Voyages de la source de La Souterraine …💦💧💦 à l’embrasement de Cergy
La lettre du dernier jour du mois #11
NOVEMBRE
J’ai beau me préparer, penser que je suis prête à réagir, garder mon armure… Il m’arrive encore d’être ébranlée par la violence masculine.
Au début de ce beau mot de novembre j’ai assisté à une très chouette lecture. J’étais heureuse, émue, conquises par ce que je venais d’entendre et de voir, ALZHEIMÈRE & FILS, par les frères JENNY, Luc et François. Encore bravo et vivement le spectacle complet !
A l’issue de cette lecture, j’échange avec un homme que je connais, il est accompagné par un autre homme. Le premier me demande des nouvelles de Virginie D., je lui en donne. L’autre personne commence à me fixer, c’est lourd. Puis il me dit d’un coup « Il ne faut pas oublier que les femmes violent aussi ». Je lui rappelle que c’est vraiment à la marge, 98% des viols sont commis par des hommes, et comme dit Virginie Despentes : les femmes ne se sont pas emparées du viol. Ça je n’ai pas eu le temps de lui dire, car tout en continuant de me fixer de son regard lourd il me jette « Moi par exemple j’ai été violé par une femme à 12 ans. Il faut aussi parler de ça ». Je continue de parler, sans dénigrer ce qui lui est arrivé, et je parle du poids du patriarcat, de sa violence. Il me coupe, et me sort le raisonnement suivant : avant, c’était les femmes qui gouvernaient, on a trouvé des statues de ces femmes puissantes dans tous les continents. Puis les femmes ont choisi donner le pouvoir aux hommes.
La personne que je connaissais (l’autre homme donc) a tenté de faire une diversion, j’étais à deux doigts de me liquéfier ou d’exploser, je ne sais plus. Encore un exemple de “Mansplaining” : un concept popularisé par les féministes américaines dans les années 2010 qui désigne une situation où un homme (en anglais « man ») expliquerait (en anglais « explain ») à une femme quelque chose qu'elle sait déjà, sur un ton généralement paternaliste ou condescendant.
Sans doute une réaction à la forte et courageuse prise de parole d’Adèle Haenel qui explique pourquoi elle sort du silence.
Quel mois dense que ce mois de novembre 2019 !
Que d’heureux travaux (oui j’adore travailler), de belles rencontres, d’émotions riches !
Quelle chance que de pouvoir vivre cela !
Merci à toutes les déesses de s’être alignées, et si je peux me permettre un vœu : Continuez !
Et bien sûr c’est maintenant le temps du partage de mes joies :
- Celle de retrouver mon texte, de le redécouvrir après quelques mois de repos, le revisiter, le flairer, y flâner, et finalement m’avouer qu’il était bien construit, bien écrit : j’ai simplement changé deux ou trois bricoles depuis le festival d’Avignon.
- Retrouver mon compère François Jenny pour les séances de travail (oui, c’était bon de le revoir, quelle chance j’ai qu’il nous accompagne avec Virginie D.)
- Ouvrir la valise, sortir le décor, remettre le costume et l’ajuster.
- Et puis hop, partir sur les routes en direction de la Creuse pour le Centre Yves Furet à La Souterraine…ma source, puisque c’est là-bas que j’ai créé Omelettes amoureuses. J’ai une immense reconnaissance à Martine Larigauderie qui s’est battue comme une lionne pour accueillir cette nouvelle proposition. Martine, je l’ai rencontrée en 2015 à Avignon, avec le spectacle Réparations en cours : c’est déjà une longue route. Merci ! Pour ce beau et grand plateau, Luc Jenny nous a imaginé des somptueuses lumières (imaginez j’avais même un dressing pour mes chaussures - J) L’équipe technique a été très efficace ! Une représentation de rêve.
- Puis, immense changement : nous nous sommes installé.es au Carreau de Cergy, un lieu d’exposition ou Luc Jenny a fait des miracles : en quelques heures il a fait des lumières avec (désolée pour l’expression) des bouts de chandelles. Encore une fois imaginez : il y avait une boule à facette pendant que je dansais ! Quelle performance, quelle ambiance, quel accueil du public, de l’association du Côté des femmes, et des équipes de la ville de Cergy. Et oui, je suis d’accord avec vous : c’est à refaire !
PLAISIRS et AUTOPROMOTION
FÉMINISME : VIRGINIE D. AU COEUR DE LA SEMAINE DES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
Immense fierté : COMMENT VIRGINIE D. A SAUVÉ MA VIE a inspiré Le Collectif Féministe Éphémère de la Creuse.
Des affiches ont été placardées sur les vitrines de certains commerces de la ville et une installation très percutante a pris place à l’entrée du centre : "Si tout va bien, dans 12 féminicides c'est noël"
La radio Alouette revient sur « Les messages chocs »
Deux courtes interventions : la première de ma part, un peu stressée car nous étions en plein montage et pas vraiment en avance, et l’autre du l’adjoint, un peu stressé par les affiches dans sa ville et les commerçant.es…
Après le spectacle : les échanges
Je n’ai pas encore eu le temps de les transcrire pour vous en offrir des extraits, mais promis ça va venir !
CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :
ET SINON, LE BOULOT ?
Je n’ai pas grand-chose à ajouter si ce n’est que sans vous, je, nous ne pourrions faire tout cela…
Alors si cela vous dit de participer à la collecte 2019 vous avez encore un mois -:))))
Si vous préférez nous faire parvenir vos dons par chèque voici l’adresse :
COME PROD
10, rue du Sergent Maginot – 75016 Paris
Je vous embrasse chacune et chacun.
Prenez soin de vous et à très bientôt.
Résonnance d’automne. De la lumière à l’ombre💨💭🔥
La lettre du dernier jour du mois #10
OCTOBRE
Un philosophe allemand Hartmut Rosa, évoque la résonnance, et cette idée me parle tant, que j’ai l’impression de l’avoir inventée ! En tout cas, je l’éprouve tous les jours. Résonnance avec la nature, avec les gens, avec le temps… Oui, cela m’évoque le yoga, et la méditation, la pleine conscience. A condition, comme il le dit, de ne pas pratiquer dans un but de performance, mais bien de résonnance. Voici une chronique que vous pouvez écouter pour faire sa connaissance...
Donc je résonne, et j’éprouve le besoin de me recentrer, de redescendre au fond de moi, de me relier avec ma mission de vie : transmettre mes émotions.
Cette petite descente dans ma déprime automnale (qui d’habitude a lieu en novembre, mais le mois prochain je serai trop occupée avec Virginie D…) m’aura permis de plonger dans mon chaos, je ne dirai pas avec délice, mais avec besoin. Oui, j’ai besoin de me frotter à mes démons, j’ai besoin de retourner voir mes fantômes. Rien à voir avec un penchant morbide ou masochiste, mais il fallait que je fasse un point avec eux, entre 4, 8, 16 yeux. Je ne pourrais pas dire si ce sont eux qui m’ont donné rendez-vous, où moi qui ai saisi l’occasion de descendre les voir alors que les feuilles commençaient à tomber. Ce que je sais, c’est que cette visite était en accord avec ma saison. Après un été tellement riche en travail, en émotions, en rencontres, en lumières… j’ai eu besoin de plonger, de mettre les mains dans ma terre. La sentir, la creuser, découvrir des choses que je croyais disparues, des émotions que je souhaitais dissoutes. Je n’ai pas découvert des cadavres entiers, mais un fémur bien brillant, et puis de tout petits os, comme les osselets avec lesquels j’aimais tant à jouer enfant. Ces petits os qui piquent dès que je me retourne…
◊ ◊ ◊
PLAISIRS
J’ai tellement chanté Babooshka que de voir ce portrait de Kate Bush m’a fait très très plaisir ; Erreur ! La référence de lien hypertexte est incorrecte.
FÉMINISME
Je ne sais pas si vous le savez, sans doute que non : la première compagnie de théâtre que j’ai montée s’appelait La Grand ménage. Souvent j’y pense, en me disant que parfois il y a des fulgurances très justes. Par exemple en lisant cet article : «Les femmes semblent avoir intégré l'idée que, en étant dans une relation hétérosexuelle, elles assumeraient la majorité des tâches domestiques et émotionnelles», résume Jenny van Hooff, parce que, en l'état actuel des choses, hétérosexualité et féminisme font encore rarement bon ménage. »
Une femme libre est-elle obligatoirement féministe ? Regarder et écouter Charlotte Perriand l'architecte-désigneuse, m’a confirmé dans mon idée… et vous ?
Bienvenue dans le club des grands bernés de la connaissance du corps humain : la présence d’un hymen ne prouve pas la virginité, et son absence ne veut rien dire. Rien du tout !!
Rien à ôter à la tribune d’ Ariane Fornia, écrivaine , concernant «la Maison» d’Emma Becker
« Deux ans après #MeToo, il faudra peut-être se demander s’il n’y a réellement aucun lien entre le sexisme, le harcèlement, les agressions et les viols, le fait que certains hommes se comportent comme si les femmes étaient des objets à la disposition de leurs pulsions, et la banalisation de la possibilité d’acheter le corps d’une femme comme une marchandise ordinaire aussitôt la majorité sonnée (…)
De tels succès interrogent aussi sur la place qu’on réserve aux femmes dans l’espace médiatique. Depuis des années, et tout particulièrement depuis la libération de la parole suscitée par #MeToo, des centaines de femmes courageuses prennent la plume et racontent la complexité de l’expérience féminine, le rapport au corps, au désir, au regard des hommes, à la maternité, à l’hypersexualisation du corps féminin et aux violences sexuelles. Filles, sœurs, mères, amantes, artistes, engagées, victimes, guerrières, elles présentent mille visages nuancés d’une féminité qui ne se réduit pas à être belle, désirable et docile. Ces témoignages ne reçoivent jamais l’écho que connaît aujourd’hui la Maison. »
L'image n'a rien à voir, mais ça fait du bien cette liberté de fille !
CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :
J’ai eu envie de faire de la pâte de coing et je l’ai complètement loupée ! Pourtant j’étais sur un nuage… j’écoutais une très belle interview de Jessye Norman "Je vis seule dans mon paradis, dans mon amour, dans mon chant"
ET SINON, LE BOULOT ?
Avec persévérance, sans lâcher un centimètre, je travaille à la diffusion de Comment Virginie D. a sauvé ma vie.
J’ai invité tous les lieux susceptibles de programmer, à venir voir notre travail. Je recherche toujours un lieu à Paris.
Et je martèle une évidence : le spectacle est d’actualité toute l’année, Virginie D. est vivante et bien vivante et pas qu’une semaine en novembre (la semaine contre les violences faites aux femmes) et le 8 mars !
Rappel :
COMMENT VIRGINIE D. A SAUVÉ MA VIE… sera en tournée :
21 novembre : 2 représentations - 10h00 - pour les collèges et lycées - 20h30 -pour tout public Centre Culturel Yves Furet La Souterraine (23)
Ce spectacle est accueilli dans le cadre du projet Sid’amour et des journées contre les violences faites aux femmes. Projet soutenu par la DDCSPP et la Délégation départementale aux droits des femmes et à l’égalité.
Très fière de jouer après Yolande Moreau ... il y a deux ans c'était Bigard -:)
25 novembre : Dans le cadre de la semaine contre les violences faites aux femmes - Association Du Côté des Femmes 19h30 - Cergy (95)
Rappel 2 :
Lecture de ALZHEIMÈRE & FILS PAR les camarades JENNY, le 8 novembre à 20h00 Maison des auteurs SACD 7, rue Ballu Paris 9°
Et vous, comment allez-vous ?
Je vous embrasse chacune et chacun.
Prenez soin de vous et à très bientôt.
AUTOMNE, HIGELIN ET THÉÂTRE ! Pour mon ami Phi-Phi
La lettre du dernier jour du mois #9
SEPTEMBRE
Une nouvelle saison s’ouvre et les signes du renouveau sont là : travaux dans l’appartement, besoin de jeter et de trier. Cela n’a rien à voir avec la rentrée exécrée de l’école, ni avec une liste de bonnes résolutions à prendre. Le nouveau est bien présent ; j’entame un nouvel âge (bien évidemment mon anniversaire y est pour quelque chose, mais pas que…) S’il fallait un dernier signe : j’ai entamé un nouveau bullet journal (un jour je vous expliquerai, en attendant voici la photo du début du mois de septembre. En tout cas, je ne sens pleine d’une belle énergie, avec un appétit de faire des choses.
C’est drôle comme certaines chansons peuvent prendre des coups de vieux. J’ai réécouté « Idées noires » de Bernard Lavilliers qu’il chante ici avec Catherine Ringer (elle est morte Nicoletta ? Parce que la version avec elle était vraiment mieux
Petit résumé si vous n’avez pas le temps de l’écouter, ou si vous êtes allergique à Lavilliers… C’est une chanson d’un gars qui rêve de partir alors qu’il fait l’amour avec une femme. Il se plaint de ne pas pourvoir rire, vivre… à cause d’elle, pôve mec ! Si tu n’as pas le courage de vivre ta vie, de la quitter pour toutes les mauvaises raisons du monde « TA GUEULE ! » assume, mais arrête de faire ton martyr ! Encore une chanson où la femme a le mauvais rôle, celui de la castratrice : celle qui empêche de vivre et de rire quand même ! Bon, ça c’est ce que je me dis aujourd’hui, mais à 15 ans je pensais certainement que c’était normal ! (Je vous l’accorde, mon interprétation de la chanson de Nanard peut sembler erronée, anti-mâle… J’entends une petite voix qui me souffle que Lavilliers a écrit "N'appartient jamais à personne " ! Je devais être très énervée ce jour-là, peut-être un mauvais rendez-vous…)
Cependant, ce qui me sauve, c’est que j’ai toujours préféré le grand Jacques (je me souviens qu’au lycée il y avait la bande à Narnard, et la bande à Jacquot…) Je l’écoute beaucoup ces derniers temps, parce qu’il est mort et aussi parce que je retrouve goût à la musique En écoutant Jacques Higelin, je n’ai jamais eu de sentiment de cet ordre, au contraire, je prends toutes ses chansons, toutes ses périodes : je ne renie rien.
En fait, je me demande si ces quelques lignes n’ont pas surgit simplement en hommage à mon ami Philippe… décédé une fin de septembre il y a 8 ans.
PLAISIRS
J’ai replongé avec délices dans Jacques Higelin avec le best of | Archive INA
J’irai bien au concert « Hommage à HIGELIN qui a lieu samedi 5 octobre à St Marie aux Mines en Alsace. Mais c’est déjà complet !
FÉMINISME
La violence faite aux filles dans le monde est un invariant de l’histoire humaine, une donnée universelle. Elle est comme la trace la plus sombre, impensée, non travaillée, non répertoriée, non évaluée, d’une mise à l’écart et d’une cruauté à l’encontre des plus vulnérables d’entre nous.
“Quelle est la chose la plus dangereuse au monde?” demande l’ONG Care International en 2018. ”Être une fille.” Mais pourquoi? Pourquoi la violence faite aux filles, si étendue, si universelle, n’est jamais devenue un objet d’étude historique, sociologique, philosophique, psychanalytique? Pourquoi considère-t-on encore, en quelque sorte que, concernant les filles, que c’est aux familles de gérer le problème? LIRE L'ARTICLE
Contre le contrôle des mœurs, pour la légalisation de l'avortement, 490 Marocaines se rangent derrière la plume de Leïla Slimani, rédactrice de la tribune publiée ce 23 septembre dans "Le Monde". Ensemble, ils se déclarent hors-la-loi et s'indignent que de telles lois existent encore dans leur pays.
Hypatie d’Alexandrie, l’une des plus éminentes savantes de l’Antiquité assassinée pour ses croyances
CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :
"De tout il restera trois choses :
La certitude que tout était en train de commencer,
la certitude qu'il fallait continuer,
la certitude que cela serait interrompu avant que d'être terminé.
Faire de l'interruption,
un nouveau chemin,
faire de la chute, un pas de danse,
faire de la peur, un escalier, du rêve, un pont, de la recherche... une rencontre."
Fernando Pessoa
ET SINON, LE BOULOT ?
J’ai presque trouvé un théâtre à Paris et puis il m’a glissé entre les doigts, dommage. Je continue mes recherches… Si vous avez des idées, des informations, des pistes : je suis preneuse !
Sinon, j’ai la joie de participer à deux jours de jours de formation (18 octobre et 28 novembre) invitée par LA coach du bonheur Christine Delmar. Il sera notamment question de trac …Vidéo que j’ai enregistrée à ce propos et ici toutes les informations
LA SOUTERRAINE ACCUEILLE COMMENT VIRGINIE D…
Dans cette ville de la Creuse, le Centre Culturel Yves Furet a une programmation plus riche et éclectique que bien des CDN (Centre Dramatique Nationaux). Et en plus ils ont eu la bonne idée d’accueillir Comment Virginie D. a sauvé ma vie !
C’est le le 21 novembre que ça se passe et je vais jouer deux fois. Le soir dans le cadre de la programmation et le matin pour des lycéennes et lycéens. Une expérience que nous avions déjà tenté il y a deux ans et qui a été passionnante. Si vous avez une tante à visiter dans la Creuse c'est l'occasion...
Et puis cerise sur le gâteau, j’irai écouter cette lecture, si le cœur vous en dit, on pourrait s’y croiser !
Mon bel été
La lettre du dernier jour du mois #8
AOÛT
C’était bien ce mois de repos…
J’ai fait ce que j’avais prévu : lire, nager, me reposer, profiter, tenter simplement le vide… me régénérer, profiter de ma famille (indispensables fous rires avec ma sœur !)
C’est un mois que j’aime, un mois d’été, de lumières, de chaleur, d’eau, d’extérieur, d’odeurs. Les anniversaires se pointent, la fin de l’été approche et j’évite consciencieusement le rayon « rentrée » des magasins, d’ailleurs je ne rentre pas dans ces magasins à risque.
Et d’un seul coup il fait nuit à 21h, il va falloir reprendre ma vie citadine, mes activités, retrouver mes ami-es, mon appartement et mon lit (je suis toujours étonnée d’être autant casanière et d’être si bien dans ma grotte).
C’est un nouveau départ ; mes chevilles me porteront où je dois aller, certaines du chemin qu’elles doivent prendre pour cette nouvelle saison qui s’ouvre.
PLAISIRS ET RUPTURE
Oui, je vous l’accorde cela peut paraître anachronique d’accoler ces deux mots « plaisir » et « rupture » mais j’ai pris beaucoup de plaisir à écouter cette émission avec Claire Marin, philosophe.
Les amours concrets, ou concrètes, leurs diversités, leurs ruptures, leurs aventures, leurs souffrances et leurs joies, qui disent tout de notre époque et nous permettent de la penser, d’y résister. Mais qu’en est-il de nos amours, aujourd’hui ? Je vous conseille tout de même l’émission
FÉMINISME
"Clara" : une base de données 100% compositrices
Les femmes de la liberté
Tout l’été, «Libé» retrace l’histoire de celles qui ont pris en main leur destin et marqué leur époque.
Beaucoup de travail encore pour faire évoluer les mentalités ...
Malheureusement, même sur France Culture, on présente encore les femmes par rapport aux hommes qu’elles ont connus (Égérie, amante, disciple).
Et que dire du choix du verbe « ensorceler » qui - évidemment - évoque la sorcière, grand cliché permettant l’écrasement des femmes et de leurs talents.
Lou-Andreas Salomé était une écrivaine et psychanalyste, une intellectuelle et une femme de lettres remarquable. Je vous conseille tout de même l’émission
CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :
« Le rire est un pouvoir. Le rire est la seule émotion libre. Le rire jaillit comme un cri. Le rire est un orgasme de l’esprit »
Ma vie sur la route – Gloria Steinem
COMMENT VIRGINIE D. A SAUVÉ MA VIE… sera en tournée :
21 novembre : 2 représentations - 11h30 - pour les collèges et lycées - 20h30 -pour tout public Centre Culturel Yves Furet La Souterraine (23)
25 novembre : Dans le cadre de la semaine contre les violences faites aux femmes - Association Du Côté des Femmes
19h30 - Cergy (95) Nous aurons très prochainement le nom de la salle … à suivre sur le site
Découvrez les réactions du public d’Avignon, vous pouvez aussi vous abonner, aimer, et faire des commentaires.
C’est aussi le moment de faire part de ma gratitude, dont l’étymologie nous apprend qu’elle dérive du mot latin gracia, la grâce.
Comme Delphine de Vigan qui s’interroge : « Vous êtes-vous demandé combien de fois dans votre vie vous aviez réellement dit merci ? Un vrai merci. L’expression de votre gratitude, de votre reconnaissance, de votre dette. », je souhaite adresser un vrai merci à :
- VOUS qui avez participé à la collecte d’Avignon, qui avez produit entièrement et donc rendu possible ce festival
- OVERACT qui nous a fait confiance en nous octroyant une avance de billetterie digne d’une star
- Stéphane Baquet, le programmateur courageux qui a fait une belle place au théâtre Arto, simplement après avoir visionné quelques images sombres et pas très bien montées
- L’équipe du théâtre Arto pour son accueil et sa bienveillance
- Alexandre Le Bihan, notre régisseur pour son professionnalisme et sa bonne humeur constante
- Barbara Wagner pour notre visuel tellement identifiable et d’une folle originalité
- Michel Alberganti pour la photo du visuel (il a su me saisir dans une de mes expressions rares !)
- Rachel Huet pour ses bande annonces si rock
- Luc Jenny, pour la lumière dans les « conditions d’Avignon », en attendant les prochaines…
- François Jenny, compagnon de route de Virginie D. depuis le début, précieux, indispensable, accoucheur du spectacle et de l’actrice que je suis devenue
- Maud Fontanel, conseillère conjugale et familiale du Planning 84
Blandine Pélissier, metteuse en scène/traductrice/comédienne, Cie Les cris du nombrilFrank-Éric Retière, directeur du Théâtre du Briançonnais, Scène conventionnée intérêt nationale - Art en territoire les INVITÉ.ES , Christine Delmar, animatrice en entreprise des formations pour l'égalité hommes-femmes la MODÉRATRICE de notre coup de gueule au village du Off « Pourquoi est-il vital de programmer des spectacles de créatrices ? »
- Public, vibrant, vivant, présent
- Et enfin VOUS, qui lisez ces lettres, y répondez….
MERCI !
Je vous embrasse chacune et chacun.
Portez-vous bien et à très bientôt.
Repos de la guerrière (chouette !) 😎😎😎
La lettre du dernier jour du mois #7
JUILLET
J’ai tenté de vous écrire du train, bye-bye Avignon, cap vers le sud ! Et puis trop d’enfants dans le wagon, des voisines qui ne faisaient que parler de tout et de rien (j’ai même pensé qu’elles faisaient un sketch), et puis quand l’agitation est retombée, j’ai eu envie de regarder par la fenêtre.
Aujourd’hui j’ai décidé de partager avec vous un bilan du festival d’Avignon Off. Bon ok c’est un peu en vrac, mais pour l’instant je ne peux rien faire de mieux.
- une paire de lunettes de soleil perdue et l’autre cassée
- des kilomètres dans les rues (en moyenne entre 12 et 14 kilomètres/jour)
- des heures à « tracter », c’est-à-dire tenter de faire venir du public avec quelques phrases très bien pensées et percutantes, puis donner le tract en espérant fortement avoir été convaincante
- j’ai beaucoup tiré la langue, me suis quelques fois mis à genoux et tiré la langue (pour qu’on reconnaisse mon visuel)
- des litres de thé et de jus de gingembre (entre 3 et 5 litres/jour)
- des échanges avec des potes qui s’excusaient de ne pas pouvoir venir « parce que tu comprends ma chérie, mais je ne suis là que quatre jours, je suis over occupé.e mais j’aurais adoooooré venir voir votre ton travail. »
- des échanges avec des amie.es qui sont venu.es qui ont été ému.es, bousculé.es, impressionné.es…
- des échanges avec des inconnu.es qui ont été ému.es, bousculé.es, impressionné.es…
- des partages riches et fructueux avec François, parce qu’on a travaillé jusqu’au bout en améliorant jour après jour le spectacle
- et bien sûr jouer Virginie D. tous les soirs : le plaisir de voir le spectacle grandir, s’affiner, toucher ses cibles, la fierté et le plaisir de voir mon travail de comédienne prendre toute sa place.
Après avoir résisté pendant un mois : je débranche…
Plus de mail, plus de réseaux sociaux, plus de théâtre et plus de féminisme (hormis bien évidemment dans ma vie quotidienne ! Femme je suis !!!).
Pour me joindre, téléphonez-moi !
Ah oui, et me racheter des lunettes de soleil...
Et retrouvez mon temps rien qu’à moi, lire, et arriver à ne rien faire… (c’est pas gagné)
Et enfin tenter d’être juste présente au temps qui passe et nager !
PLAISIRS
Ce mois de juillet à Avignon je n’ai regardé que deux portraits de femmes, inspirantes bien sûr, même si elles paraissent si différentes. Deux artistes : Pina Bausch et Amy Winehouse…
FÉMINISME
CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :
MA RECETTE DE SOUPE AU PISTOU (parce que oui, le pistou c’est doux- J))
Préparation
45 minutes
Cuisson
2h30
Ingrédients
Pour 4 personnes :
- 1 jarret de porc
- 1 morceau de couenne (facultatif)
- 3 à 4l d'eau
- 250 g de haricots blancs frais
- 200 g de haricots rouges
- 200 g de haricots verts plats
- 4 pommes de terre moyennes
- 3 courgettes
- 3 tomates
- 100 g de spaghettis coupés en petits morceaux ou de coquillettes
- sel, poivre
Pour le pistou :
- 5 gousses d'ail
- 1 pied de basilic
- 2 tomates
- 10 cl d'huile d'olive
- poivre noir
- 50g d'édam râpé
Recette
Mettre le jarret de porc et la couenne dans une grande marmite. Recouvrir de 3 à 4 litres d'eau froide et saler. Porter le tout à ébullition, puis écumer. Laisser cuire à ébullition pendant 1 heure 30.
Équeuter les haricots verts, écosser les haricots blancs et rouges. Laver tous les haricots. Éplucher et laver les pommes de terre ainsi que les courgettes. Plonger les tomates dans une casserole d'eau bouillante environ 30 secondes. En retirer la peau, les épépiner et les concasser grossièrement.
Ajouter tous les haricots, les pommes de terre et les courgettes entières, les tomates et les pâtes dans la marmite. Continuer de cuire à petite ébullition pendant 1 heure environ, en remuant de temps en temps. Réserver.
PISTOU:
Éplucher les gousses d'ail. Trier et laver les feuilles de basilic. Les déposer sur du papier absorbant pour les égoutter. Peler, épépiner et hacher finement les tomates.
Mettre l'ail, les feuilles de basilic et le sel dans un mortier et broyer soigneusement le tout à l'aide d'un pilon. Ajouter les tomates finement hachées, I'huile d'olive, le poivre et le fromage râpé. La pommade de pistou obtenue doit être épaisse. Transvaser cette préparation dans une grande soupière et réserver.
Lorsque les pommes de terre et les courgettes sont cuites, les retirer de la marmite et les écraser avec une fourchette. Retirer également le jarret de porc et le couper en petits morceaux. Remettre le tout dans la marmite, mélanger et rectifier l'assaisonnement si nécessaire.
ET SINON, LE BOULOT ?
J’ai dit : DÉBRANCHE !
Merci de votre lecture. Bel été à vous et surtout profitez bien !
Des bises.
Corinne Merle
Papes, êtes-vous prêts ?
La lettre du dernier jour du mois #6 JUIN
Je vais (encore !) vous livrer un rêve. Peut-être que cela va devenir un petit rituel entre nous ! Donc hier, je traversais le pont Alexandre III et un énorme chien, mi-loup mi-fauve, m’attaquait alors que je tenais en laisse un dromadaire ou un chameau (1 ou 2 bosses ?). Je ne me souviens pas de son nom… Pourtant, je lui parlais dans mon rêve et le nommais, surtout quand nous devions faire face au chien aux yeux de feu.
C’est grave docteur ?
Sinon, je suis allée deux jours à Avignon à la fin de ce mois, pour déposer des affiches chez les commerçants… J’aime cette ville (et je ne le dis par pour flatter et attirer ses habitant.es qui liraient ces lignes… cependant, vous êtes les bienvennu.es). Oui j’aime cette ville : son ciel, ses pierres, ses rues italiennes.
C’est une ville chargée de mon histoire : c’était parfois une escale chez des cousines quand nous descendions dans le sud. J’en garde le souvenir du premier vrai sud, d’une chaleur écrasante, et de l’accent qui chante.
C’est aussi ma première aventure du festival, avec ma mère. Nous allions voir des spectacles dans la cour d’honneur, et nous laissions tenter par le Off et à l’époque il n’y avait pas de clim dans les théâtres, ma brave Dame… C’est ma mère qui m’a transmis son goût pour le théâtre (Oui, je sais maman que parfois tu le regrettes, mais je t’assure c’est un très beau cadeau !)
Ensuite, j’y suis retournée adolescente, avec un amoureux, au camping de l’Isle de la Bartellasse, j’ai encore dans la bouche le goût des pâtes bolognaises que nous mangions au café tabac au pied du Palais des Papes !
Avignon c’est aussi les souvenirs de mes premières vacances de jeune adulte, avec des ami.es, à l’hôtel Médiéval. J’ai toujours une pensée émue lorsque je passe dans cette ruelle.
Oui, la ville d’Avignon fait partie de mon histoire. Ensuite j’y suis allée travailler comme diffuseuse (c’est-à-dire celle qui tente de vendre les spectacles, qui soutient les comédiennes dans leurs hauts et bas) productrice aussi avec Le Bouton de Rose (de et par Sophie Accaoui), puis pour les spectacles que j’ai écrit et joué : Réparations en cours ( avec Fanny Ataln) et Omelettes Amoureuses.
Cette année, j’ai donc à nouveau rendez-vous avec la cité des Papes. Et ils ont intérêt à bien se tenir, les Papes !!!
COMMMENT VIRGINIE D. A SAUVÉ MA VIE va leur remonter aux oreilles et ils vont en avoir pour leur argent !
Blague à part, je suis très heureuse de cette nouvelle aventure, très fière aussi. Parce que le texte s’avère très solide, plein de surprises, mais je ne vous en dis pas plus. Parce que c’est aussi chaque soir un chouette pari que de le jouer. Et que je suis très bien entourée…
PLAISIRS
Pour changer, une chanson "Veinte años" par Isaac et Nora deux soleils
FÉMINISME
Et pour continuer avec la musique un article qui pose la question : alors même que les filles ont dès leur plus jeune âge un contact plus fouillé et durable à la musique que les garçons, pourquoi, passé l’adolescence, retrouve-t-on une asymétrie renversée dans la légitimité à écouter et à parler de musique ? Passionnant.
Article qui cite Bourdieu, dans La Distinction : il « n’y a rien qui, autant que les goûts en musique, permettent d’affirmer sa classe, rien par quoi on soit aussi infailliblement classé, c’est bien sûr qu’il n’est pas de pratique si classante ». Re- passionnant
Je vous conseille aussi ce podcast, sur une question qu’on se posait déjà avec les copines : pourquoi les garçons qui ont plein d’aventures sont des Don Juan, et les filles des salopes ?
Vraiment j’en pleure de voir que ça non plus, ça ne change guère…
Je suis de près, c’est le cas de le dire (ha, ha, ha) se qui se passe à 20 mètres de chez moi, la sécurité du Parc se montre très vigilante ...
Et enfin mon conseil !
Plongez-vous dans la lecture si ce n’est pas déjà fait de « Une culture du viol à la française » de Valérie Rey-Robert. Pour moi ce sera après Avignon (oui, je sais je suis très très en retard… cependant c’est une idée de cadeau, non ?)
CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :
Le plaisir.
Le plaisir, comme une pluie d’étoiles filantes,
Comme une pluie d’or qui inonde,
Le principe c’est de monter, monter, monter, et rester…
Et puis monter encore.
Et ensuite c’est de délicieusement lâcher,
Alors bien sûr il pourra y avoir une vague,
Et puis de la matière,
Magma,
Et des couleurs, des primaires, souvent du bleu, du jaune,
Et aussi du noir, brillant,
Tes caresses me racontent à chaque fois de nouvelles histoires,
Comme des prières exhaussées,
Plénitude…
Je ne sais plus où je commence,
Où je finis…
Je ne sais plus….
Corinne Merle – Comment Virigine D. a sauvé ma vie
ET SINON, LE BOULOT ?
Ça y est le spectacle est presque prêt ! Il manque juste 2 ou 3 bricoles techniques : la lumière et la conduite de Luc Jenny, la découverte de notre régisseur qui sera aux manettes pendant tout le festival, Alexandre Le Bihan. Et pour cela on a le montage le 2 juillet de 14h à minuit, et une générale le 4 juillet, dans les conditions du direct !
J’ai vu pour de vrai les affiches, elles sont somptueuses : déjà on me reconnaît, j’espère juste que je ne vais être obligée de tirer la langue en tractant. Les tracts, eux sont percutants et originaux.
Le 17 juillet à 14h30 nous organisons au Village du off une rencontre qui a pour thème : Pourquoi est-il vital de programmer des spectacles de créatrices ?
Si vous avez envie de participez, vous êtes les bienvenu.es : la rencontre laissera une part équitable au public (pour une fois…) Et si vous avez envie d’être parmi les intervenant.es dites le moi en répondant à ce mail.
La billetterie pour le spectacle
Et la collecte est toujours ouverte
Merci de votre lecture. J’espère vous voir bientôt, peut-être à Avignon…
Portez-vous bien et à bientôt.
Corinne Merle
Louise Bobin #JeLaLis ! 💥💥💥
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Moi, Présidente de la République
J’ai rêvé que j’étais présidente de la république (ne riez pas ! Lors de l’élection de Sarkozy je me rêvais ministre de la culture…)
Je reviens à ce rêve d’avril : je devais donc constituer un gouvernement et j’étais entourée de femmes. Il y en avait notamment 4 et elles étaient jeunes et brillantes. Je leur proposais de choisir une fonction et toutes les 4 me répondaient : secrétaire !
Je tombais de ma chaise (encore que le sens figuré dans un rêve c’est compliqué). Je leur disais « mais vous n’avez pas compris : vous pouvez choisir ce qui vous plaît !» rien n’y faisait : elles voulaient toutes les 4 être...secrétaire. Bon dis-je à mon entourage « on leur donnera le titre de secrétaire et un ministère : elles s’en sortiront très bien... »
Ensuite il nous fallait créer une nouvelle organisation, la première chose : pas de ministère de l’écologie ni des droits des femmes car évidemment ils seront dans tous les ministères et des toutes les politiques.
Nous avons créé les 2 premiers ministères : éducation et culture. Puis j’ai pensé à la justice et c’est là que j’ai eu une illumination : il nous fallait dans notre équipe Christine Taubira, et pourquoi pas Martine Aubry (dans les rêves les « pourquoi pas » sont légion).
Je vous passe les détails logistiques que je réglais aussi : ne pas oublier de manger (bien et bon) faire en sorte que tout le monde rentre à l’heure chez soi ... la vie quoi.
Et tout à coup, comme ça arrive dans les rêves de tout le monde, je me pose une question qui a l’air très importante et qui, au réveil est insignifiante : Et Najat Vallaud Belkacem ? Hein ? Entre son engagement aux côtés des femmes et sa carte au PS ... quel est son vrai visage ?
Et hop je me suis réveillée !
J’étais en pleine forme.
PLAISIRS
Deux grands plaisirs que je vous propose avec ces portraits de femmes inspirantes
Colette, l’insoumise
Björk - L'histoire d'une missionnaire de l'art
Peut-être leur trouverez-vous des points communs (à part Arte bien sûr !)
FÉMINISME
Je vous propose deux articles qui se répondent eux aussi.
Le premier par l’excellente Maïa Mazaurette. Il date d’il y a un an et si vous ne l’avez pas lu c’est peut-être l’occasion : elle explique vraiment très bien pourquoi « La misère sexuelle est une construction sociale, et elle fait des ravages »
Valérie Rey-Robert démontre très bien dans son ouvrage : les figures de galants ou de libertins que nos intellos adulent sont des violeurs. Aude Lorriaux qui s’y attaque à pleine dents ici !
Et pour clore ce paragraphe sur une note plus légère, une petite vidéo, très courte, 1mn 20 , pour vous dire, vous démontrer que ni mon spectacle, ni moi ne sommes féministes.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES
“ Les murs protègent et les murs enferment. Il est dans la nature des murs de s’effondrer. Et si les murs s’effondrent, c’est parce que vous avez fait sonner votre propre trompette (…)
« Tu ne penses jamais à retourner chez toi ? »
Question idiote. Il y a des fils qui vous aident à retrouver votre chemin et des fils dont l’intention est de vous faire revenir. L’esprit se laisse tirer par le fil, il est difficile de s’en défaire. Je pense tout le temps à revenir. Lorsque la femme de Loth a regardé derrière elle, elle s’est transformée en une statue de sel. Les statue soutiennent et le sel conserve, mais c’est un bien piètre troc par rapport à ce que l’on perd de soi. Les gens reviennent, en effet, mais ils ne survivent pas, parce que deux réalités les revendiquent en même temps. Et c’est trop. On peut conserver son cœur dans du sel, ou tuer son cœur, ou choisir entre ces deux réalités. La peine est grande. Certains croient que l’on peut avoir le beurre et l’argent du beurre. Le beurre rancit et ils s’étouffent avec ce qu’il en reste. Si l’on revient après une longue absence, on devient fou, parce que les gens qu’on a laissés derrière soi n’aiment pas l’idée que l’on a changé, ils vous traiteront comme ils l’ont toujours fait, vous accuseront d’être indifférent, alors que l’on est simplement différent. “
Les oranges ne sont pas les seuls fruits Jeannette Winterson
ET SINON, LE BOULOT ?
Joie, excitation et immense plaisir de vous partager l’affiche de mon prochain seule-en-scène, COMMENT VIRGINIE D. A SAUVÉ MA VIE…
Je vous attends ardemment pour la création au festival Off d’Avignon.
Un immense MERCI à tous mes soutiens de COME PROD, à la MJC Centre Social et au Centre Culturel de LA SOUTERRAINE Yves Furet, ainsi qu’à la ville d’Yzeure.
Et enfin MERCI à François Jenny pour la mise en scène et tout le reste, à Barbara Wagner pour la création de l'affiche, à Rachel Huet pour les bandes annonces, à Christine Marquaire et Michel Alberganti pour les photos, et à Luc Jenny pour la lumière, et le reste, mais il ne le sait pas encore…
HÂTE DE VOUS PRÉSENTER CE NOUVEL OPUS !
REJOIGNEZ L’AVENTURE ICI : il est encore TEMPS !!!
😇 La naissance de Comment Virginie D. … : c’est avec vous 👏👏
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© Christine Marquaire