Les rêves commencent à bien s’agiter. Ne vous inquiétez pas : je ne vais pas chaque mois vous faire le coup de vous les raconter ! Au fait merci pour vos chaleureux retours. Quant à vos questions concernant le rêve du mois d'avril :
Pourquoi que des jeunes femmes ?
Et la santé, pourquoi ne pas mettre en premier plan la santé ?
Et pourquoi tu ne te lances pas en politique ?
Ma seule réponse : ce n’était qu’un rêve !
Et donc je vous disais qu’en ce moment les rêves sont bien vivants. Sans doute mon inconscient se rend-il compte que dans un mois aura lieu la grande transhumance avignonaise Off. Il ne me reste qu’un mois !
Soyons positif : il reste ENCORE un mois pour terminer mon spectacle et régler deux ou trois bricoles…
Bref, ça commence à bien s’agiter là-haut. Heureusement que j’ai mon yoga (qui me centre, me pose et m’ouvre de nouvelles perspectives), François Jenny (qui me centre, me pose et m’ouvre de nouvelles perspectives, et en plus qui cuisine rudement bien, nous allons nous régaler à Avignon) Barbara Wagner (qui a fait nos superbes visuels), et vous qui m’écrivez, me parlez, quand j’ai la chance de vous croiser. Etre bien entourée, c’est primordial dans la vie en général, c’est encore plus vrai quand on est seule en scène. Car il peut arriver de traverser de longs et arides déserts et même le festival d’Avignon peut en être un, ou pas, (soyons positif, j’ai dit !).
Heureusement, seule en scène, je suis la patronne, que je suis très heureuse de jouer, de vivre tous ces personnages de femmes, et de parler en mon nom aussi.
Louise Bodin, je tourne autour de cette femme depuis quelques années.
Elle est inspirante, intrigante, libre et méconnue.
Je suis tombée sur un défi #JeLaLis et décide de le relever (c’est-à-dire que je ne suis pas suffisamment occupée en ce moment, alors hop, une nouvelle stimulation !)
Je ne sais où vont me conduire mes recherches, mais je commence parWikipédia, c’est maigre.
Je trouve une peu plus de grains à moudre .
Et l’on me propose d’acheter l’article : « Retracer l'itinéraire de Louise Bodin consistera à montrer comment la guerre a suscité chez elle une prise de conscience et l'a obligée à s'engager en tant que journaliste dans un mouvement international : elle a écrit près de cinq cents articles dans La France, La Voix des femmes, L'Humanité, La Pensée bretonne, L'International… »
Pourquoi pas, plus tard…
C’est en fin sur le lien que je retrouve un peu la trace de Louise Bobin : née le 23 mai 1877 à Paris, morte le 3 février 1929, à Rennes, à l'âge de 51 ans.
Si je retrouve ici sa trace c’est parce que l’extrait de l’article qui est à l’origine de mon coup de foudre pour Louise Bodin est cité. Paru dans l’Humanité le 9 Août 1920 en réaction à la loi du 31 Juillet 1920 réprimant "la provocation à l’avortement et la propagande anticonceptionnelle" :
« {…} le crime d’avortement n’était qu’un prétexte. Il n’est mis en premier lieu que pour faire impression. Mais il s’agit bien moins du crime d’avortement que de la propagande néo-malthusienne*. Comme il n’est pas un de ces messieurs aristocrates, grands bourgeois, mercantis des affaires ou de la presse qui ne la pratiquent conjugalement ou extra-conjugalement, cet article de loi ne peut viser ni atteindre la compagne de leurs plaisirs. Et c’est bien, en effet, la femme de l’ouvrier, la femme du peuple qu’on veut atteindre. Celle-là restera dans l’ignorance et dans l’impossibilité de limiter le nombre de ses enfants. Les cabarets sont ouverts pour son homme, mais les cabinets médicaux lui sont fermés. Elle croupira dans des taudis sans air, sans lumière et sans eau : qu’importe, elle aura des gosses. Elle sera exténuée par les travaux de l’atelier, de la fabrique, du ménage : qu’importe, elle aura des gosses. Elle ira laver à la rivière des charges de linge à tomber sous le poids, elle montera à son sixième étage des seaux à lui arracher les bras : qu’importe, elle aura des gosses. Ils mourront tuberculeux, de syphilis héréditaire, dans leurs clapiers ou dans des hôpitaux infâmes : qu’importe, elle aura des gosses. On les tuera par millions, pour le Droit et la Civilisation, on les laissera pourrir au bagne s’ils se révoltent et s’ils deviennent conscients : qu’importe, elle aura des gosses. Si elle en perd six, elle en aura douze. Elle y crèvera : mais elle aura des gosses ! »
* C'est-à-dire de la limitation des naissances, les néo-malthusiens considèrent la limitation des naissances comme un droit et un devoir humain, un respect des ressources naturelles limités de la Terre.
Voilà j’avais rencontré une héroïne, une inspirante, une idéaliste qui touchait ma corde sensible. Et l’évidence que La bolchévique aux bijoux allait être une belle compagnonne de route. S’impose alors à moi l’évidence aussi qu’il me fallait la mettre en lumière, du mieux que je pouvais. Et je commence donc ce chemin en écrivant ces lignes : matrimoine quand tu nous tiens …
Oui matrimoine, car bien évidemment de génération en génération de femmes nous avons des héritages à nous transmettre.
Louise Bobin une femme à suivre…
CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES
Vous ne saurez jamais
"Vous ne saurez jamais que votre âme voyage
Comme au fond de mon cœur un doux cœur adopté ;
Et que rien, ni le temps, d’autres amours, ni l’âge,
N’empêcheront jamais que vous ayez été.
Que la beauté du monde a pris votre visage,
Vit de votre douceur, luit de votre clarté,
Et que ce lac pensif au fond du paysage
Me redit seulement votre sérénité.
Vous ne saurez jamais que j’emporte votre âme
Comme une lampe d’or qui m’éclaire en marchant ;
Qu’un peu de votre voix a passé dans mon chant.
Doux flambeau, vos rayons, doux brasier, votre flamme,
M’instruisent des sentiers que vous avez suivis,
Et vous vivez un peu puisque je vous survis."
Encore un mois de préparation avant le grand saut !
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