ALLUMER LA FLEMME !
La lettre du dernier jour du mois # 72
Décembre 2024
Voir défiler les bilans annuels des unes et des autres me donne le tournis, et presque mal au cœur.
J’ai parfois l’impression d’être au pied de la grande roue dans laquelle je ne monterais jamais.
L’injonction de faire son bilan pour repartir d’un pied neuf dans 2025 me donne une flemme magistrale et un vague à l’âme qui se transforme en nausée …
Trop de chocolat ? Trop de gras, de vin ? Non juste ce qu’il faut avec ma petite famille et beaucoup d’amour.
Alors oui, j’allume cette flemme et je consume avec elle tous mes démons.
J’ai clos l’année en suspension, comme je vous l’explique dans ma dernière rubrique…
Et je vais commencer 2025 de bon pied avec Œdipe ta mère ! et toute l’équipe.
En attendant, je vais prendre des forces, de l’inspiration et du calme.
Je vous souhaite la fin d’année que vous espérez….
Et je vous embrasse.
PS :
Et pendant ce temps- là, à quelques numéros de chez COME PROD, un poisson nage….
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RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE !
Éternelle Marisa Paredes.
Sublime,
Inoubliable
Et toujours la même émotion.
INSPIRATIONS
Je vous recommande chaudement LA MESIAS ("La messie"), série en 7 épisodes qui a remporté en Espagne un immense succès public et critique bit.ly/La-Mesias
Un frère et une sœur se confrontent à leur enfance traumatique sous l’emprise d’une mère devenue catholique fanatique... Entre splendeur et kitsch, humour et terreur, onirisme et suspense, un tourbillon émotionnel mené avec maestria par Javier Ambrossi et Javier Calvo, alias "los Javis", héritiers revendiqués de Pedro Almodóvar et duo star en Espagne.
Un très joli court métrage : Partir un jour
Le bac en poche, Julien a quitté sa ville natale pour se construire une vie plus grande à la capitale, laissant ses souvenirs derrière lui. Et puis un jour, il faut revenir, et ce jour-là ses souvenirs lui sautent au visage, entre deux paquets de Pépitos. Prix du public national et Prix de la meilleure musique originale (Sacem) au festival de Clermont-Ferrand 2022. César du meilleur court métrage de fiction 2023.
LECTURE
J’ai enfin terminé mon gros livre ! Il faut dire qu’en ce moment avec l’apprentissage du texte, j’ai beaucoup de mots dans la tête, et j’ai vraiment envie de plus d’images et de yoga !
L’échelle de Jacob Ludmila Oulitskaïa (Gallimard)
Malle de sa grand-mère / Grand père en Sibérie / Lettres / URSS / Théâtre +++++
La mort des bois Brigitte Aubert (Points)
Policier genre Agatha Christie / Handicapée aveugle narratrice et enquêteuse
Et puis je ne vais pas vous laisser sans une petite citation de Virginia Woolf, une grande comique ; )
« Il existe une certaine tristesse qui naît de la connaissance excessive, de la capacité à voir le monde tel qu’il est vraiment. C’est la tristesse de comprendre que la vie n’est pas une grande aventure, mais une succession de moments petits et insignifiants ; que l’amour n’est pas un conte de fées, mais une émotion fragile et éphémère ; que le bonheur n’est pas un état permanent, mais une rare et fugace lueur d’un idéal que nous ne pourrons jamais réellement saisir. Et dans cette compréhension réside une solitude profonde, une sensation d’être séparé du monde, des autres, de soi-même. »
FÉMINISME
« Le courage, ce n'est pas de ne pas avoir peur, c'est d'agir malgré la peur. » Gisèle Pelicot.
Une phrase qui claque au vent mauvais.
Une phrase qui résonne et touche toutes les « courageuses » et « courageux » car ce n’est pas de cela dont il est question. Mais d’une force vitale bien plus profonde, plus sourde et pas évidemment perceptible à l’œil nu.
Oui c’est autre chose.
Et Gisèle Pelicot, cette année l’a incarnée pour nous.
ET SINON, LE BOULOT ?
Nous avons achevé notre résidence de création au Théâtre des 2Rives, dans le Petit T2R, la salle où nous jouerons le 14 février prochain. QUOI ?!? Vous n’avez pas encore réservé ?
Nous étions comme à la maison, bien au chaud, dans les conditions idéales pour chercher.
Et nous avons plongé dans Œdipe ta mère ! et travaillé, jour après jour. Creuser, couper, construire, détruire, affiner, exploser, bâtir, échafauder.
C’est qu’il faut faire résonner le texte, parfois fort, parfois faux, pour trouver la voix du personnage. C’est qu’il faut marcher, courir pour trouver son pas. Il faut de la patience (beaucoup) à François pour me dire et redire les choses. Nous sommes complices de longue date, notre confiance est notre boussole dans nos recherches. Souvent des rires, parfois des grimaces quand cela devient rude, que le courage a envie de se faire la malle, on arrive à le retenir par le col.
Parfois, il faut arrêter, et se coucher. Se reposer, dormir, manger et laisser le monstre* se reposer. Le tenir loin pendant 24 heures, tout faire pour l’oublier même si évidemment il est toujours là, libre enfin de vivre sa vie. Ses visites impromptues sont taquines, joueuses. Alors nous pourrons nous retrouver avec joie, en suspension, sur la pointe des pieds.
*Mot affectueux que je donne à la forme du spectacle en devenir….
VOUS POUVEZ DÉJÀ RÉSERVER (et promis ce ne sera plus un monstre !)
VOUS POUVEZ TOUJOURS PARTICIPER À LA COLLECTE (toujours déductible de vos impôts…. Et c’est pas pour vous mettre la pression mais 2024 se termine bientôt !)
![](https://image.over-blog.com/1DbYbxZIVFC_7OPKR1g2lgRpEhQ=/filters:no_upscale()/image%2F1413337%2F20241230%2Fob_011176_capture-pt-affiche.png)
Générique
@ Arielle Castellan
# Œdipe
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@ Théâtre des 2Rives
@FrançoisJenny
# ŒdipeTaMère !