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CORINNE MERLE

inspiratrices

Une chasse aux trésors

29 Février 2024 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Corinne Merle, #Inspiratrices, #Lettre du dernier jour du mois

 

La lettre du dernier jour du mois # 62

Février 2024

Il est des petits événements de la vie qui soudain vous propulsent dans un océan d’émotions multiples. Et ce mois de février j’ai été saisie par un événement de cette nature : j’ai retrouvé la malle de mon grand-père !
Une malle en bois toute simple. Mon grand-père était chasseur et cette malle lui servait à stocker ses munitions.  Je l’avais récupérée et dans ma prime jeunesse je m’en suis servie pour y stocker mes munitions à moi. Chasseuses d’émotions et de souvenirs, mes munitions étaient d’une toute autre nature que celle de mon grand-père. Je l’avais oubliée cette malle. Elle était glissée sous la montée d’escalier chez mes parents. J’ai ouvert ses crochets de fer et comme dans les dessins animés, un nuage s’est élevé.  Un nuage de toutes les couleurs, un tourbillon d’émotions.

J’ai retrouvé intactes les photos que je découpais dans les magazines (Coluche, Gérard Philipe, Barbara…) Les posters de Jacques Higelin et du TNP sont comme neufs. Il me semblait encore sentir la colle de mon dernier collage en couverture d’un grand cahier, et à l’intérieur mon écriture, plus jeune, certes, mais des mots et encore des mots…

Dans deux grandes enveloppes, des lettres envoyées par mon amoureux de l’époque. Des lettres enflammées, pleine d’amour et de désespoir, des lettres qui ressemblaient à notre musique : du rock !
Le garçon gentil et torturé, je l’avais complètement oublié. Quand je fais le compte de mes amoureux pour m’endormir (les moutons qui sautent la barrière ça m’énervent ; c’est contre-productif) et bien je m’endors avant d’arriver à lui… la prochaine fois je le ferai dans l’autre sens !

Dans la malle il y avait même mon tourne disque orange : toute une époque. Que d’émotions…trop d’émotions. J’ai refermé la malle : ce n’était pas le moment de pleurer. Je l’ai replacé sous les escaliers, préférant savourer mes trésors plus tard. Avec ma sœur, nous jouions avec elle : nous étions des pirates.
J’ai été tenté de la laisser dans la maison de notre enfance, mais finalement la curiosité a été la plus forte. Il y a deux jours, les circonstances m’ont permis de remonter en voiture avec elle.

Elle est à l’entrée de mon appartement. Nous attendons toutes les deux le bon moment de nos retrouvailles. Je mettrais un disque de Jacquot qui a survécu à mes déménagements, et je laisserais la magie de la malle opérer.
Un sacré face à face avec mes vieilles munitions : images, cahiers, lettres, théâtre. « Non je n’ai pas changée »… c’est pas du Higelin ça…
Telle que j’étais, je suis devenue : oui, c’est vraiment moi !
 
 


***********

 
RENDONS À JUDITH CE QUI EST À … JUDITH ! 


Toutes les prises de paroles de Judith Godrèche sont claires, denses, sensibles, vitales.
J’ai une grande admiration pour cette femme qui se bat pour redonner toute la place à l’enfant qu’elle a été, sans la « laisser tomber » et pour protéger les autres enfances.
Son tout dernier geste, magnifique et juste, est un appel à témoignage : « Je suis là. Derrière cette adresse e-mail. Prête à vous lire et à réfléchir à un projet qui vous rend hommage. Quel que soit le milieu dans lequel vous avez été abusé(e) Partagez autant que possible. »
Vous pouvez vous aussi lui écrire : MoiaussiJudith@gmail.com

 

Émission spéciale #MeToo cinéma français avec Judith Godrèche, Anna Mouglalis, Charlotte Arnould...

MoiaussiJudith@gmail.com

MoiaussiJudith@gmail.com

 

INSPIRATIONS

La prise de parole de Judith Godrèche à la cérémonie des César :
et les petites filles relèvent la tête.

 
A écouter aussi La fabrique d’une femme avec Marie Darrieussecq

 

LECTURE
Club Dumas Arturo Perez-Reverte (Le livre de Poche)
Policier littéraire / 3 mousquetaires / Diable  ++
La Colère et l’Envie Alice Renard (Ed. Héloise d’Ormesson)
Isor / Enfant hors norme / Amitié avec vieil homme / Dans la tête des parents / Novateur +++++
Franz Kafka ne veut pas mourir Laurent Steksik (Gallimard)
Tuberculose / Nazisme / Stalinisme  +++
L’anomalie Hervé Le Tellier (Gallimard)
Vol Paris-New York / Vie secrète / Faille temporelle ? / Rencontrer son son double / Parfois le tuer / Parfois mourir deux fois  +++++
Tant que le café est chaud Toshikazu Kawaguchi (Le livre de Poche)
Tokyo / Petit café / Retourner dans le passé / Sans rien changer du présent  +++

 
FÉMINISME
 
4 chefs-d'oeuvre féministes sont à (re)voir gratuitement en streaming !

La féminisation des partnerships au point mort ? C’est ma sœur Barbara Merle (une pirate) qui a écrit cet article et c’est très intéressant.

 

ET SINON, LE BOULOT ?
 
Lokja le film est sorti sur le site du Nikon film festival ! Vous pourrez le voir via le lien suivant

Merci au réalisateur Jay et sa merveilleuse équipe. Et une pensée particulière pour ma fille dans ce film la talentueuse FLORA DUVERGER
Il participe au Nikon film festival :
- les 50 films finalistes sont annoncés le 20 mars
- les votes pour le prix du public sont ouverts jusqu'au 10 avril
 
Alors, si vous aimez, votez pour !
Et même, votez pour d'autres films peu vus (liste ici) parce que ça les soutient, et certains d'entre eux sont vraiment beaux !
 
Merci beaucoup.
 
 

Générique

@ judithgodreche1

#MoiaussiJudith

# Arturo Perez-Reverte

# Marie Darrieussecq

# Alice Renard

# Laurent Steksik

# Hervé Le Tellier

# Toshikazu Kawaguchi

@justine.triet

# lokja.film

@jean_lepeudry

@ flora_duverger

 

Les deux photos de tournage de Lokja sont l'oeuvre de @ gpierrebaptiste

Les deux photos de tournage de Lokja sont l'oeuvre de @ gpierrebaptiste

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Tsi-tsi-bé !

30 Décembre 2023 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Lettre du dernier jour du mois, #Livre, #CoMe Prod, #Inspiratrices

La lettre du dernier jour du mois # 60

Décembre 2023

J’ai l’enchantement facile quand je suis touchée par les éléments naturels simples et dépouillés. 

Par exemple, j’ai toujours été béate d’un bonheur léger quand j’entends le chant des mésanges. Un bonheur qui réchauffe et me donne du courage.
Ce chant des mésanges si clair dans la fin de nuit d’hiver avant le lever du soleil. J’imagine la mésange, seule sur sa branche. Elle chante.
Que dit-elle ? Je ne sais pas. Peut-être une plainte ? Ce n’est pas ce que j’imagine. Espoir, entrain, courage, lumière ? Tout ça à la fois. La mésange est généreuse quand elle chante.
Rien que de l’évoquer ici, j’ai une pensée émue pour toutes les mésanges qui chantent alors que la nuit est encore épaisse.
 
Vous me trouvez gnian-gnian ? Vous pensez que je fatigue dans cette 60ème lettre ?  
Et oui, aujourd’hui nous bouclons notre 4ème année d’échanges épistolaires. C’est beau, non ?  Merci à vous, que vous soyez là depuis 2019, ou que vous vous venez d’arriver… Merci de vos réactions, de vos ajustements, et de votre soutien.
 
Revenons à nos oiseaux… et sans me comparer à Rosa Luxemburg qui a écrit de si belles lettres, je me sens proche d’elle.  D’abord par son optimisme qu’on pourrait qualifier de désespéré : « Ma chérie quand on a la mauvaise habitude de chercher une gouttelette de poison dans toute fleur 

éclose, on trouve, jusqu’à sa mort, quelque raison de se lamenter ; prends donc les choses sous l’angle opposé et cherche du miel dans chaque fleur : tu trouveras toujours quelque raison de sereine gaîté. »
Et c’est avec son amour de la nature que Rosa Luxemburg , alors qu’elle est emprisonnée, trouve la force d’endurer. La force de ne pas désespérer grâce au chant des mésanges. Ce chant qu’elle l’écrivait ainsi : « tsi-tsi-bé ! » 
 
Alors chantons en cœur « tsi-tsi-bé ! » camarades !
 
 

***********

RENDONS AUX VICTIMES, celles qui ont porté plainte contre lui,
TOUTE LA PLACE QUI LEUR EST DÛE

 
 
Je ne voulais pas en parler, mais là ça fait beaucoup…
D’abord, D. qui écrit une lettre se déclarant victime.
Puis le Président qui lui tresse des lauriers.
Et pour finir la signature d’une tribune signée par un petit bout du monde du cinéma. Ils n’ont pas signé contre les guerres, ni contre la loi immigration, non, une tribune pour protéger leur gratin … la nausée. D’ailleurs on découvre que cette tribune a été écrite par un « comédien » proche de certaines figures d’extrême droite. Ce même « comédien » accusé par de jeunes acteurs de comportements qui pourraient relever du harcèlement…

 L’historienne spécialiste du genre au cinéma, Geneviève Sellier décrypte cette tribune. Elle analyse aussi les mécanismes qui ont conduit à sa publication.

 Vraiment, si un prédateur vous a blessé, protégez-vous, prenez soin de vous : pas la peine de vous remettre dans la gueule du loup. D’entendre ou de lire encore des témoignages peut faire le même effet qu’un boomerang qui vous revient toujours dans la gueule.
Si vous voyez ce que je veux dire, vous pouvez passer à côté de ce témoignage.
Pour les autres, oui, écoutez Anouk Grinberg.

D’autres témoignent encore…
 
Judith Godrèche sous l’emprise d’un réalisateur de 40 ans alors qu’elle en a 14… :
« J’ai navigué seule dans un monde sans règles ni lois »

« La vulgarité et la provocation ont toujours été son fonds de commerce »,
assène Sophie Marceau
 «J’ai dit publiquement à l’époque que je ne supportais pas son attitude, grossière et très déplacée. Beaucoup de gens se sont alors retournés contre moi en me faisant passer pour la petite peste. Et j’ai toujours refusé ensuite les films avec lui », se souvient celle qui avait alors 19 ans. (…)
Il n’a jamais osé me toucher devant l’équipe, sinon il aurait reçu mon poing dans la gueule. Mais avec les pauvres habilleuses… »

La Tribune, magistrale, d’Isabelle Carré :

Tsi-tsi-bé !

Voilà, c’est la fin de ce monde-là.
Ce sont ses derniers soubresauts.
C’est la fin de ce système pourri où les plus forts, les plus riches font leur loi.
« tsi-tsi-bé ! »
 

INSPIRATIONS
Je ne me souviens plus comment je l’ai rencontrée.
Qui a bien pu me la mettre entre les mains ? Sans rien connaître de son histoire, elle m’a pourtant emportée. Ce fût un choc qui aujourd’hui encore se répercute.
Goliarda Sapienza et « L'Art de la Joie » m’accompagnent, me guident, m’inspirent.
En 2024 : retrouver, rejoindre Modesta


LECTURE 
Rien ne s’oppose à la nuit Delphine de Vigan (Le livre de poche)
Suicide mère / Bipolaire / grande famille / Écriture / Enquête sur la famille +++++++
Western Maria Pourchet (Stock)
Acteur théâtre prédateur / Femme amoureuse / Couple improbable / Causse / Point de vue de l’homme  ++++
L’épaisseur d’un cheveux Claire Berest (Albin Michel)
Féminicide / Folie / Couple / Jalousie / Point de vue de l’homme (2) +++
Les Petits Christine Angot (Flammarion)
Couple / Séparation / Qui dit la vérité ? / Les enfants au milieu / Point de vue de l’homme (3) +++
Love me tender Constance Debré (J’ai lu)
Don Juan au féminin / Lesbiennes / / Comprendre « la faiblesse des femmes » et la violence des hommes  +++
 
FÉMINISME
Où sont les hommes ?
Baptiste Beaulieu : « Ce que les hommes appellent amour est juste une situation bien confortable pour eux »

 

ET SINON, LE BOULOT ?
 
J’ai tourné dans un court métrage « Lokja », je vous en reparlerai l’année prochaine…
 
Si vous passez par Nantes nous serons aux Biennales Internationales du Spectacle (BIS) avec François Jenny les 17 et 18 janvier Nous y présenterons nos 3 spectacles en tournée et nos 2 prochaines créations. 
Notre numéro de kiosque est le 214 : une occasion de nous voir pour de vrai.
 
Vous n’avez plus que quelques heures pour faire un don qui vous permettra de soutenir nos actions en faveur de nos créations et de déduire 66 % de votre don de votre impôt sur le revenu 2023*.
Que vous soyez imposable ou non, c'est bien l'intégralité de votre don qui revient à COME PROD.
Grâce à votre don, nous pouvons continuer à travailler…
Je vous rappelle qu’avec cet avantage fiscal, par exemple :
 
Votre don de 250€ vous revient à 85€
Votre don de 100€ vous revient à 34€
Votre don de 60€ vous revient à 20€
 
Immense merci à vous qui avez déjà répondu à cet appel. 

 

Générique
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Tsi-tsi-bé !
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Comme sur un nuage 💃💃💃

30 Novembre 2023 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Corinne Merle, #Inspiratrices, #Lettre du dernier jour du mois, #Livre, #Œdipe ta mère !, #DIFFUSION

 

La lettre du dernier jour du mois # 59 (59… comme moi !)

 

Mettons tout de suite de côté les horreurs des guerres, de l’écologie, de la politique et du jeudi noir… Non pas que j’y sois insensible, ce serait plutôt l’excès inverse, mais ces horreurs actuelles et celles qui nous menacent dans le futur me font aujourd’hui l’effet d’un assommoir. Alors ? Parlons de novembre. Mon novembre. Parce qu’après tout c’est ma newsletter non ?

Nombreuses de mes connaissances se plaignent de la pluie, du froid, du manque de lumière. C’est de saison. Pour ma part, même pas mal ! J’ai traversé ce mois de novembre avec joie.

J’ai un aveu à vous faire :  depuis quelque temps j’étais comme coincée. Pas qu’un peu. Le genre de coincée de partout ou presque. Je sentais bien que cela ne circulait pas normalement. J’étais comme empêchée.

De façon très concrète ma hanche gauche bloquait. J’ai fait appel à un chirurgien qui a réglé le problème avec ses outils (je vous passe les détails) et 8 mois après je perçois combien ce blocage physique s’était déposé insidieusement dans mon mental. Et malgré mes outils à moi (qui n’ont rien à voir avec ceux du chirurgien), yoga, écriture, lecture, les lettres et nos échanges, la bonne nourriture, ma sœur et mes ami.es précieus.es, malgré tout cela, une matière s’est formée. D’abord diffuse et fluide, elle s’est infiltrée puis déposée. Cette étrange matière a fait son nid et a durci. Puis, tel un prédateur sournois, elle a tenté de se faire oublier.

Mais elle n’a pas résisté à mes chères routines, ni à nous.

Et là, en novembre, me viennent les paroles de la longue Dame brune, qui a tellement bien chanté ce mois de novembre :

« Ça ne prévient pas, ça arrive
Ça vient de loin
Ça s'est promené de rive en rive
Le rire en coin
Et puis un matin, au réveil
C'est presque rien
Mais c'est là, ça vous émerveille
 
Au creux des reins »

Bon, pour ma part, c’est plutôt au creux de la hanche…

Alors, depuis quelques semaines, je dis oui à tout, et à nouveau la vie circule et je découvre ses cadeaux.

Et vive le disco ! (surtout le dernier jour)

Portez-vous bien.

Merci pour vos mots si précieux.

***********

 
FEMMAGE

Les Guerrières de la Paix est un mouvement constitué de femmes musulmanes et juives, unies pour la paix. Hanna Assouline, présidente du mouvement, appelle à notre humanité collective.

 

INSPIRATIONS

J’ai très envie de lire le nouvel recueil d'essais de Siri Hustvedt Mères, pères et autres

 « Je veux souligner à quel point les clichés sur les “bonnes” et les “mauvaises ” mères aveuglent les gens »

De quoi nourrir mon Œdipe !

Extrait de l’interview

« La misogynie est l'un des fils rouges de ce recueil. Pourriez-vous parler de ses origines historiques ?
La misogynie occidentale trouve ses racines dans la Grèce antique, un monde dans lequel les femmes n'avaient aucun droit. Comme l'explique Jean-Pierre Vernant dans Mythe et pensée chez les Grecs, les Grecs n'ont jamais renoncé au fantasme d'une naissance masculine : Athéna grandit dans la tête de Zeus et Platon a beaucoup utilisé l'image du philosophe « gros » d'idées. Je soutiens que ce fantasme perdure dans la culture contemporaine, dans les arts comme dans les sciences, et qu'il sert à nier une vérité simple : chacun d'entre nous a été en gestation dans un corps féminin, naît d'un corps féminin et est totalement dépendant de ce corps ou d'un autre après sa naissance s'il veut survivre. Les habitudes mentales sont souvent inconscientes, elles sont issues d'une longue histoire qui précède le penseur de plusieurs centaines d'années et influencent les comportements. Le masculin est associé à l'activité intellectuelle, à l'autorité et à l'égoïsme. Le féminin au corporel, au sacrifice de soi, au soin, à l'obéissance et au besoin d'instruction. Les hommes pensent. Les femmes aiment. La femme qui revendique son intelligence, son autorité et son indépendance fait violence à la « nature » et doit être punie. Peu importe qu'une femme soit mère ou non, elle reste hantée par la figure maternelle perpétuelle, douce et toujours compréhensive, dont la sœur jumelle est le monstre terrifiant de l'abandon. »

 

Et de son côté, Christian Bobin écrivait :

" Personne n'a une vie facile. Le seul fait d'être vivant nous porte immédiatement au plus difficile. Les liens que nous nouons dès la naissance, dès la première brûlure de l'âme au feu du souffle, ces liens sont immédiatement difficiles, inextricables, déchirants. La vie n'est pas chose raisonnable. On ne peut, sauf à se mentir, la disposer devant soi sur plusieurs années comme une chose calme, un dessin d'architecte. La vie n'est rien de prévisible ni d'arrangeant. Elle fond sur nous comme le fera plus tard la mort, elle est affaire de désir et le désir nous voue au déchirant et au contradictoire. Ton génie est de t'accommoder une fois pour toute de tes contradictions, de ne rien gaspiller de tes forces à réduire ce qui ne peut l'être, ton génie est d'avancer dans la déchirure, ton génie c'est de traiter avec l'amour sans intermédiaire, d'égal à égal, et tant pis pour le reste. D'ailleurs quel reste ?"
La plus que vive Christian Bobin (Babelio)

 

LECTURE

Regardez-nous danser – Le pays des autres, 2 Leïla Slimani (Folio)

Maroc / Indépendance / Colonisation / Régime dictatorial / Femme médecin   ++

Mahamoud ou la montée des eaux Antoine Wauters (Folio)

Syrie / Vieil homme /Prison / Poésie / Amour / Dictature     ++++

L’Odyssée de Pénélope Margaret Atwood (Pavillon Poche – Robert Laffont)

Mythologie revisitée / Mort des 12 servantes / Version de Pénélope +++

Love me tender Constance Debré (J’ai lu)

Relation mère-fils rompue / Homosexualité / Choix de vie extrême/ Écriture / Piscine ++++

FÉMINISME

SAMBRE

Ce que nous dit la production de la série :

« Sambre est une fiction librement inspirée de faits réels. Une affaire judiciaire hors norme sur une série de viols et d’agressions sexuelles qui se sont déroulés dans le nord de la France sur une période de trente ans. Une histoire qui raconte la lente prise de conscience de toute une société face à la question des violences sexuelles. »

Ce que nous dit Isabelle Perraud @paye_tonpinard

« C’est une série sur France 2 à voir absolument sur l’histoire vraie d’un violeur en série (54 victimes) qui a pu agir pendant 30 ans sans être inquiété, près de chez lui.

On y comprend (si on avait du mal à comprendre) le trauma des victimes après un viol, et pourquoi elles ont tant de mal à en parler. On y comprend aussi (si on avait des doutes) la lenteur de la justice et de la police et comment elles abordent avec tellement d’apriori les histoires de viols et la parole des femmes…

On y comprend aussi que, si ces histoires avancent c’est parce que ce sont des femmes qui se démènent pour les faire avancer au fil des années…

On y comprend (si on avait encore des doutes) que le violeur est un homme lambda, apprécié de tous, un bon père de famille, un bon ami, un bon collègue de travail, un bon entraîneur de foot. Jamais on ne le soupçonnera. Jamais pendant 30 ans.

Il n’y a pas 2 personnalités chez ce type d’homme. Il n’y a pas d’un côté le bon père de famille et d’un autre le violeur.

Le bon père de famille est un violeur.

Le violeur est un bon père de famille.

Il sera enfin jugé en 2022 et prendra 20 ans de prison soit 4 mois 1/2 par victime.

Autant que s’il avait violé une seule femme, mais s’il en avait violé une seule, il n’aurait certainement pas pris grand-chose… voire rien.

On comprend enfin qu’une femme violée n’a pas beaucoup de valeur aux yeux de notre justice. Et qu’on prend bien soin des agresseurs. Toujours. Ce qui leur donne ce droit de continuer et d’agir en tout impunité.

Parce que le viol est une histoire de domination masculine et patriarcale. Qu’il n’est pas question de sexualité mais uniquement un désir de détruire, broyer et écraser.

Regardez cette série. Vraiment. »

Rien à ajouter, et vraiment oui, regardez.

 

À écouter !

Quand on lui a suggéré le sujet de sa chronique, Mahaut Drama pensait nous parler des mères, m-è-r-e-s et non des maires, m-a-i-r-e-s. C'est donc en s'intéressant par erreur au sujet matriarcal plutôt qu'à celui des édiles qu'elle a bâti sa chronique.

 

ET SINON, LE BOULOT ?

 

J’ai fait de sublimes photos, qui, je l’espère, vont inspirer les professionnel.les des castings. J’ai adoré être dans le vent, lutter (un peu) contre les éléments, danser sous la pluie…

Merci @grangoprod pour cette collaboration fructueuse et joyeuse.

 

J’ai eu l’occasion de tâter au travail du clown dans un labo de l’AAFA sous le regard pétillant et la direction de la metteuse en scène Lucile ANDRÉ… une rencontre forte et inspirante. Encore un merci.

Et puis le travail de l’ombre :

La recherche de partenaires de création et de résidence pour Œdipe ta mère!

La diffusion des spectacles en tournée

La préparation du Bis de Nantes et du 8 mars !

 

Et toujours le nerf de la guerre… vous me voyez venir ? Oui ! Il vous reste un mois pile pour faire vos dons 2023 et nous rejoindre dans nos aventures artistiques et toujours 66% de votre don déductible de vos impôts jusqu’à 20% de votre revenu imposable.

 

Générique

#Barbara

@JulietteArmanet

@grangoprod

@ Les Guerrières de la Paix

@ Siri Hustvedt 

# Christian Bobin

@ Leïla Slimani

#Antoine Wauters (Folio)

# Margaret Atwood

@Constance Debré

#sambre

@ Isabelle Perraud

 @paye_tonpinard

@ Mahaut

@grangoprod

AAFA - Actrices & Acteurs de France Associés

Mosca Alias Lucilie Imperatore

 

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Tout embrouillée… 🫢🫢🫢

1 Novembre 2023 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Corinne Merle, #Inspiratrices, #Lettre du dernier jour du mois, #Livre

 

 

La lettre du dernier jour du mois # 58

OCTOBRE 2023

Mais… que s’est-il passé ? Mon logiciel d’envoi de mail a tout mélangé ?
On me dit que ma lettre du dernier jour du mois de septembre a été envoyée à mes contacts professionnels et que mon mail de rentrée a été reçu par mes ami.es ?
Évidemment j’ai immédiatement pensé que j’avais fait une erreur de manipulation. C’était de ma faute. Tous les indices habituels de mes erreurs ont ressurgi :

« Je suis trop étourdie »
« Ma dyslexie me joue encore et toujours des tours »
« Je fais trop de choses en même temps »
« Je suis mal organisée »
« … »
 
Et ensuite les coups de fouets que je m’inflige :
« Mais quelle conne, ce n’est pas possible d’être aussi nulle ! »
« C’est pour ça que personne ne me répond ! »
« Qu’est-ce qu’ils vont penser les pros ? nulle, nulle, nulle !!! »
Pour ce dernier point, je ne suis pas inquiète. Les pros ont rarement le temps de lire mes mails, y sont trop débordés, alors me répondre vous pensez bien…
 
Je remets les choses en ordre et donc voici le lien pour retrouver la fameuse lettre égarée

En parlant de pros…
En lisant la presse il m’arrive de rencontrer, une ou un maire qui m’inspire (par son travail culturel évidemment, si, si, il y en a encore…) et je prends rendez-vous, et ça marche :  je peux aller dans sa ville ! Inutile de vous dire que ce n’est pas la porte à côté et que j’ai un long trajet, la dernière fois 3 heures aller-retour : pour rester moins de 5 minutes dans le cabinet. Cependant, je n’avais pas perdu ma matinée puisque je suis partie avec la promesse que M. le Maire s’occupera de me prendre rendez-vous avec le directeur du théâtre qui lui-même n’a jamais répondu à mes messages…  Vous êtes en train de vous dire que les promesses n’engagent que celles qui les croient, et pourtant, je pense que je vais l’avoir ce rendez-vous, après ce qu’il donnera, tout dépendra de l’entente entre eux... et de la susceptibilité du directeur d’être obligé de rencontrer quelqu’un à qui il n’a jamais répondu. Ah la vie d’artiste !
 
Sinon l’autre chose qui m’a embrouillée ce mois (pour rester sur des choses légères) c’est une conversation chiffon, très girly, entre femmes …
J’avais terminé la lecture publique dont je vous parle en fin de lettre. Je discute avec les personnes présentes. Le pot est très sympa, les personnes sont charmantes, j’apprécie le vin rouge, léger, comme il se doit pour un apéro. Une femme, après m’avoir fait des compliments sur la lecture (et c’est bien pour cela que j’étais détendue, pas à cause du rouge quoique ;)), cette femme me parle d’un seul coup de mon pantalon, qui « passe encore » me dit-elle. « Mais vos baskets !… Elles ne vont pas du tout ! Encore, si elles avaient été noires, pourquoi pas… Mais pourquoi n’avez-vous pas mis des escarpins ? C’est classe les escarpins ! »
La vache ! Si elle savait tout ce que je peux faire sur des escarpins...
Je ne sais pas si les hommes osent de telles choses entre eux… Peut-être en parlant de leurs voitures ?

 

Tout embrouillée…  🫢🫢🫢

***********

 
RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE ! 

 
Anne L’Huillier est la cinquième femme seulement à recevoir le Nobel de physique
Trois physicien.nes ont été distingué.es pour avoir mis au point des lasers à l’échelle extrêmement brève des attosecondes. Deux sont français, dont une femme, Anne L’Huillier, qui n’est que la cinquième à obtenir ce prix Nobel en plus d’un siècle !

 
La Française Nina Métayer est devenue la première femme à remporter le titre de meilleure pâtissière du monde.
Je répète : LA PREMIÈRE FEMME !

 
 
FÉMINISME
 
« Le féminisme est-il mort ? » : se poser la question avec Christine Le Doaré 
Parce qu’effectivement le silence est lourd…
 

Anouk Grinberg dénonce un « silence assourdissant » sur Gérard Depardieu et dit l'avoir vu agresser des femmes. Elle prend la parole maintenant, pour ne pas laisser seules les courageuses qui déposent plaintes. Un grand malaise me saisit à cette lecture… Pourquoi seulement maintenant ?
Pourquoi, alors qu’elle était protégée, ne pas avoir réagi avant ? Elle, et toutes les autres, les favorites, les épargnées ?

Et ça continue de s’entrechoquer ….

 

Avec Stéphane Plaza qui fait régner « un climat de peur » dans son royaume professionnel et se défend en disant «Les femmes sont les plus belles choses du monde.» Des choses ?!?
https://www.liberation.fr/societe/stephane-plaza-comment-il-fait-regner-un-climat-de-peur-dans-son-

Un article passionnant :
Catharine MacKinnon : « Viol ou agression, le consentement sert à justifier l’obéissance des sans-pouvoir à la loi des puissants »

La célèbre féministe et juriste américaine se livre à une vive critique de la notion pourtant présentée comme un sésame. Dans un essai publié en France, celle qui a conceptualisé le harcèlement sexuel invite à repenser la législation du viol et des agressions sexuelles en partant des inégalités de pouvoir.
 
Extraits :
« Depuis une dizaine d’années, le consentement est devenu un mot quasi magique qui aurait le pouvoir de résoudre les problèmes de violences sexuelles. Qu’en pensez-vous ?
Le consentement est une réponse facile, une illusion légale. Les gens pensent qu’il suffit d’aller devant la justice et dire «je ne voulais pas de cet acte sexuel» pour faire reconnaître un viol ou une agression. Cela ne marche pas comme ça, le problème de la crédibilité est évacué. Comment établir le non-consentement ? Il est plus difficile de prouver l’absence de quelque chose que sa présence. Aux Etats-Unis comme en Grande-Bretagne, la législation sur le viol repose justement sur le consentement et cela ne fonctionne pas. «Consenti» est une façon de dire «elle le voulait» dans une société où le sexe, par définition, satisfait plutôt les femmes qu’il ne les viole. Car les femmes sont encore vues comme faites pour le sexe, elles sont le sexe. La France n’a pas retenu le non-consentement comme élément du crime de viol ou d’agression sexuelle. Elle centre sa loi sur quatre types de forces : la violence, la contrainte, la menace, la surprise. Ces notions ne sont pas idéales mais elles sont concrètes, les avocats des victimes peuvent les utiliser pour défendre leurs clientes.

Pourquoi avoir écrit ce livre centré sur la loi française ?
Je suis très inquiète car en France, certains sont tentés, à l’image du droit anglo-saxon, de faire entrer la notion de consentement dans la loi. C’est une très mauvaise idée. Si vous souhaitez changer la loi, alors explicitez les inégalités de genre qui existent dans les entreprises, dans les relations intimes, au sein des couples et des familles. Comment exercer son consentement quand on est socialement dans une situation d’inégalité ? Les juges et les procureurs peuvent considérer que la simple présence de la personne vaut accord, comme un silence signifierait consentir. Le consentement sert alors à justifier l’obéissance des sans-pouvoir à la loi des puissants. La loi française a déjà inscrit dans ses textes la notion de contrainte, il lui suffit juste de spécifier les formes d’inégalités.
Qu’entendez-vous par inégalités de genre ?
C’est la domination que les hommes exercent sur les femmes, partout dans la société. Ce pouvoir est politique, économique, social. Il est aussi sexuel, perpétue la domination des hommes et leur assure l’accès sexuel aux femmes. Cette situation crée l’idée que les femmes usent de la sexualité pour progresser socialement. Et c’est l’homme qui devient victime. C’est pour cela que j’ai conçu le concept et la loi autour du harcèlement sexuel à la fin des années 70. Les conditions de l’inégalité des sexes contraignent le consentement et rendent très difficile la production de preuves. L’inégalité est une réalité niée, même par les victimes. Dans ce contexte, l’expression par les femmes de leur point de vue n’est quasiment jamais prise au sérieux, n’est pas considérée comme une affirmation de leurs préférences.
(……)
 
Quand je croise une fille ou un garçon beaux et jeunes, j’ai peur pour eux car je sais comment les prédateurs sexuels les regardent. Les enfants sont sexualisés par la pédopornographie au lieu de vivre leurs vies d’enfants. Ils ne sont pas faits pour le sexe. Leur vulnérabilité, et les violences qu’ils subissent, me rendent terriblement triste. »


Vive l’Islande ! Grève générale des femmes le 24 octobre
Des salariées de la pêche industrielle aux enseignantes, des infirmières à la Première ministre, la moitié du pays ont cessé le travail ce mardi 24 octobrepour lutter contre l’écart de salaire entre les hommes et les femmes et contre les violences sexuelles et sexistes.

 
 
INSPIRATIONS POUR SE REMONTER LE MORAL !
 
De la douceur, je veux de la douceur et cette chanson, sans doute à cause du chocolat et très certainement pour Jeanne Cherhal et Jacques Higelin, j’en prends et reprends "La rousse au chocolat" (Cigale, 2004)

 
« Il pleut à verse : les toits, de l'autre côté de la rue, ruissellent, et la gouttière déborde. Une longue goutte froide roule le long de la vitre et tombe sur ma main. Derrière moi, la chambre est devenue noire. (...) J'allume l'ampoule du plafond, je risque, pour m'occuper, un arrangement éphémère de la table à écrire, — j'ouvre le buvard, entre le miroir-chevalet et le bouquet de narcisses, — je cherche un semblant de home, je souhaite le thé chaud, le pain doré, ma lampe familière et son abat-jour rose, l'aboiement de ma chienne... Une grande feuille blanche est là, tentante, et je m'assieds... »
Colette - La Vagabonde
 
 
Anne Teresa De Keersmaeker : "il faut faire un pari sur la beauté"

Je retrouve Anne Teresa De Keersmaeker et Meskerem Mees chanteuse danseuse dans un post FB de Juliette Riedler
Je me permets de la citer, car cette histoire m’inspire et me donne du baume au cœur…
 
« Nous étions deux à attendre, d’abord sans rien puis avec un petit écriteau fabriqué à partir d’une carte, à l’intérieur puis dans le sas puis devant le Théâtre de la Ville, à espérer acheter des places pour assister à Exit Above, d’Anne Theresa de Keersmaker. Nous étions déjà en train de critiquer l’aristocratie culturelle qui a les moyens de s’offrir un abonnement à l’ouverture de saison, sachant déjà les spectacles à voir, n’ayant pas grand chose à perdre si finalement cela ne valait pas trop le coup; nous avions la bonne humeur déjà attaquée par les non-bonjour des dames de l’accueil et de la billetterie « Si vous voulez mais elle est déjà saturée (la liste d’attente) », déjà en train d’appeler le restaurant japonais préféré dans le premier arrondissement pour réserver une table, au cas où.
Nous venions de trouver une personne qui nous a vendu une place, il nous en restait une à trouver, tout espoir était encore permis, lorsque en revenant de l’intérieur jusque sous mon parapluie me dit : « Il avait raison le type, c’est annulé. »
Nous entrons, un jeune homme est en train d’installer un micro au milieu du hall. « Il va y avoir une prise de parole. »
Les danseuses arrivent et se postent en groupe au centre de l’espace, Meskerem Mees devant le micro.
Je n’ai pas enregistré son discours, d’autres l’ont fait ; pas enregistré car trop saisie par le moment, renonçant à me scinder pour partager à la communauté. Je restitue de mémoire ses paroles en anglais régulièrement interrompues pour laisser place à la traductrice.
« Le spectacle est annulé. Je vais parler en mon nom, non en celui de la compagnie.

Cet après-midi en me rendant au théâtre, je suis bloquée par la manifestation et me retrouve prise à l’intérieur. Je commence à marcher avec elleux. Je cherche par où sortir et vois que nous sommes, devant, derrière, à gauche, à droite, entourées de policiers. À l’un d’eux j’explique ma situation, que je dois aller en répétition au théâtre. Il me répond qu’il est impossible de passer.
Une fille avec son vélo, quelques mètres plus loin, demande aussi à passer, pour aller travailler. Les policiers lui interdisent le passage. Elle se met à pleurer. Elle a dit « Mais on est en France ! Où est la liberté ? »
À un moment donné nous nous arrêtons, bloquées. À côté de moi, deux jeunes filles, de seize ans, je dirais. Elles ont dû s’approcher un peu trop près de la distance acceptable pour les policiers, qui se sont mis à les battre. Puis l’assaut a été donné. J’ai reçu sur la jambe une bombe lacrymogène. Elle n’a pas explosé. Au moment de l’assaut j’ai vu une faille et je me suis extraite de la nasse. J’ai continué à marcher jusqu’au théâtre. Je ne pleurais pas. C’est quand je suis entrée et que j’ai rejoint mes camarades que j’ai commencé à pleurer. Je n’ai pas pu m’arrêter.
À présent je ne pleure pas. Je vous demande de comprendre. »
Les applaudissements sont nourris.
Le directeur du théâtre s’est lâchement désolidarisé en s’excusant auprès du public et répétant que cela n’était pas sa décision. Il n’a manifesté aucune marque d’empathie envers Meskerem Mees.
Puis, la troupe est partie.
Meskerem Mees prend la parole, elle fait entendre sa voix, elle ne se laisse pas taire par la machine productiviste qu’est aussi devenu le théâtre, elle parle en son nom, et toute la troupe la soutient, silencieuse et fière. Elle prend position. Meskerem Mees à ce moment-là fait entrer le politique dans le théâtre. Elle signale que les lumières bleues qui balaient la nuit et les sirènes qui la strient ne sont pas des décors de théâtre, que dans la rue la police bat, tue. Que l’art n’est pas une abstraction jouissive déconnectée du réel pour qui peut s’offrir cette fuite. Elle en appelle à notre fragilité commune, à notre capacité d’empathie. Elle est une actrice, une chanteuse, une danseuse : elle joue avec ce qu’elle est. Ce soir, elle était trop attaquée, trop blessée pour jouer. Beauté aussi de la solidarité sans tergiversation de la troupe.

Ce soir du 28 octobre 2023, une belle page a été écrite dans l’histoire du partage du sensible : la constitution exemplaire de la solidarité d’une troupe envers la blessure d’une jeune femme. Cet ensemble, à l'image de son origine, était politique et esthétique. J’ai eu mon cadeau d’anniversaire. »
 

LECTURE 
 
Un jeudi saveur chocolat Michiko Aoyama (NaMi)
Tokyo / Sydney / Des histoires qui se croisent /Gentiment
Darktown Thomas Mullen (Rivages/Noir)
Ségrégation après-guerre / Atlanta 1948 / Policiers noirs +++
Présumée disparue Susie Steiner (Le livre de poche)
Policière crise quarantaine / Amours ratés / Disparition jeune femme / Angleterre +++
Les Oiselles sauvages Pauline Gonthier (Mon poche)
Histoires croisées féminisme / 1970 / 2017 /Le bon parfum de la sororité / Pour réviser +++
De sang et d’ébène Donna Leon (Calmann-Lévy)
Venise / Vendeur à la sauvette / Diamants africains / Policier/ cuisine italienne +
 
 
ET SINON, LE BOULOT ?
C’était bien chouette de lire des extraits de « Celle que tu ne choisis pas » de Sophie Pialet (L’Harmattan). J’ai aimé me glisser dans une autre peau, chercher son souffle et j’espère parfois trouver sa voix.
Merci de m’avoir donné la possibilité de me sortir de ma bulle d’autrice et de productrice…

@grangoprod

@grangoprod

Générique
 
#Anne L’Huillier
#Nina Métayer
#Christine Le Doaré
#Anouk Grinberg
#Catharine MacKinnon 
@Jeanne Cherhal
#Jacques Higelin
#Colette
#Anne Teresa De Keersmaeker 
@Juliette Riedler
@Meskerem Mees
#Michiko Aoyama
#Thomas Mullen
#Susie Steiner
#Pauline Gonthier
#Donna Leon
@SophiePialet
@Les_mots_de_Sophie

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Livres chéris 📚📚📚

30 Septembre 2023 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Œdipe ta mère !, #Lettre du dernier jour du mois, #Inspiratrices

La lettre du dernier jour du mois # 57 SEPTEMBRE 2023

 

« Heureusement que j’ai le livre… »

« Sans les livres ce n’est pas possible ! »

 

Certain.es construisent des piles avec. Des piles qui ponctuent la chambre, la structurent.

D’autres les classent par ordre alphabétique, et par genre. Parfois même en double rayonnage, quand la place manque. Que dire des tables de nuit occupées par les lectures à venir. Les japonais ont un mot pour désigner cette manie d’amonceler des livres non lus, « Tsundoku », à ne pas confondre avec Sudoku…

Il y a ceux dont nous prenons particulièrement soin. Ceux-là sont liés à des histoires trop importantes pour les ignorer.

Les autres sont lus, relus, annotés, cornés…Et que dire du plaisir d’en trouver dans la boîte aux lettres quand on rentre de vacances avec ce petit mot : « à ouvrir le 22 » !

La surprise encore ! De retour après 3 jours auprès de mes parents, j’en trouve 3 au pied de ma porte ! Merci à mes merveilleuses voisines.

 

Je ne résiste jamais à jeter un coup d’œil dans les boîtes à livres, pour des découvertes. La force qu’il me faut pour ne pas craquer dans des librairies, enfin de ne pas trop craquer. Car elles sont bien plus dangereuses pour moi que les pâtisseries ou les magasins de fringues…

Me souvenir aussi du manque de visites dans les librairies pendant les confinements…

Et le cauchemar ! Celui d’être parfois surprise par une sensation étrange, presque un malaise, et découvrir dans un appartement ou une maison inconnue la cause de ce malaise… Les livres sont absents ! Et avoir envie de fuir ce lieu.

Et le rêve permanent de se plonger avec curiosité dans une bibliothèque inconnue, ou de retrouver avec gourmandise celle de grande amie…

PS : Et si vous souhaitez en accueillir de nouveaux dans votre bibliothèque ; suivez ce lien ...

***********

 
RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE ! 

Dans cette lettre j’évite de vous faire des références à Facebook, et pourtant là, voilà :

 

« Sur ces deux photos, c'est la même femme, les mêmes traits, le même visage, mais pas le même regard, ni la même expression car 20 ans ont passé et après de nombreuses épreuves, je suis toujours là, encore debout malgré tout. Je suis émue en voyant ces photos de moi, à gauche j'avais 21 ans et 41 ans sur la photo de droite.

Retirer un voile, c'est un geste simple, qui parait facile, cela peut se faire rapidement, mais ce n'est pas si simple, le plus difficile et le plus long, c'est de comprendre pourquoi cette décision est la meilleure pour une femme qui a vécu longtemps dans la soumission.

 

A 21 ans, j'étais encore jeune, le monde extérieur me faisait peur. Je me cherchais, je ne trouvais pas ma place ni dans la société ni au sein de ma propre famille. Aujourd'hui, je suis bien dans mon époque, je n'ai plus rien à prouver aux autres et ne ressens plus le besoin de me soumettre pour plaire et être aimée, car les épreuves m'ont fait grandir, j'ai appris à me connaitre et à présent, je sais qui je suis et de quoi je suis capable, je ne cherche pas à ressembler à une autre, mais simplement à moi-même : une femme LIBRE !

Retirer son voile, n'est pas un geste de rébellion mais un geste de libération ! »

Henda Ayari


 

INSPIRATIONS

Rencontre avec Corinne Masiero, parce que oui elle m’inspire, même dans le Capitaine Marleau (bon, il faut que je sois très déprimée…)

La chercheuse grenobloise Sandra Lavorel décroche la médaille d'or 2023 du CNRS

 

Alors ça c’est de la bombe pour moi ! Je vous le rappelle au cas où...  je suis en train t’écrire Œdipe ta mère ! et que la sororité est ma jument de bataille.  Alors quand je tombe sur cet article je n’ai qu’une envie : filer à la librairie !
Entretien : Silvia Lippi et Patrice Maniglier : « Il y a dans #MeToo une énergie folle et inconsciente, c’est la sororité »

« De cette sororité, vous dites qu’une autre psychanalyse est possible, qui ne serait plus hantée par un inconscient hétéro-patriarcal.

LECTURE

Nos rendez-vous Eliette Abécassis (Grasset)

Elle et il se manquent pendant 3 ans…c’est long !

Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs Haria Gaspari (puf)

De la philo appliquée au quotidien / Défauts / Balade du chien / Nombril de la philosophe … Merci Isabelle +++

Les Bourgeois Alice Ferney (Babel)

Famille de 10 enfants / Traversée du siècle / Guerres (toutes !) / Merci Isabelle (bis !) +++

 

FÉMINISME

Sept ans d’écart entre le vrai couple Tapie, le triple entre le couple d’actrice-acteur qui les représentent dans la série ! Pourquoi ?!?

 

Interview d’Agnès Buzyn. Dans son « Journal » qui paraît ce mercredi, l’ex-ministre de la Santé tire un bilan documenté des six premiers mois de la crise sanitaire, de son passage au gouvernement à son retour à la société civile.

Extraits :

 

Rebellion - Bronze - LUO LI RONG

Rebellion - Bronze - LUO LI RONG

ET SINON, LE BOULOT ?

 

 

Quand la barmaid en a marre des clients relous.

Générique

@HendaAyari

@CorinneMasiero

#SandraLavorel

# SilviaLippi

#Patrice Maniglier

#LuoLiRong

#ElietteAbécassis

#HariaGaspari

#AliceFerney

#Agnès Buzyn

#Alzheimer

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Anatomie d’un bord de fenêtre 🐣🐥

31 Août 2023 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Comment Virginie D. a sauvé ma vie...., #Corinne Merle, #Inspiratrices, #Lettre du dernier jour du mois

 

La lettre du dernier jour du mois # 56 Août 2023

C’est en rentrant de ma semaine avignonnaise que nous sommes tombées bec à bec, la pigeonne et moi. Elle avait fait son nid sur le rebord de ma fenêtre. Pile-poil sur mon pot de fleur de plante grasse. Tranquille, mémère, elle a pondu un, puis deux œufs. La surprise était totale tant pour elle que pour moi. Si d’aventure elle aussi rédige une lettre de fin de mois, je serais curieuse de découvrir comment elle me décrit.


Bref. Revenues toutes les deux de notre surprise nous avons passé un pacte : ok je la laissais mener à terme ses deux poussins, mais hors de question qu’elle ne rentre chez moi. D’habitude je chasse les pigeons avec les pistolets à billes. Je déteste tellement les pigeons que je ne le mange même pas !  C’est vous dire !  
Puis je l’ai laissée maîtresse de son espace le temps de vacances…

Tout juste rentrée, je file à la fenêtre et j’entre-ouvre tout doucement les rideaux. Nouvelle surprise ! Deux paires de petits yeux me scrutent. Je m’attendais à trouver la pigeonne en train de couver mais elle avait disparu. À la place, deux pigeonneaux débordaient du nid, avec encore du duvet sur le sommet de la tête. Beurk ! Je les laisse passer leur dernière nuit chez moi, et retrouve mon lit avec grand plaisir.
Le lendemain matin, je m’active, je me rapproche de la fenêtre en battant des bras, j’arrose mes plantes à grands gestes, et bingo ! Un des pigeons prend son envol.
L’autre reste, comme s’il était accroché au nid. Je me suis même demandée si une des ses pattes n’était pas coincée entre les branchages… Mais non. Il se déplace les pattes libres sur quelques centimètres, me regarde méchamment, se gonfle et souffle comme un asthmatique. L’horreur !!! Avoir un pigeon malade sur sa fenêtre c’est trop pour moi !
Armée de mes gants de ménage, je jette le bébé et l’eau du bain. Enfin, j’aide énergiquement le pigeon à décoller et je jette le nid par la fenêtre. Le pigeon volette et finit par s’accrocher à une branche. Il y est resté quelque temps et je ne l’ai plus revu… Bon vent !

Dès que quelques gouttes tombent je vais nettoyer mon bord de fenêtre, l’expérience est terminée. 
J’aime ma fenêtre fleurie… et sans pigeon !

 

Anatomie d’un bord de fenêtre 🐣🐥

PS : merci de ne pas m’envoyer la chanson « La Vie Par Procuration » la voici ce sera fait , d’ailleurs je n’ai jamais de vieux pain …


 


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RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE ! 

 

Marie Marvingt, la première "sportswoman" du monde !
Pionnière de l’aviation, première Française à avoir traversé Paris à la nage, championne de ski et d'alpinisme, inventrice de l’aviation sanitaire, c’est aussi la première femme à avoir fait le Tour de France en 1908. Voici l'histoire de la sportive Marie Marvingt, la "fiancée du danger".


 Éclipsée par l’aura de Vassily Kandinsky, qui fut son mentor et son amant, Gabriele Münter (1877-1962) fait partie des pionnières de l’art moderne en Allemagne. Ce portrait richement documenté la remet dans la lumière.
 

INSPIRATIONS


À toi, Jacquot
Avec moi depuis mon adolescence.
Après avoir écouté cette émission, je me suis dit que vraiment, il n’y avait pas de hasard…
« Elle, comme beauté » au cœur de mon spectacle Comment Virginie D. a sauvé ma vie. Cette chanson que le public me dit écouter différemment quand on la fait résonner avec le viol.
Toi aussi tu m’as sauvée.

Amélie Nothomb publie "Pychopompe" (Albin Michel).
Dans cet ouvrage, elle évoque notamment le viol dont elle a été victime à l'âge de 12 ans, elle le dépose enfin. Dans cette interview elle honore sa mère, qui après le viol lui adresse « pauvre petite » qui la sauve. Sans ces deux petits mots elle ne se serait pas crue...
 
 
LECTURE 

Peu de livres en août, en vacances j’ai beaucoup écouté le vent dans les arbres, et regardé les étoiles filantes…
Écoute la pluie tomber Olivia Ruiz (Le Livre de poche)
Marseillette / Café / Sœurs / Prison / Franquisme +
La Vie mensongère des adultes Elena Ferrante (Folio)
Naples / Bracelet / Sortir de l’enfance / Privilège / Dissèque tout +++++
L’homme intérieur Jonathan Rabb (10/18)
Berlin / Entre 2 guerres / Cinéma / Policier historique / Fascisme ++
En vacances, Simone ! Titou Lecoq, Charline Vanhoenacker, Zoé Touron (Denoël)
Cahier d’exercices féministes / Révisions ou pas…/ Merci Sophie ! +++


 FÉMINISME
 
Une Marseillaise à écouter pour nous nettoyer les oreilles. Ah, au fait un cotillon c’était un jupon, parfois en flanelle, qui était porté surtout par les paysannes (rien à voir avec la danse des canards…)

 @Amande Art La Marseillaise des Cotillons" est un hymne féministe écrit par Louise de Chaumont en 1848.

@Amande Art La Marseillaise des Cotillons" est un hymne féministe écrit par Louise de Chaumont en 1848.

 

ET SINON, LE BOULOT ?
 
Quand on fait du théâtre on joue le plus souvent dans des théâtres. Assez logique jusque-là ! Quand on est une compagnie, et qu’on souhaite montrer notre travail à Paris ou à Avignon on paie le théâtre. Oui, c’est moins logique mais c’est comme ça ! Sauf exception, comme aux Déchargeurs où nous avons joué trois spectacles la saison dernière : Alzheimère&Fils , PoliticHien et Comment Virginie D. a sauvé ma vie
 
Mais le « patron » décide de fermer ce lieu, brusquement au cœur de l’été

Alors vous pouvez signez la pétition
Et venir aux rassemblements :
- le 1/09 à 18h devant le théâtre
- le 5/09 horaire à venir
 
 
 

Générique
# Marie Marvingt
# Gabriele Münter
# Amélie Nothomb
#JacquesHigelin
# OliviaRuiz
#ElenaFerrante
@TitouLecoq
@CharlineVanhoenacker
@ZoéTouron
@Amande Art
@LesDéchargeurs, nouvelle scène théâtrale et musicale

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🖤 20 ans 🖤

31 Juillet 2023 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Lettre du dernier jour du mois, #Inspiratrices

A Lyon, le 20 mars 2018, à la veille d’un concert de Bernard Cantat. (Nicolas Liponne)

A Lyon, le 20 mars 2018, à la veille d’un concert de Bernard Cantat. (Nicolas Liponne)

MARIE TRINTIGNANT


C’était il y a 20 ans. La montagne était belle, mon fils grimpait les sentiers comme un cabri, les myrtilles étaient abondantes, les tartes inégalées et rapidement dévorées.
 
Je me souviens exactement où j’étais.
Je me souviens exactement l’état dans lequel cela m’a mis quand j’ai lu la Une du journal local :  Marie Trintignant tuée par son mec.
Je fondais dans la terre, liquide.
J’ai failli…
J’étais fauchée…
 
Et ce n’est pas parce qu’elle était connue, belle et talentueuse que c’était plus grave et plus triste. Non. Ni son talent, ni son intelligence, ni sa famille, rien n’a pu la protéger de cet assassinat. Rien n’a pu combattre la force du noir désir…
 
Si cela arrive même à elle. Si même elle tombe. Comment nous, les inconnues, les pauvres, les moins intelligentes, les moins belles, comment allons-nous survivre ?  
Dans sa chute, nous nous sommes reconnues.
Notre peur nous a fait hurler … et nous avons fait meute.

 


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INSPIRATIONS : LIO

 

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LECTURE 

Le cœur de l’Angleterre Jonathan Coe (Folio)
Angleterre / Brexit / Famille / Couple / Politique / Journaliste +
Un été sans les hommes Siri Hustuedt (Actes Sud)
Un homme fait une « pause » dans sa vie de couple / La « pause » a 20 ans de moins / Littérature / Folie / Lien mère-fille ++++++
La sage-femme du roi Adeline Lafitte, Hervé Duphot (Delcourt Mirage)
BD / 17èm siècle / Angélique du Coudray / Machine / Formation de sages femmes / Parcours la France ++++
Le retour du professeur de danse Henning Mankell (Points)
Policier malade / Vengeance après la guerre / Nazis / Suède +++
Sarah Quand même Régine Detambel Actes Sud
Sarah Bernard / 20 dernières années / Liens avec sa secrétaire … / J’ai préféré l’expo ! ++
Mère courage et ses enfants Berthol Bretcht (L’Arche)
Guerre de 30 ans / Commerce / Solitude / « se remettre au commerce ++
Le meurtre de Roger Ackroyd Agatha Christie (Le livre de poche)
Hercule Poirot / Pourquoi lire Agatha Christie ?
 

FÉMINISME
 
Bérangère Couillard a été nommée ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations le 20 juillet 2023.

Et Isabelle Rome, ex-Ministre déléguée auprès de la Première ministre, chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances virée alors qu’elle été soutenue par les associations.
Et pourtant aucune vague des féministes qui la soutenaient.
Une discrétion totale…
Un silence étrange…

 

ET SINON, LE BOULOT ?
Écriture. Écriture. Écriture.
 
 
Générique
#MarieTrintigant
#Lio
Jonathan Coe
#SiriHustuedt
@AdelineLafitte
Hervé Duphot
Angélique du Coudray
Henning Mankell
#Régine Detambel
Berthol Bretcht
Agatha Christie
#BérangèreCouillard
#IsabelleRome

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AU SAUT DU LIT 🍀🍀🍀

31 Mai 2023 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Lettre du dernier jour du mois, #Inspiratrices, #Collages, #Corinne Merle

J’aime bien écrire au saut du lit … et hop,
le petit cahier, le feutre, les lunettes,
et j’écris…

 

Sans chercher de forme particulière, et surtout sans penser que quelqu’un.e va lire ces folles lignes, même pas moi, j’écris…
Sans espérer aucun résultat, parce que ce sera sans doute n’importe quoi, peut-être des rêves sans queue ni tête, j’écris…
Et me revient l’image précise d’un rêve, de mon rêve enfoui qui resurgit, j’écris…

C’est un nouveau lieu de vie, c’est ma nouvelle maison, comme une grotte, un gros boyau, jaune tournesol ! Je suis au chaud, surprise de ce nouvel environnement, un peu différent, pas terriblement confortable mais très intéressant puisque relié à …un théâtre !
J’écris…
À nouveau un rêve, et à nouveau je suis dans une nouvelle maison !
Ici, je soulève la moquette grise et poussiéreuse, il y a un sac de couchage rouge tout aplati.  Dessous je découvre un trésor : de grandes feuilles de papier remplies de textes calligraphiés sur lesquels sont posés des trèfles à quatre feuilles. Je referme tout cela en me disant que je lirais plus tard, les feuilles ne vont pas s’envoler…
 

Mon inconscient est clair comme de l’eau de roche ! Tout juste bon à intéresser une étudiante en psychanalyse. Merci cher inconscient : tu me fais bien marrer ! Merci mon cher. Et surtout ne change pas, reste tel que tu es, tout simple.
Voilà le résultat de mon écriture au saut du lit. Voilà ce qui arrive quand je laisse les mots couler entre chienne et louve. L’inconscient sans mon armure de raison s’amuse à me renvoyer à mes rêves…

Je vais suivre sa piste, il est temps !

Une page manuscrite : Les Frères Karamazov Dostoïevski… ça fait rêver non ?

Une page manuscrite : Les Frères Karamazov Dostoïevski… ça fait rêver non ?

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 RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE ! 
 
Sarah Bernhardt - Pionnière du show business
Pour le centenaire de la disparition de Sarah Bernhardt, retour sur la vie fantasque et mouvementée de “la Divine”, qui défia les traditions théâtrales et connut une popularité incommensurable. 

 

INSPIRATIONS
 
Et vous, que feriez-vous si vous étiez complice de meurtre à l'âge de 15 ans ? Que feriez-vous après ? Pourriez-vous écrire des polars et même devenir la reine du polar historique ? C'est exactement ce qu'a accompli l'écrivaine Anne Perry, disparue à l'âge de 84 ans, passée de criminelle à autrice.
 
 
La comédienne Zouc était invitée par l'émission "Salle de rédaction" pour son spectacle intitulé "L’Alboum de Zouc" au Théâtre de L'Atelier.
Ce que Zouc a fait sur une scène de théâtre, seule devant un public, qu'est-ce que c'était ? Pas du "stand up", pas du "one woman show"… 
Ces mots ne s'accordent pas à ses spectacles. Alors du théâtre sans doute, mais un peu autre chose que du théâtre. Au fond Zouc c'était Zouc, une singularité, dont l'apparition au début des années 70 fit mouche aussitôt. 
Ce qu'a fait Zouc, elle l'a exprimé très clairement : "Ce que je fais, c'est appréhender et rendre. Je prends à des gens que je rencontre au café, dans la rue, partout, et quand je joue, je rends ce que j'ai pris. Je respecte les lois de l'échange". Ceci elle le disait à Marguerite Duras en 1984 lors d'une rencontre que rapportait le journal Le Monde. 

Quelques années plus tôt sur France Culture, dans l'émission Salle de rédaction, alors qu'elle donnait L'Alboum de Zouc au Théâtre de L'Atelier, Zouc répondait aux questions des journalistes. Des journalistes méprisants complètement dépassés par la singularité de Zouc.
 
Et pour les personnes qui ne connaissent pas ZOUC voici un ou deux extraits...

 
LECTURE 
 
La saison des ouragans Fernande Melchor (Le livre de Poche)
Mexique / Sorcière / Drogue / Violence / Misère / Très dur      +++++++
L’eau rouge Jurica Pavicić (Points)
Disparition jeune fille / Frère jumeau / Recherches / Croatie   +++++
La fille du train Paula Hawkins (Pocket)
2ème lecture ! / Thriller / Disparition femme / Alcoolisme / Banlieue de Londres   +++++
Les femmes de la principale Lluís Llach (Babel)
Grande propriété / Vignes / Patronne de mère et fille / Veut trop bien faire dans ses « portraits de femmes »
Absolution Yrsa Sigurdardóttir (Babel noir)
Islande / Harcèlement / Suspense / Policier / Réseaux sociaux   +++++
Les filles qui mentent Eva Björg (Points)
Islande / Mensonge / Viol ? / Mère-Fille +++
Sages Femmes Marie Richeux (folio)
Filles-mères / Lignée de femmes / Tissu / Fil/ Rencontre Sheila Hicks  ++++
La femme du photographe Nick Alexander (City)
3 générations de femmes / Mariage / Photographe / Secret

 

 

FÉMINISME
 
Toujours bon de revoir ses classiques, Sofonisba Anguissola, Lavinia Fontana, Artemisia Gentileschi...

 
Le polar ou roman policier, longtemps considéré comme "masculin", connaît aujourd'hui un nouvel élan grâce à des autrices qui se consacrent à ce genre. Le Book Club reçoit deux représentantes du genre, les romancières Céline Denjean et Cécile Cabanac. 
 

ET SINON, LE BOULOT ?
 
« Réussir c'est d'aller d'échec en échec avec le même enthousiasme » Churchill
 
Sans rire, c’est avec un réel enthousiasme que je reprends mon motif et l’écriture….
 
 
 
Générique
Sarah Bernhardt
Anne Perry
Zouc
Fernande Melchor
Jurica Pavicić
Paula Hawkins
Yrsa Sigurdardóttir
Eva Björg
Marie Richeux
Nick Alexander
Céline Denjean

Cécile Cabanac
 

Merci pour vos réponses à la précédente lettre, c’est bon de vous sentir près de moi.
Je vous serre dans mes bras.
À tout bientôt.
 
Corinne

Collage en cours,  peut-être un nouveau visuel ....

Collage en cours, peut-être un nouveau visuel ....

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Quand même !

30 Avril 2023 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Corinne Merle, #Lettre du dernier jour du mois, #Inspiratrices

La lettre du dernier jour du mois # 52

 

 

Nous passons un cap, c’est une bascule dans autre chose.
Tout bouge autour de nous.

Je sais que je ne peux m’adapter à ça en l’état.
Et ma place ? Où est-elle ?
Elle n’est pas dans les « Molière », cette farce acide et de mauvais goût.
Elle n’est peut-être plus au festival d’Avignon, en tout cas, pas cette année…
 
À nouveau se remonter les manches pour créer.
Trouver l’énergie pour inventer.
Plonger et ressortir la tête de l’eau et découvrir que de l’apnée sous-marine peuvent naître des rêves à réaliser.

Je rêve de « quelque chose » qui puisse se jouer partout.
Là où les gens vivent.
Chez eux.
Dans les magasins.
Dans la rue.
Dans les parcs.
Créer un moment qui puisse se donner furtivement, comme un baiser d’amoureux. Entre deux portes. Pour ne pas attendre qu’elles s’ouvrent.
 
Une petite forme souple, encore plus souple, toujours plus souple, parce que c’est la crise. Mais qui est en crise ? Qui provoquent la crise ? A qui profite la crise ?
Aux personnes qui programment et qui sont inaccessibles ?
Aux professionnels de la profession bien installés qui espèrent rester ?
 
Se rappeler que la vie est dans le mouvement et qu’elle ne s’accommode pas des portes fermées.
 
Tenter ce rêve ; réinventer des chemins.
Peut-être celui des théâtres...
Quand même !
 

Bon 1er mai camarades.
Corinne
 

***********

 
RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE ! 

 

Sarah Bernhardt était si bonne sculptrice que Rodin la jalousait...
« Quand même » !
 
Le succès que rencontre sa carrière de tragédienne ne la détourne pas de son autre vocation; en 1873, elle acquiert un atelier pour y peindre et y sculpter à l'envi.
Elle le fait savoir en se faisant photographier en plein travail et vêtue d’un pantalon (scandale!).
 

 


 

INSPIRATIONS
 
Une réelle inspiration pour moi, avec Carla Lonzi qui développe un « féminisme de l’auto-conscience », basé sur l’expérience et le vécu des femmes. Extraits :
« L’égalité est une tentative idéologique pour asservir la femme au dernier degré. Identifier la femme à l’homme revient à anéantir l’ultime perspective de libération. (…)
La femme en tant que sujet ne refuse pas l’homme en tant que sujet, elle le refuse en tant que figure absolue. Dans la vie sociale, elle le refuse en tant que figure autoritaire.
Jusqu’à aujourd’hui, le mythe de la complémentarité a servi à l’homme à justifier son propre pouvoir. (…)
La force de l’homme, c’est de s’identifier à la culture. La nôtre, c’est de la refuser.
Après cet acte de conscience, l’homme sera distinct de la femme : tout ce qui la concerne, il faudra qu’il l’entende de sa bouche. »
 

De la musique et de la danse avec Juliette !
 
 
 
 
LECTURE 

« Il faut vieillir. Ne pleure pas, ne joins pas des doigts suppliants, ne te révolte pas, il faut vieillir. Répète-toi cette parole, non comme un cri de désespoir, mais comme le rappel d’un départ nécessaire...
Éloigne-toi lentement, lentement, sans larmes ; n’oublie rien ! Emporte ta santé, ta gaîté, ta coquetterie, le peu de bonté et de justice qui t’a rendu la vie moins amère ; n’oublie pas ! 
Va-t’en parée, va-t’en douce, et ne t’arrête pas le long de la route irrésistible, tu l’essaierais en vain, – puisqu’il faut vieillir ! Suis le chemin, et ne t’y couche que pour mourir. Et quand tu t’étendras en travers du vertigineux ruban ondulé, si tu n’as pas laissé derrière toi un à un tes cheveux en boucles, ni tes dents une à une, ni tes membres un à un usés, si la poudre éternelle n’a pas, avant ta dernière heure, sevré tes yeux de la lumière merveilleuse – si tu as, jusqu’au bout gardé dans ta main la main amie qui te guide, couche-toi en souriant, dors heureuse, dors privilégiée… »
Colette
Les Vrilles de la vigne
 
La plus secrète mémoire des hommes Mohamaed Mbougar Sarr (Philippe Rey)
Jeune auteur Sénégalais / Recherche de l’auteur T-C Elimane / Colonialisme +++++++++++++++
Shibuni Trevahian (Totem)
Japon / Pays Basque / Espionnage / Écriture de cow-boy / « Roman culte » ???
Un lieu incertain Fred Vargas (J’ai lu)
Londres / Vampires / Serbie/ Pas son meilleur…. +
Le marathon Claude Confortès (Gallimard)
Comme certains textes de théâtre peuvent vieillir !
De purs hommes Mohamaed Mbougar Sarr (Le livre de poche)
Vidéo d’homme déterré / Sénagal / Jeune prof de littérature / góor-jigéen, homosexuel +++++++++++++++
La décision Karine Tuil (Folio)
Juge antiterroriste / Choix / Grand amour / Le cœur qui saute +++++++++++

FÉMINISME
 
Anne-Sophie Jahn : "Il faut enfin dire la vérité sur Bertrand Cantat"
Parce que oui, il faut revenir sur ce drame.

La discrimination genre-âge est encore un tabou en France.
Les Flamboyantes de Charlotte Montpezat, éd. Equateurs.

 
 
ET SINON, LE BOULOT ?
En jachère donc ….
Mais vivante.
Quand même !
 
 
Générique
#SarahBernhardt
@CarlaLonzi
@Juliette 
#Colette
@MohamaedMbougarSarr
@FredVargas
@KarineTuil
@Anne-SophieJahn
@CharlotteMontpezat
#Rebecca West
 
 
 

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Je voulais te dire que j'attends plus !

31 Mars 2023 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Comment Virginie D. a sauvé ma vie...., #Corinne Merle, #Lettre du dernier jour du mois, #Inspiratrices

La lettre du dernier jour du mois # 51

MARS 2023

 

Je n’aime pas attendre.
Pire ! Je n’aime pas faire attendre.


J’ai été élevée avec cette petite ritournelle : faire attendre c’est malpoli. Très malpoli ! Combien de fois ai-je entendu ma mère me dire « L’exactitude est la politesse des rois ! » Quant aux reines, elles sont toujours en retard, c’est bien connu …
Je suis au pire à l’heure, ou en avance. Car à défaut d’être reine – je le regrette fort -je suis ponctuelle. Devoir « faire attendre » une personne me tord le ventre, me stresse.

Et attendre m’exaspère. Et pourtant je dis tout le temps à celle ou à celui que j’attends depuis 20 mn : « Pas grave, j’avais un bon livre ». Ce qui est vrai, j’ai toujours au moins un bon livre en court.
Mais l’obsession qui me taraude ces derniers jours, ce n’est l’attente d’une personne, ou de ma personne, mais celle de mes objectifs et de mes désirs.

Sur le plan professionnel, même si je sais que c’est le chemin qui est important et bla bla bla (refrain connu), sur le plan professionnel question attente ça coince, ça se grippe salement.
Les professionnel.les de la profession ne sont pas venu.es à ni à Charenton, ni à Avignon ni même à Paris ! De même, je n’arrive pas à intéresser l’Éducation Nationale. Ce n’est pas manque de travailler les contacts, de tenter de me faufiler dans les réseaux : ce n’est pas de mon ressort. Ou alors je suis transparente. La femme invisible…

Mais ne vous inquiétez pas, je ne démissionne pas. Au contraire !  
J’ai un nouveau projet dont je vous parlerai plus tard...
Cependant j’arrête d’attendre, d’espérer que mon travail soit remarqué, et pourtant j’en ai besoin pour vivre (je veux dire par là pour manger, me loger, m’habiller…)

J’arrête d’attendre des réponses à mes mails, appels, messages, courriers : je lance les signes sans rien attendre en retour. Juste en espérant. La nuance est ténue.  C’est comme si la conviction c’était enfin ancrée : je ne suis pas responsable de cet état de fait, ce sont les systèmes culturels et éducatifs qui sont enkystés, paralysés dans leurs schémas du passé.
Je me répète ce que disait la poétesse-autrice-sculptrice canadienne, Jovette Marchessault : « Le temps de l’attente ressemble au temps de la sécheresse… toujours trop long. »
Alors comme dans une amitié dont j’attendrais trop, je vais faire un saut, m’ébrouer et retrouver la joie de la création.
Enfin !
 
Cadeau : Michel Jonasz - Je voulais te dire que je t'attends

 

***********

 
RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE ! 

 
Mileva Einstein, l'oubliée de la relativité ? 
 
Leïla Olivesi désignée meilleure musicienne française de l’année par l’Académie du jazz. La pianiste et compositrice de 45 ans devient la sixième femme à recevoir cette récompense en près de 70 ans d’existence de cette Académie…
 

INSPIRATIONS
 
Passionnant documentaire sur une fascinante cinéaste : Jane Campion. Beauté, pureté, passion, cinéma, quelle femme !

J’ai très envie d’aller voir l’expo de Zanele Muholi, « activiste visuel·le ». Je vois ses œuvres lorsqu’elle les poste sur Instagram, et chaque fois ou presque je suis impressionnée.

Encore une qui m’inspire :  Anne Teresa de Keersmaeker, parfois je rêve de danser Rosas
Ici, je l’ai écoutée parler de la musique, de son rythme, qu’elle qualifie de lent…et de l’âge aussi.

 LECTURE 
 
Et Nietzsche a pleuré Irvin Yalom (Le livre de Poche)
Dc Brever / Nietzsche / Lou Salomé / psychanalyse / Allemagne / 1882 / Hypnose +
Interdit Karine Tuil (Le livre de Poche)
Juif / Métamorphose à la Kafka / Plus juif / Crise identitaire +++++
Les nuits bleues Anne-Fleur Multo (Point)
Confinement / Paris / Amour / Lesbiennes / Début +++
Le mec de la tombe d’à côté Katarina Mazetti (Babel)
Bonne relecture / Suède / Bibliothécaire / Rencontre improbable / Hormones +++
Sois belle - Sois fort Nancy Huston (Éditions parole)
Forces et faiblesses hommes et femmes / Part animale / Reproduction / Éducation / Choisir des hommes doux +++
Le blé en herbe Colette (J’ai lu)
Bretagne / Fin de l’enfance / Phil et Vinca / Sentiments troubles / Initiatrice / Nature +++
 

FÉMINISME
 
Alors ça, si cela ne s’appelle pas manger son chapeau : l'Académie française, qui avait banni le mot, a fini par se ranger du côté d'"autrice". Victoire !
En 2019, elle finissait par admettre la féminisation des métiers. Jugeant que “la langue française a tendance à féminiser faiblement les noms de métiers (et de fonctions) placés au sommet de l’échelle sociale”, elle donne sa faveur au mot "autrice", non sans préciser que “le caractère tout à fait spécifique de la notion peut justifier le maintien de la forme masculine” de ce "cas épineux".

 
Ovidie aussi, elle le mange son chapeau …
Alors qu’elle était une militante pro-sexe, et si je ne m’abuse vantait le plaisir (sic) et la liberté (re-sic) dans la prostitution, elle fait la grève des relations sexuelles depuis quatre ans.
Ce qui me plait là-dedans, ce n’est pas qu’elle se « range », ni qu’elle se rallie à l’avis d’autres (dont moi…) non, ce qui me plait c’est que ce revirement est la preuve que l’on peut dans le féministe avoir des idées radicalement opposées (GPA, prostitution, la définition de femme -si, si…-) ET tout de même se revendiquer de ce beau et vibrant mouvement qu’est le féminisme.
Bon, personnellement j’appelle plus cela une pause qu’une grève, mais finalement on se rejoint avec la camarade Ovidie quand elle raconte son ras-le-bol de l’hétérosexualité et d’un imaginaire érotique fondé sur une «masculinité toxique», au service des hommes et de leur plaisir.

 
Je n’ai pas encore écouté ces podcasts…Les fantômes de l’hystérie – Histoire d’une parole confisquée.
Pauline Chanu part à la recherche des persistances de l’hystérie. Une histoire longue et violente qui commence à l’Antiquité et continue de nourrir la misogynie et de hanter la médecine, la psychiatrie, la psychanalyse, la politique, la justice et nos représentations.

ET SINON, LE BOULOT ?
 
Le mois fût merveilleux au Théâtre des 2 Rives à Charenton-le-Pont : merci à Laurie Martin et à toute son équipe pour l’accueil.
Nous avons commencé par nous remettre le spectacle dans les jambes avec François Jenny et fait des petites modifications, c’est du spectacle vivant Comment Virginie D. a sauvé ma vie est toujours en mouvement.
Puis Luc Jenny m’a habillée de sa belle lumière. Et tant pis si je me répète : j’adore travailler avec ces deux personnes, merci à vous camarades de jeu !
Mardi, trois classes sont venues : une de collège (3ème) et deux de lycée (1ère) : c’était intense et concentré. Le « bord de plateau », l’échange, que nous avons eu pendant une bonne heure nous a donné la preuve - si nous en avions besoin - de l’impact du spectacle sur les plus jeunes : les questions étaient concernées, pertinentes, personnelles. La preuve, le « conseil » d’une jeune fille :

Le soir, nous accueillions quatre femmes remarquables pour un échange avec un public (adulte cette fois…) Merci à vous mesdames de nous avoir livré vos expériences, de nous avoir partagé vos forces et vos avis parfois divergents ; encore une fois c’est notre richesse.


 
de gauche à droite (puisque c’est l’usage) Je pense que vous me reconnaissez… puis Salma Krouna, Marielle Cafafa, Marie-Jo Zimmermann et Isabelle Perraud. Santé !
 
Mercredi c’était la représentation tout public, quel bonheur de jouer devant vous. C’est passé tellement vite : je suis rentrée sur le plateau et hop, 5 mn après je saluais ! J’en profite pour saluer les personnes qui reçoivent cette lettre du dernier jour du mois pour la première fois. Promis, vous ne serez pas noyé.es par mes mails, à moins que mon activité s’accélère, ce que je souhaite …
Nous avons dignement fêté cette représentation avec un twist à Charenton endiablé 
La semaine s’est terminée avec des ateliers pour des classes de primaires sur le thème de l’égalité Filles/Garçons, sujet exploré par la ville Charenton-le-Pont. Bilan : nous avons encore du travail ! Même si une fille rêve de boxer, aucun garçon ne rêve de danser. Les garçons portaient en très grande majorité des vêtements foncés, et même si certaines aimaient commander, elles étaient une majorité à assumer leur peur des araignées…
 
Louise Bourgeois revient vite !!!
 

 
Je vous souhaite un merveilleux début de printemps. Pour ma part je vais prendre un peu de repos, me réparer et revenir avec une belle énergie.
Et c’est toujours aussi chouette de vous lire … j’avoue, j’attends vos réactions avec gourmandise !
 
Corinne
 
PS : depuis 2019 toutes les lettres sont sur ce blog...

 

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