Livres chéris 📚📚📚
La lettre du dernier jour du mois # 57 SEPTEMBRE 2023
« Heureusement que j’ai le livre… »
« Sans les livres ce n’est pas possible ! »
Certain.es construisent des piles avec. Des piles qui ponctuent la chambre, la structurent.
D’autres les classent par ordre alphabétique, et par genre. Parfois même en double rayonnage, quand la place manque. Que dire des tables de nuit occupées par les lectures à venir. Les japonais ont un mot pour désigner cette manie d’amonceler des livres non lus, « Tsundoku », à ne pas confondre avec Sudoku…
Il y a ceux dont nous prenons particulièrement soin. Ceux-là sont liés à des histoires trop importantes pour les ignorer.
Les autres sont lus, relus, annotés, cornés…Et que dire du plaisir d’en trouver dans la boîte aux lettres quand on rentre de vacances avec ce petit mot : « à ouvrir le 22 » !
La surprise encore ! De retour après 3 jours auprès de mes parents, j’en trouve 3 au pied de ma porte ! Merci à mes merveilleuses voisines.
Je ne résiste jamais à jeter un coup d’œil dans les boîtes à livres, pour des découvertes. La force qu’il me faut pour ne pas craquer dans des librairies, enfin de ne pas trop craquer. Car elles sont bien plus dangereuses pour moi que les pâtisseries ou les magasins de fringues…
Me souvenir aussi du manque de visites dans les librairies pendant les confinements…
Et le cauchemar ! Celui d’être parfois surprise par une sensation étrange, presque un malaise, et découvrir dans un appartement ou une maison inconnue la cause de ce malaise… Les livres sont absents ! Et avoir envie de fuir ce lieu.
Et le rêve permanent de se plonger avec curiosité dans une bibliothèque inconnue, ou de retrouver avec gourmandise celle de grande amie…
PS : Et si vous souhaitez en accueillir de nouveaux dans votre bibliothèque ; suivez ce lien ...
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RENDONS À CLÉOPÂTRE CE QUI EST À …CLÉOPÂTRE !
Dans cette lettre j’évite de vous faire des références à Facebook, et pourtant là, voilà :
« Sur ces deux photos, c'est la même femme, les mêmes traits, le même visage, mais pas le même regard, ni la même expression car 20 ans ont passé et après de nombreuses épreuves, je suis toujours là, encore debout malgré tout. Je suis émue en voyant ces photos de moi, à gauche j'avais 21 ans et 41 ans sur la photo de droite.
Retirer un voile, c'est un geste simple, qui parait facile, cela peut se faire rapidement, mais ce n'est pas si simple, le plus difficile et le plus long, c'est de comprendre pourquoi cette décision est la meilleure pour une femme qui a vécu longtemps dans la soumission.
A 21 ans, j'étais encore jeune, le monde extérieur me faisait peur. Je me cherchais, je ne trouvais pas ma place ni dans la société ni au sein de ma propre famille. Aujourd'hui, je suis bien dans mon époque, je n'ai plus rien à prouver aux autres et ne ressens plus le besoin de me soumettre pour plaire et être aimée, car les épreuves m'ont fait grandir, j'ai appris à me connaitre et à présent, je sais qui je suis et de quoi je suis capable, je ne cherche pas à ressembler à une autre, mais simplement à moi-même : une femme LIBRE !
Retirer son voile, n'est pas un geste de rébellion mais un geste de libération ! »
Henda Ayari
INSPIRATIONS
Rencontre avec Corinne Masiero, parce que oui elle m’inspire, même dans le Capitaine Marleau (bon, il faut que je sois très déprimée…)
La chercheuse grenobloise Sandra Lavorel décroche la médaille d'or 2023 du CNRS
Alors ça c’est de la bombe pour moi ! Je vous le rappelle au cas où... je suis en train t’écrire Œdipe ta mère ! et que la sororité est ma jument de bataille. Alors quand je tombe sur cet article je n’ai qu’une envie : filer à la librairie !
Entretien : Silvia Lippi et Patrice Maniglier : « Il y a dans #MeToo une énergie folle et inconsciente, c’est la sororité »
« De cette sororité, vous dites qu’une autre psychanalyse est possible, qui ne serait plus hantée par un inconscient hétéro-patriarcal.
La psychanalyse est un savoir original qui part justement de ce qu’on ne peut pas savoir, c’est-à-dire l’inconscient. Ce n’est pas un savoir cumulatif. Elle doit sans cesse recommencer à partir de ce que disent les patientes et les patients. Ça lui laisse une certaine souplesse. La théorie psychanalytique consiste en mythes qui restituent cette part indicible dans ce qui se dit. Les mythes se périment à mesure que changent les analysé·es, les psychanalystes et leurs mondes.
Il ne suffit pas de critiquer l’inconscient hétéro-patriarcal, il faut également pouvoir en sortir, faire de nouvelles propositions, ne pas craindre de refonder les mythes. C’est ce que nous faisons modestement dans notre livre avec la psychanalyse sororale. Elle n’est plus centrée sur la figure du « père » mais sur celle, encore énigmatique, à peine naissante, de la « sœur ». Ou plutôt de la « horde des sœurs », car une sœur ne vient jamais seule, comme le montre #MeToo. A travers la notion de sororité, c’est autant la psychanalyse qui trouve dans le féminisme de quoi recommencer que le féminisme de quoi s’enrichir dans la psychanalyse ! »
LECTURE
Nos rendez-vous Eliette Abécassis (Grasset)
Elle et il se manquent pendant 3 ans…c’est long !
Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs Haria Gaspari (puf)
De la philo appliquée au quotidien / Défauts / Balade du chien / Nombril de la philosophe … Merci Isabelle +++
Les Bourgeois Alice Ferney (Babel)
Famille de 10 enfants / Traversée du siècle / Guerres (toutes !) / Merci Isabelle (bis !) +++
FÉMINISME
Sept ans d’écart entre le vrai couple Tapie, le triple entre le couple d’actrice-acteur qui les représentent dans la série ! Pourquoi ?!?
Interview d’Agnès Buzyn. Dans son « Journal » qui paraît ce mercredi, l’ex-ministre de la Santé tire un bilan documenté des six premiers mois de la crise sanitaire, de son passage au gouvernement à son retour à la société civile.
« Pensez-vous qu’être une femme explique le peu de crédit qu’on vous fait ? »
Extraits :
« Oui, je pense que toute cette crise est une crise d’homme. Les décisions ont été prises par des hommes, au gouvernement, au Conseil de défense, au Conseil scientifique, à la tête des partis et des associations d’élus. A commencer par le maintien des élections municipales. Le fait d’être une ministre femme, issue de la société civile, sans poids politique, a joué contre moi, c’est évident. Je n’ai probablement pas la grosse voix qui en impose. J’ai des doutes qui sont ceux d’une scientifique. J’expose les choses avec prudence alors que, face à moi, j’ai des gens très sûrs d’eux. En conclusion de mon livre, je soulève d’ailleurs la question du genre dans la gestion de cette crise. Différentes institutions internationales ont publié des rapports sur le sujet. Pour ma part, je suis convaincue qu’une attitude bravache, viriliste, péremptoire peut nuire dans un tel contexte. Il n’y a eu que des hommes pour qualifier le Covid de «grippette» sur les plateaux de télévision… »
(…)
Vous êtes depuis la cible d’injures, de menaces de mort sur les réseaux sociaux, par mail ou par courrier. Pensez-vous que le fait d’être une femme juive a amplifié « ce tourbillon effrayant » ?
Oui, je sers de défouloir à de nombreux titres. Un rapport de la Commission européenne d’avril 2020 pointe que, dans tous les pays du monde, la crise a donné lieu à des délires antisémites. Il faut trouver l’empoisonneur du puits. D’un coup, Jérôme Salomon [ex-directeur général de la santé, ndlr], mon mari et moi-même sommes devenus responsables de tout. Là encore, il n’y a eu aucune prise de parole publique contre l’antisémitisme. Il y a quand même un certain nombre de journaux – dont Libération – qui ont dénoncé ces fake news, diffusées par les réseaux d’extrême droite et relayées par certains comptes de gilets jaunes. Mais c’est d’une violence incroyable et ça continue aujourd’hui. Je reçois encore des lettres de haine à la Cour des comptes.
ET SINON, LE BOULOT ?
Peut-être souhaitez-vous des annonces glorieuses en ce mois de rentrée … et bien non : je n’ai rien à vous dire de fracassant.
Sauf que je continue mon travail de fourmi, patiemment je prends des contacts pour ma prochaine création : je cherche des partenaires susceptibles d’accueillir notre travail pour le créer et pour le jouer, bref pour lui donner vie.
Je fais aussi un travail de diffusion pour les deux autres spectacles de l’ami François Jenny : encore un travail de fourmi pour trouver les responsables de lieu, ou d’associations qui souhaitent parler différemment de la maladie d’Alzheimer avec la fantaisie burlesque et théâtrale d’ALZHEIMÈRE&FILS (voilà c’est ici pour vous rafraichir la mémoire, on en a tous et toutes besoin non ? https://lnkd.in/enhc8_My )
Pour revenir à ŒDIPE TA MÈRE ! : je le repasse au tamis de l’écriture après sa lecture à deux amiches…vous avez dit « fourmi » ????
Quand la barmaid en a marre des clients relous.
Générique
@HendaAyari
@CorinneMasiero
#SandraLavorel
# SilviaLippi
#Patrice Maniglier
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#ElietteAbécassis
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#Agnès Buzyn
#Alzheimer