveda
#Anne-Gaëlle Huon
#Alex Michaelides
#Marie Vareille
#Camille de Peretti
#Bernard Minier
#Michèle Pedinielli
# Le Cas Cantat
# Krisztina Rady
# Isabelle Matamoros
@vero_punkesie
Piratée … ! ⚡⚡⚡
La lettre du dernier jour du mois # 78 Juin 2025
Alors bien sûr, ce n’est pas la fin du monde. Ce n’est pas un drame ; rien à voir avec les guerres, les bombes, les catastrophes climatiques…
Juste j’ai été piratée sur FB.
Pourquoi ?
Je n’en sais rien et cela me dépasse complètement…
Puis, je me suis posée les questions suivantes :
Est-ce que je peux m’en passer ?
Est-ce que cette connexion m’est bien nécessaire ?
À quoi cela me sert vraiment ?
La première question est la plus facile : oui, je peux m’en passer, je l’ai déjà fait et le ferai encore. C’est même intéressant car j’ai plus de temps pour les autres réseaux (ah, ah, ah !)
Alors nécessaire peut-être pas…
Et pourtant cela me permet d’avoir des nouvelles d’ami.es plus ou moins proches. J’ai aussi des informations dans mon domaine d’activité que je n’ai pas vraiment ailleurs (et je ne parle pas des potins, hein !)
Un grand découragement m’a saisi, ça sert à quoi tout ça ? … Et puis j’ai commencé à reconstruire mon nouveau « statut ». Il a fallu que je me trouve un nouveau nom, ce sera Ko Merle, en espérant que les personnes qui me cherchent me trouveront.
Et , maille par maille, je commence à tout retricoté, (alors que FB a de nouvelles règles : plus possible d’inviter plus de 10 personnes par jour, enfin je dis ça à la louche).
Alors, vous qui lisez cette lettre, si cela vous dit, on peut se retrouver (aussi) sur FB !
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RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE !
“Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J’ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m’est et trop molle et trop dure.
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.”
Sonnet de Louise Labé, poétesse lyonnaise de la Renaissance, "Je vis, je meurs" met en relation les contradictions les plus profondes de la nature humaine, de la dualité des sentiments à l’inconstance du bonheur.
"Je crois que si ce poème est si célèbre, si connu et justement si répété, c'est parce qu'en quelques mots, il nous dit ce que nous sommes", analyse la romancière et nouvelliste Cécile Coulon.
Elle nous en parle dans son "Instant poésie"
INSPIRATIONS
Je viens de la découvrir, je la trouve fascinante. C’est Sofia Isella
FÉMINISME
« C’est donc un fait : à chaque match ou presque, à chaque grande messe sportive, il nous faut subir, en plus de l’odeur entêtante de leur urine dispersée aux quatre coins de l’Hexagone, des hommes toxiques qui détruisent au lieu de célébrer. Et surtout, il nous faut assister au spectacle désolant de femmes qui renoncent à investir l’espace public ces nuits-là, car leur débauche de virilité et leur décharge de violence ritualisée implique des violences physiques et/ou sexuelles, ainsi que divers comportements nocifs, bien éloignés de la célébration d’un sport par ailleurs magnifique. »
"Laide", "inquiétante" et "dangereuse"… est la sorcière
Durant le Haut Moyen Âge, la sorcellerie traditionnelle est tolérée. Le jet de sorts, la fabrication de philtres d’amour, ou la création de figurines de cire n'entraînent pas de condamnations graves. L'Église fait entrer ces croyances dans la catégorie des superstitions.
LECTURE
La petite danseuse de quatorze ans Camille Laurens (Folio)
Marie Van Goethem / Degas / Opéra / Pose ++++
Fille Camille Laurens (Gallimard)
Re-lecture… toujours aussi dense et j’avais oublié le viol ! +++++
Ce que tu as fait de moi Karine Giebel (Babelio)
Un livre qui explique le harcèlement, l’emprise par l’amour
ET SINON, LE BOULOT ?
J’ai eu la chance de pouvoir travailler 5 jours au Théâtre des 2Rives mon spectacle œdipe ta mère !
Dans quel but ? Simplement celui de le revisiter après sa création du 14 février. J’avais envie d’essayer de nouvelles choses, d’ajuster l’écriture, de tenter de le remodeler.
Et je ne partais pas de rien, parce qu’avec François Jenny nous avions fait un travail solide, et bien évidemment il était encore en place.
De même pour le travail physique que nous avions entrepris avec Jessica Hénou, nous avons eu la joie de le retrouver : nous ne partions pas de rien, loin s’en faut.
Alors, avec Jessica, nous avons déplacé, écouté le texte différemment. Sans nul doute que mes « stand-up » du mois de mai m’ont permis de rôder mes textes, et maintenant ça coule naturellement. Quel plaisir !
Alors, il reste encore une ou deux questions en suspens. Normal, c’est du spectacle vivant !
Générique
Louise Labé
Cécile Coulon
Sofia Isella
Camille Laurens
Karine Giebel
François Jenny
Jessica Hénou
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Malaxer le vivant 🤪🤪🤪
La lettre du dernier jour du mois # 77 Mai 2025
Je suis ressortie de l’exposition de Suzanne Valadon toute vibrante, remplie de couleurs, d’énergie. C’est ça, je me sentais pleine, palpitante, nourrie par cette fabuleuse artiste. Touchée, je l’ai été, c’est le moins que je puisse vous dire.
Dès le début de la visite …
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Cette œuvre de jeunesse m’a embarquée : une artiste de cirque au centre de la toile. Le semblant de déséquilibre de la jeune femme, accentué par le cadrage déporté de la piste de cirque et cette main droite qui sort du cadre parce que le bras s’allonge tellement … comme pour de vrai, comme si la peintre était sur la piste et moi avec elle.
Je n’ai pas le nom de cette peinture car je n’osais pas prendre des photos… enfin au début ! Heureuse d’avoir retrouvée cette reproduction.
Puis cette phrase croisée : « que le succès vienne ou ne vienne pas, peu importe : peindre pour la joie de peindre suffit »
Alors c’était ça : la joie ! C’est sa joie que j’ai perçue en me plongeant dans ses toiles. La joie de Suzanne Valadon de créer ! (hum, tout ça me donne envie de relire L’art de la joie !)
Cette visite m’a inspirée, et m’a donné de l’élan pour mon travail. C’est sans doute cocasse, mais je reçois souvent plus d’inspiration quand je rôde dans une expo de peinture, ou de sculpture…et j’ai peut-être un début d’explication. C’est en lisant dans La Petite danseuse de quatorze ans « La réalité de la chair vivante passe par le malaxage de la matière » que Camille Laurens m’a mise sur une piste. Et aussi « La vérité, vous ne l’obtiendrez qu’à l’aide du modelage, parce qu’il exerce sur l’artiste une contrainte qui le force à ne rien négliger de se qui compte » Degas. La vérité, la réalité, ces artistes les cherchent dans leur atelier à l’épreuve de la matière, en mettant « les mains dedans ». À mon humble échelle c’est ainsi que je souhaite travailler avec ma matière corps. C’est aussi pour cela que j’apprécie tant les résidences (comme celles du Théâtres des 2Rives) : j’y installe mon atelier pour tenter de trouver sur scène de l’organique, de la matière, du vivant. Jouer pour de vrai.
PS : dans l’expo Suzanne Valadon, j’ai lu que Degas a été la première personne à lui acheter des dessins : une jolie pirouette de la petite danseuse…
***********
RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE !
Parce que j’observe la cour d’école primaire en face de chez moi et que je constate que les garçons sont toujours au centre à prendre l’espace à jouer avec un ballon alors que les filles se rangent sur les bords (sauf celles qui jouent quand même au foot !)
Parce qu’à Paris, dans certains quartiers, je m’étonne d’être la seule femme. Les hommes « se posent » sur les bancs (pas dans les jardins d’enfants, on est d’accord) contre les murs, en terrasse de café ou marchent sur le trajet du parc des Princes…
J’ai trouvé fort judicieux la question d’Édith Maruéjouls l'espace public est-il genré ?
"Ce qui rend les femmes invisibles dans l’espace public, c’est leur mobilité, leur fuyance", analyse la géographe Édith Maruéjouls. Car oui, entre les femmes et les hommes, l’expérience de l’extérieur n’est pas la même. Pour analyser ces inégalités sexistes, le spatio-féminisme propose d’adopter le prisme de la géographie.
INSPIRATIONS
Comprendre d’où vient le côté chevaleresque et l’amour de la rhapsodie, c’est remonter le fil de la mémoire de l’Arménie et le l’enfance au Liban. Oh là là… Simon Abkarian !
Preuve que « je ne suis pas aveuglément féministe » ****puisque certains hommes m’inspirent (aussi).
Dont Simon Abkarian, acteur, auteur, metteur en scène.
Et aussi Robert Guédiguian, son ami cinéaste, « Les Arméniens sont un peuple déchiré depuis toujours, tiraillés entre Orient et Occident, entre Nord et Sud, entre chrétienté et islam. Cela engendre une souffrance, quelque chose de triste et de nostalgique, et simultanément une vitalité : on mange, on boit, on fait la fête, on danse, on chante sans arrêt ».
FÉMINISME
**** « je ne suis pas aveuglément féministe » C’est en lisant un post (bien écrit du reste) d’Anna-Cha Bada sur FB que j’ai trouvé cette perle. Elle y faisait une critique du premier livre de Raphaël Quenard : « Je ne suis pas aveuglément féministe et j'aime l'ironie et le second degré mais c'est vrai que ce carnage au féminin laisse perplexe. » Je ne vais pas vous retranscrire notre échange, mais nous avons bien plaisanté sur notre souplesse toute féministe ! Et j’ai adopté ce « je ne suis pas aveuglément féministe ». Merci !
Un très chouette portrait de l’amie Isabelle Perraud (je viens de remarquer que les hommes employaient pas mal cette expression « l’ami machin » « l’ami bidule », à moins que ce ne soit dans le théâââââtre !)Sans rire, lisez ces lignes sur la créatrice de l’association « On lève son verre et on se casse », une vigneronne féministe. Une amie quoi !
Et ce n’est pas parce que je visite des salons de mes copines vigneronnes, que le sujet de l’alcoolisme ne m’intéresse pas. Surtout celui des femmes, qui est différent des hommes ; parce que plus honteux, caché, sournois. Un documentaire sensible
Et nous qui pensions cette question dépassée :
Enfants, ménage : que font réellement les pères à la maison ?
LECTURE
La carte postale Anne Berest (Le Livre de Poche)
Qu’est-ce qu’être juive ? / Génération / Mère-fille / Enquête / Proverbe yiddish « le véritable ami n’est pas celui qui sèche tes larmes. C’est celui qui n’en fait pas couler » +++++
D’origine inconnue Linwood Barclay (J’ai lu) +++
Don de sperme / Enquête frères-sœurs / Héritage / USA
Pourquoi n’y a-t-il pas de grands artistes femmes ? Linda Nochlin (Thames et Hudson) ++++
1971 : 1ère version du texte / 2001 : 2ème version / Le problème de la question de « la grandeur »
La légende de nos pères Sorj Chalandon (Le Livre de Poche) +++
Biographe / Vieux résistant et sa fille / Son père / Vérité / Canicule 2003
La Goulue Reine du Moulin Rouge Maryline Martin (Le Rocher Poche) ++
Biographie / Journal intine Louise Weber / Liberté
Ta Promesse Camille Laurens (Gallimard) ++++++++++++++
Vivre toujours la même histoire / Pervers narcissique / Autrice prise au piège / Mimosa
Une promesse Sorj Chalandon (Le Livre de Poche) ++
Visites d’une maison / Couple âgé amoureux / 2 frères / Bandes d’amis / Éloigner la mort / Choisir sa mort
Street-Art. Détournement. Les trois brigands. Tomi Ungerer (l'Ecole des Loisirs)
Je l’ai tellement lu à mon fils cette histoire des trois vilains brigands... dont la vie changea totalement le jour où ils rencontrèrent Tiffany, la petite orpheline. De trois méchants elle fit... des bienfaiteurs de l'humanité.
ET SINON, LE BOULOT ?
Comme je ne suis pas peintre et que pour créer j’ai besoin de m’installer dans un lieu, et d’avoir du public, j’ai des petites vidéos du « stand-up » filmée par l’amie Christine au Pavillon des Canaux en avril.
Dans la première, je me pose une question simple : suis-je brute ? https://youtu.be/3xmwuUVQYfk
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Générique
#Suzanne Valadon
@Édith Maruéjouls
@Simon Abkarian
@Robert Guédiguian
@Isabelle Perraud
#Anne Berest
#Linwood Barclay
#Linda Nochlin
#Sorj Chalandon
#Maryline Martin
#Camille Laurens
Femmes lignes de vignes 🦹♀️ 🍀 🍇
La lettre du dernier jour du mois # 76 AVRIL 2025
Traversée par un sale virus qui me colle encore aux sinus
Blessée à gauche toujours
Par des mots qui ont terminé par me luxer la mâchoire
Il était temps qu’un voyage cellulaire s’opère
Et même si l’heure m’éloigne de mon astre chéri
Il était temps que je me remette d’aplomb
Que je me rattache au pouvoir de mes sentiments
Hier les martinets me l’ont joyeusement crié
Il était temps
Aidée par les sortilèges des sarments de leurs vignes
Ces femmes
Amoureuses des leurs grains comme de leurs fils
Ces femmes
M’ont entourée comme leur fille
En laissant fondre sous ma langue leur potion
A nouveau je me sens pieds fermes et cœur plein
Ivresse vitale
Vibrante
Vivante
Bien plantée
***********
ET SINON, LE BOULOT ?
La formule « Stand-up » d’Œdipe ta mère : ça marche !!!
Je l’ai testé les 5 et 6 avril : au Salon Paye Ton Pinard à Belleville en Beaujolais (69)
Et le 27 avril, c’était le Pavillon des Vigneronnes, qui s’est tenu au Pavillon des Canaux Paris (75).
J’ai 20/25mn (tout dépend du public) pour aborder avec humour les sujets qui traversent nos vies : naissances, maternités, choix, contraceptions, âges ….
Bref une transmission des parcours de femmes !
Je propose ce format pour ouvrir la parole, ou la fermer dans des salons, des formations, des soirées (peut-être pas pour des mariages, quoi que, ce serait une idée…originale !)
Alors si vous avez des idées, je suis preneuse : il suffit de répondre à ce mail.
J’en profite pour vous remercier, vous qui avez accepté de recevoir cette lettre du dernier jour du mois, et sachez que si vous êtes saoulées vous pouvez l’arrêter en un clic !
RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE !
Linda Nochlin écrit en 1971 Pourquoi n’y a-t-il pas eu de grands artistes femmes ?
Elle réévalue son texte trente ans plus tard. Dommage, je ne l’ai pas sous la main et donc je ne sais si elle parle de Gabriele Münter (1877-1962)
Gabriele Münter est (encore) une éclipsée par son mentor et son amant Vassily Kandinsky. Et pourtant elle fait partie des pionnières de l’art moderne en Allemagne.
Heureusement il y a une une expo au Musée d'Art Moderne de Paris jusqu'au 24 août 2025 et un beau portrait ici (vive Arte !)
INSPIRATIONS
Rose Lamy
Plus qu’une inspiration, une reconnaissance d’un sentiment que j’ai au fond de moi. Tellement troublant de le lire, et qu’il soit formulé :
« Vous vous distinguez de la figure des transfuges de classe…
Je partage une éducation avec eux, et je crois au fond que personne ne change jamais vraiment de classe. Mais la différence entre les transfuges et moi, c’est l’École, qui modifie durablement ses gagnants. Si je me suis déplacée socialement, j’ai plus à voir avec une gagnante du Loto ou d’émission de télé-réalité. Et je suis là pour rappeler qu’il y a des beaufs de gauche. On a encore un discours néolibéral sur la culture, du type « quand on veut, on peut ». Or, il est très difficile d’arrêter d’être « pauvre » culturellement. Quand j’arrive dans la classe culturelle à 35 ans, il m’est impossible de rattraper la culture que je n’ai pas. Et surtout, je n’ai pas le goût de le faire ! D’ailleurs, je vais à une cousinade en salle des fêtes à Bourges la semaine de la sortie de ce livre. »
Ascendant beauf (Seuil, parution le 25 avril)
« Rire m'a rendu invincible ; pas comme ceux qui gagnent toujours ; mais comme ceux qui n'abandonnent jamais. »
Frida Kahlo
LECTURE
Une belle plongée en polar, merci à mes voisines qui laissent leurs livres à disposition ; vous me permettez de découvrir et de lire des auteurs car je n’achète que des autrices, ou presque !
On ne réveille pas un chien endormi Ian Rankin (Le Livre de Poche)
Accident de voiture / Indépendance Ecosse / Méthode de flics anciens ++
Sel Jussi Adler Olsen (Le Livre de Poche)
Danemark / Covid / Policier / Affaires non résolues / Tueuse en série/ Main de dieu ++++
Le chapelet de Jade Boris Akounine (Points)
Policier russe / Comparse japonais / Cow-boy / Arsène Lupin ?
FÉMINISME
Fière d’avoir participé au premier salon féministe des vins de Paye ton pinard. Un grand merci à Isabelle Perraud pour son invitation et sa confiance
Ici : vous pourrez lire l’article de Libération
Là : écouter une table ronde passionnante On demande aux femmes de parler, de dénoncer. Mais que se passe-t-il après? C’est de cela dont il est question dans cet épisode enregistré lors de la table ronde du salon « on lève son verre et on se casse ».
LIO voit toujours juste
LIO le paie toujours cher
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Générique
Linda Nochlin
Gabriele Münter
Rose Lamy
Frida Kahlo
Isabelle Perraud
Lio
Flash de Yogini 🧘♀️⚡💥
La lettre du dernier jour du mois # 75 MARS 2025
Mardi 18 février 2025. Je suis en séance de yoga et je me regarde. Ici, on pratique avec un miroir comme dans un studio de danse. Je tiens ma posture, une de mes préférées, l’arc debout. Je respire, je sens mon sang pulser, ma poitrine s’ouvrir, mon quadriceps s’étirer, et je tombe ! Enfin, ce n’est pas une vraie chute, simplement, je perds l’équilibre. Et je croise mon regard, et me souris, je suis remplie de joie et j’ai un véritable flash. Je ne me juge pas. J’ai tenu jusqu’à maintenant cette posture-là, je l’ai lâchée, pas grave, je vais pouvoir recommencer. Sans aucune frustration.
Aujourd’hui. Lundi 31 mars 2025.
1753 séances
2605 heures……
Oui, c’est beaucoup de temps passé à suer sur mon tapis de yoga, peut-être une des causes de ma dernière rupture… Mais, non, rien de rien, je ne regrette rien, la la la, la, lalère… tant cela m’a apporté en force musculaire, en souplesse, en équilibre, et je ne vous parle même pas des organes internes : ils adorent !
Et ce flash, je dis « flash », parce que révélation, c’est un peu connoté religieux… Et pourtant, il y a de ça : une réelle une prise de conscience, tellement forte qu’elle me porte encore, plus d’un mois après. C’était ma première séance d’après la première d’Œdipe ta mère !
Flash ! Je n’ai aucune frustration. Faire de mon mieux et si je rate, je recommence, ce n’est pas plus grave que ça. Y’a pas mort de femme !
Flash ! Il m’éclaire sur le sens profond de ma vie que j’ai construite avec une attention simple à ce que je fais, à ce que j’éprouve, c’est ce qui me permet de ressentir cette joie. Cette grande joie : me sentir vivante, et même tomber est une victoire puisque je suis là.
Le plus triste, ce serait de ne pas tomber car je n’aurais pas tenté.
Yogini un jour.
Yogini toujours.
***********
Excitée ….. !!!! Je participe au salon « On lève son verre et on se casse » de @paye_tonpinard (les 5/6 avril à Belleville-en-Beaujolais, au caveau de la Mairie).
Je prépare des extraits d’Œdipe ta mère ! en version stand-up… tout un programme ! Je ne sais pas encore si je pourrais glisser une posture de yoga comme je le fais dans mes spectacles…
Depuis plusieurs années, Isabelle Perraud, vigneronne féministe, rêve de pouvoir organiser cet événement où les femmes du vin pourraient se rencontrer, échanger, s’entraider, sans pression, sans jugement.
Pour elle, et je suis 100% d’accord avec elle, la sororité, ce n’est pas juste un mot à la mode. Il a un vrai sens. Et il se construit ! Alors :
On lève son verre et on se casse !
🗓️ Les 5/6 avril!
📍À Belleville-en-Beaujolais
🎈40 exposantes de toute la France
🌠Flash tattoo
🍽️ Restauration sur place
🎧 DJ Set le samedi soir
⚡️Tables rondes
⭐️Stand-up
🌈Présence de SOS Homophobie et The Sorority 🌈
Vous pourrez réserver et payer votre entrée à l’avance pour plus de fluidité le jour J
RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE !
Un monde à soi pour Suzanne Valadon.
Allons voir la somptueuse exposition de peinture de cette grande artiste (trop méconnue), génie des couleurs vives et complémentaires…
La palette de Suzanne Valadon est si vaste. Une audace folle !
JUSQU’AU 26 MAI au Centre Pompidou (l’occasion d’y aller avant qu’il ne ferme pendant longtemps…) https://www.centrepompidou.fr/fr/programme/agenda/evenement/5moMjyy
INSPIRATIONS
Virginie Despentes confie que s'il n'y avait pas eu le punk pour la décomplexer, elle n'aurait jamais osé écrire.
Dans cette émission "Décibels" de 2004, Virginie Despentes évoque, à propos de son roman "Bye Bye Blondie", les relations entre son travail d'écrivaine et les musiques qu'elle apprécie, du punk rock à Courtney Love en passant par Janis Joplin, Bérurier noir, Motörhead, The Libertines.
Du théâtre au cinéma, rencontre avec l'actrice césarisée venue d'outre-Rhin dans « Sandra Hüller - Anatomie d'une anti-star », à retrouver sur ARTE
Une chanson qui tourne en boucle, qui m’obsède, et cette voix ….
MELANIE « Look what they've done to my song, ma »
« On ne se méfie jamais assez des êtres qui semblent tout accepter, tout supporter en silence et parfois même en souriant. Leur soumission parait sans limite, leur tolérance inépuisable, puis un jour ils quittent le jeu, tournent les talons, claquent une porte, et c’est définitif. On ne peut plus rien pour les retenir. Intérieurement, ils ont fait tout le chemin, bloqué les comptes, ils ne sont presque déjà plus là quand ils annoncent qu’ils vont partir. »
Anny Duperey
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La mélodie flûtée d’un merle, le chant d’une alouette ou le vol d’un goéland ont le pouvoir de nous apaiser, nous réconforter, nous alléger l’existence. Il suffit de prêter attention à ces oiseaux, de réapprendre à les écouter et à les regarder, vraiment. C’est ce dont témoignent la naturaliste Élise Rousseau et l’écologue et ornithologue Philippe J. Dubois dans Ornithérapie, un ouvrage enthousiasmant et ô combien précieux et bienvenu en ces temps incertains, inquiétants, oppressants.
LECTURE
Incandescentes Hannah Kent (Pocket)
Fille sauvage /Coup de foudre / Communauté luthérienne / Traversée Prusse-Australie +++++
Les Gestes Amanda Sthers (Stocks)
Vie de son père / Chauffeur taxi / Archéologue / Égypte +
Un jour viendra couleur d’orange Grégoire Delacourt (Le Livre de Poche)
Gilets Jaunes / Garçon autiste / Jeune fille arabe / Mère infirmière soin palliatifs ++
Boccarera Michèle Pedinielli (Mikros Noir)
Détective privée femme et corse / Nice / Son ex et flic et corse +++
Nudité Colette (Édition Sillage)
Cabaret et corps nu de jeune femme/ Pudeur de jeune mariée dépassée comme le marié +
Le Café des au revoir Toshikazu Kawaguchi (Albin Michel)
Remonter le temps / Sans changer le présent / Japon ++
FÉMINISME
Manon Garcia : « Ce qu’on a vu au procès Pelicot, c’est que les hommes n’aiment pas les femmes ».
Bouleversée par l’entretien, même si la petite voix dans ma tête me chuchotait que je n’étais pas surprise, j’ai décidé de noter sur mon affiche du 8 mars : 30% des hommes disent qu’ils violeraient une femme s’ils avaient la certitude de ne pas se faire attraper
(selon la thèse de Massil Benbouriche, docteur en psychologie et en criminologie).
Il y a longtemps que je n’avais reçu autant de réactions, pas dans la manif, mais sur les réseaux, même si la petite voix dans ma tête me chuchotait que je n’étais pas surprise…
« Le deuxième sexe, sur les traces de Simone de Beauvoir »
Au fil d’un road-trip aux États-Unis, où « Le deuxième sexe » trouva sa genèse, un regard inédit sur l’ouvrage pionnier de Simone de Beauvoir, nourri par les analyses de théoriciennes féministes qui en mesurent la portée et les limites. Et ce sont les limites qui m’ont passionnées…
Soixante-quinze ans plus tard, comment se mesure l’impact de ces idées avant-gardistes ? Comment la phrase culte « On ne naît pas femme, on le devient » a-t-elle fait voler en éclats des siècles de domination patriarcale et poser les bases des théories les plus contemporaines, comme celles du genre et de l'écoféminisme ? Imaginé comme un voyage initiatique aux origines de la pensée de Simone de Beauvoir, le film de Nathalie Masduraud et Valérie Urrea (Alice Guy – L’inconnue du 7e art, la série H24) nous entraîne à travers les États-Unis, sur les lieux qui ont inspiré la philosophe et nourri ses théories. Une quête intime et politique qui donne corps aux écrits de la philosophe, talentueusement « interprétée » par Noémie Merlant. Et une réflexion accompagnée par de grandes penseuses féministes de notre siècle – Judith Butler, Laure Murat, Silvia Federici, Kellie Carter Jackson, Caitlin Keliiaa et Françoise Vergès –, qui analysent ici les fulgurances, mais aussi les limites et les points aveugles de cette « bible du féminisme ».
Demi Moore ou le « devenir monstre » féministe, par Martine Delvaux
La France a pris, ce jeudi 20 mars, l'initiative unique de réhabiliter les femmes condamnées pour avoir avorté avant la loi Veil de 1975.
Cette loi ne se limite pas à reconnaître la souffrance des femmes. Elle va plus loin en créant une commission dédiée pour mener un travail de mémoire et enquêter sur les 11 660 femmes concernées par ces condamnations entre 1870 et 1975. Une avancée plus que symbolique pour mettre fin à des décennies de honte et d’injustice.
Générique
cotedelamoliere
paye_tonpinard
#Suzanne Valadon
@Virginie Despentes
#Sandra Hüller
#Élise Rousseau
#Philippe J. Dubois
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#Amanda Sthers
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#Michèle Pedinielli
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#Anny Duperey
#Manon Garcia
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#Demi Moore
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Montagne - Rivière 🧡💛💚💙
(En couverteure) Tears of Gold, aka Freya's Tears by contemporary French artist, Anne-Marie Zilberman, in the style of Klimt
Elle s’est avancée et elle se retrouve seule.
Une femme sans âge. Une de celle qui peut avoir 50 ou 70 ans. Selon la lumière et l’heure.
Peu importe : elle se tient droite. Le menton peut-être un peu trop haut, levé pour se donner du courage ou par fierté, allez savoir.
Elle connaissait la vie, ça c’était certain. Elle avait dû endurer le labeur, les pleurs, le deuil et aussi la lourdeur des hommes.
Pourtant, à bien plonger dans son regard, prenant soin d’éviter les lames de fond, le bleu pouvait adoucir l’acier. Quelque chose de l’humour affleurait.
La femme était montage, et rivière.
Et j’ai eu envie de sentir la chaleur de ses bras, le feu de sa poitrine.
Calme elle m’a bercée.
Douce elle a effleuré mon oreille d’un chant de la lointaine enfance.
Et malgré la noirceur, le froid et ma peine du monde, je me suis laissée coulée, guidée par ses doux carillons d’espoir.
PS : je vous souhaite d’en connaître une, une montagne rivière.
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RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE !
« Claire Bretécher, 50 ans de BD et toujours dans sa bulle »
Un beau portrait par Liliane Roudière publié dans Causette #19 – Décembre 2011
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INSPIRATIONS
***Zaho de Sagazan - Ô travers, que j’écoute tous les jours…
« C’est en connaissant nos travers
Que vient la métamorphose »
***Sinon, Boris Cyrulnik le dit ainsi : « Tout être blessé est contraint à la métamorphose. »
***“La paresse n’est pas mollasserie poisseuse, n’est pas intoxication cannabique, n’est pas délectation morose, n’est pas léthargie postprandiale, n’est pas neurasthénie chronique, n’est pas détachement veule (...). La paresse est un art subtil, discret et bienfaisant. Une manière heureuse et chérie des poètes de résister aux mandements que le monde marchand nous inflige avec son ventre énorme et ses dents carnassières.” Lydie Salvayre
Associé à la création "pure", l’art brut suscite aujourd’hui un fol engouement sur le marché de l’art. Comment, dès lors, préserver son authenticité ? À la rencontre d’artistes singuliers souvent vulnérables, une plongée dans des imaginaires foisonnants.
***“Je trouve profondément réconfortant de savoir que les araignées rêvent, que les singes taquinent leurs prédateurs, que les dauphins ont des accents, que les lions peuvent être terrifiés par une simple mangouste, que les loutres se tiennent la main et que les fourmis enterrent leurs morts. Qu’il n’y a pas leur vie et notre vie. Ni ta vie et ma vie. Que tout cela n’est qu’un seul fil fragile et infini, et que nous sommes tous, tous, inextricablement liés à lui, aussi profondément que l’entrelacement peut aller.” Kate Forster
***Le discours impeccable de Thomas Jolly.
***J’ai toujours eu une fascination pour ce tableau, il y a quelque chose qui me parle très fort, quelque chose que je connais de ces hommes-là ...
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Gustave Caillebotte - Les Raboteurs de parquet (1875), Paris, musée d'Orsay.
"Les Raboteurs de Parquets" (1875) de Gustave Caillebotte est un tableau réaliste représentant trois ouvriers rabotant un parquet, illuminés par une fenêtre. Il met en avant la dureté du travail manuel avec une composition précise et des jeux de lumière remarquables. Jugé trop cru, il fut refusé au Salon officiel mais exposé chez les Impressionnistes en 1876. Aujourd’hui, il est conservé au Musée d’Orsay.
LECTURE
Une bête au Paradis Cécile Coulon (Le livre de Poche)
Ferme isolée/Grand-mère élève ses petit-enfants orphelins / Amour de jeunesse/ Trahison ++++
Dans le cerveau des comédiens Anouck Grinberg (Odile Jacob)
Neurosciences / Croisement de pensées / De bonnes questions / Création +++
Baumgartner Paul Auster (Actes Sud)
Son dernier livre…/ Prof de philo / Souvenir de son amour / son épouse Anna / Deuil ++++
Maternités Sigrid Undset (Cambourakis)
Norvège / Nourrice / Sombre / ++
FÉMINISME
***Énorme coup de foudre pour : Gabrielle Filteau-Chiba : "C'est ça la décroissance, dormir plus, lire beaucoup, faire l'amour, marcher"
Je veux tout lire d’elle !
À 26 ans, en 2013, l'écrivaine quitte son travail de traductrice à Montréal pour s'installer dans la forêt boréale, dans le Kamouraska. Elle passe un hiver à -30°C dans une cabane, sans eau, ni électricité, "Encabanée" est le récit de ce mois de janvier. Elle revient avec le roman "Hexa".
***Sophie Davant est critiquée par des hommes ET des femmes pour une tenue «trop jeune»…mais lâchez-nous et occupez-vous des choses graves et importants. Où de vos fesses, à vous !
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ET SINON, LE BOULOT ?
Je vais commencer par vous remercier, vous qui soutenez COME PROD.
Oui, vous qui faites des dons : sans vous rien ne serait possible : Arielle, Barbara, Joss et André, Christine, Estelle, Sophie, Pierre, Serge, Cécile, Claudine…
Un immense merci aussi à Laurie Martin, la directrice du Théâtre des 2Rives, pour sa confiance, pour son accueil en résidence dans son merveilleux théâtre, merci à toute l’équipe permanente et intermittente. Bravo à vous !
Merci cher public mon amour, d’être venu partager la première d’Œdipe ta mère ! C’est toujours une sacrée expérience, en tous les cas elle l’était pour moi.
Grande reconnaissance à vous, qui m’avez rejoint sur mon projet, vous y avez mis tout votre cœur, merci !
François Jenny, Jessica Hénou, Luc Jenny, Jeanne-Léopoldine Claustre, Charlotte Henskens, Barbara Wagner et @grangoprod
Ici avec Jessica Hénou après une résidence de travail sur le corps : JOIE !!!! https://youtu.be/pdJ7KGy4F2s
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La belle équipe !
Générique
#Claire Bretécher
@Zaho de Sagazan
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#Gustave Caillebotte
@Cécile Coulon
@Anouck Grinberg
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@Laurie Martin
@Théâtre des 2Rives
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@Jessica Hénou
@Luc Jenny
@Jeanne-Léopoldine Claustre
@Charlotte Henskens
@Barbara Wagner
@grangoprod
Dry Oedipe 😇😇😇
Le « Dry January » se termine aujourd’hui pour le commun des mortels. Pour ma part je n’ai pas encore terminé, ma date c’est le 14 février. Je ne vais pas rompre mon jeûne avec du Saint Amour, mais avec la première représentation de mon spectacle au T2R à Charenton, et ça c’est de l’amour plein et entier !
Parce que je travaille beaucoup mon corps et ma mémoire (j’allais dire mes mémoires). Je me suis dit qu’une préparation de sportive allait m’aider. Dans ce spectacle je joue une femme de mon âge qui n’en fait qu’à sa tête. Je me suis préparée comme une athlète. Et ce n’est pas pour qu’on me félicite en me disant « oh la la ! Tu ne fais pas ton âge » ou « quelle performance à ton âge » ou encore « c’est incroyable comme tu es souple ». Non, non et non ! Je ne suis pas « presque vieille ».
Je ne cherche pas des louanges. En tout cas pas celles-ci... En revanche qu’on me dise qu’une superbe équipe m’entoure, que toutes les personnes qui ont travaillé sur ce spectacle ont apporté leur créativité, qu’elles ont enrichi mon univers, et qu’on a un spectacle d’enfer… ça oui je veux bien, et je l’espère.
Que l’on me dise que c’est bon de voir une femme qui ne se pose pas les limites de son âge, et que cette femme fait et dit tout ce qui lui passe par la tête… Ça oui je veux bien !
Et donc pour donner cela, je me prépare avec une bonne discipline digne d’une ermite coupée des plaisirs futiles… Encore 14 jours de travail, 14 jours d’un plaisir fait de sueurs et de petites victoires quotidiennes.
Je sais que la représentation passera vite, si vite que je savoure cette joie d’avant elle, une joie que je partage avec la belle équipe avant de la partager avec vous !
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RENDONS AUX CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …ELLES !
Car c’est grâce à elles, et à elles seules que les César suspendront tous les membres mis en cause par la justice pour violence sexuelle.
Hadèle Haenel
Judith Godrèche
Isilde Le Besco
Anna Mouglalis
Sarah Grappin
et les autres….
Et comme en écho d’autres aussi se battent devant la Comédie Française
Mais que c’est long et difficile !
INSPIRATIONS
Lola Lafon : «On ne peut pas vivre dans une bulle algorithmique, il faut qu’on retrouve le courage de se parler»
LECTURE
Betty Analdur Indridason (Points)
Islande / Manipulations / Amour …/ Prison +++
La Petite Bonne Bérénice Pichat (Les Avrils)
Gueule cassée / Après-guerre / Tête à tête / Musique / Bourgeois-domestique ++++++++
FÉMINISME
ET SINON, LE BOULOT ?
Billetterie
Écriture et Jeu Corinne Merle / Mise en scène François Jenny / Mise en mouvement Jessica Hénou / Lumière Luc Jenny / Univers sonore Jeanne-Léopoldine Claustre / Costume
Charlotte Henskens / Graphiste Barbara Wagner / Photos et bande annonce @grangoprod
Générique
@Hadèle Haenel
@Judith Godrèche
@Isilde Le Besco
@Anna Mouglalis
@Sarah Grappin
@Lola Lafon
#Analdur Indridason
#Bérénice Pichat
@sophielambda
@Corinne Merle
@François Jenny
@Jessica Hénou
@Luc Jenny
@Jeanne-Léopoldine Claustre
@Charlotte Henskens
@Barbara Wagner
@grangoprod
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